08 - changement

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Harry se réveilla doucement à cause de la luminosité. Le soleil filtrait par mince filet dans la chambre entre les lignes des stores pas totalement ouverts ni fermés. Il laissa ses pensées dérivées dans un tourbillon de mélancolie et de tritssse, ajoutant un soupçon d'égoïsme, de haine et de colère. Il n'avait pas du tout envie de sortir du lit mais la légère gueule de bois qu'il se tapait l'empêchait de vouloir totalement rester dans le lit avec un rayon lumineux en plein dans le visage. Il secoua la tête légèrement pour ne pas mettre un cou de menton dans Louis et se frotta les yeux. Il retira un petit morceau jaune du coin de son œil droit. C'était une croûte qui signalait qu'il avait bien dormit. Plus on dort, plus on en aura. Quand il était petit, il appelait cela "les crottes des yeux" et en y repensant il se sentait incroyablement con. Un goût lui vient dans la bouche ainsi qu'un acide. Il ne savait pas s'il avait une nausée ou une véritable vie de vomir. Son mal de crâne s'amplifia légèrement quand ses pensées commencèrent à partir en couilles autour de cette histoire de gerbe.

Il tenta de regarder par la fenêtre mais rien ne se passait comme prévu. Il avait mal aux yeux et voyait des tâches de toutes les couleurs et des points noirs. De plus, sa tête lui donnait une impression que l'explosion d'une bombe atomique allait se passer dedans. Il ferma les yeux et se tenu en appui sur ses coudes. La châtain dormait encore et il ne pouvait s'empêcher d'admirer celui-ci en train de dormir, totalement apaisé et calme. Il n'y avait aucun signe de douleur, de détresse sur son visage. Il avait l'air juste calme, serein, en paix, zen, heureux.

C'était vraiment agréable à regarder et Harry se surprit à se sentir sourire. Il n'avait jamais sourit en voyant quelqu'un se réveiller le matin à ses côtés, encore moins si c'était un homme. Mais Louis était plus beau que tout le monde. Ses cheveux châtains partaient un peu dans tous les sens sur l'oreiller et son visage. Il avait réussit à s'endormir sans aucun coussin sur sa tête. Le bouclé voyait un mince sourire étendu sur les lèvres de l'anglais dont les mains de celui-ci étaient toutes les deux glissées en dessous de l'oreiller. Il inspira un grand coup et trouvait que la seule chose qui manquait à ce spectacle n'était pas la barbe de quelques jours puisque Louis l'avait déjà mais plutôt le fait que ses iris bleues n'étaient pas visibles, cachées sous ses paupières.

Il passa sa main dans ses cheveux à cette vue qu'il trouvait étonnement magnifique et sexy. Harry n'arrivait pas à savoir ce qu'il pourrait bien faire pour changer la donne mais il avait envie de faire quelque chose pour que le britannique ne le laisse jamais tomber. Il sortit du lit lentement et doucement, faisant attention à chaque millimètre qu'il parcourait dans l'air avant de poser ses pieds sur le sol pour ne pas réveiller Louis. Il se leva ensuite, tentant d'avoir un pseudo équilibre parce que même si la vue du châtain en train de dormir était reposante et avait calmé sa gueule de bois ; celle-ci était toujours encore présenté. Il tâtonna dans le vide pour se représenter la chambre sans ouvrir les yeux parce qu'il aurait mal là à cause de la lumière filtrant toujours par les stores. Il n'avait pas envie de faire un quelconque effort pour lui-même mais avait bien l'intention de le faire pour l'homme chez qui il dormait. Il savait que cela ne se faisait pas normalement mais il avait envie de faire une surprise. Il descendit doucement les marches des escaliers en veillant à les faire le moins craquer possible et continua ensuite sa route jusqu'à la cuisine.

S'il voulait de lui, il devrait rapidement savoir que cela était réciproque. Harry passa sa main dans ses cheveux bien trop longs, démêlant quelques nœuds sans aucun problème et sans avoir les doigts coincés dedans. Il passait sa main dedans et c'était fait, sans problème. Il ne se cassait pas plus le cul que cela. Il n'avait envie de se battre avec sa chevelure pendant des heures comme peuvent le faire les filles telles que sa sœur qui l'a toujours envier d'avoir de pareilles cheveux en regrettant de ne pas avoir eux les mêmes. Il passe en revu la nourriture qu'il avait sur les yeux, chercha ensuite dans les placards et analysa le frigo et le congélateur. Il faisait bon dehors et l'air était vraiment très agréable. Il décida qu'un petit-déjeuner froid était ce que Louis pourrait apprécier avec la fraîcheur de dehors. Ils pourraient autant le manger dans le lit que dehors, assot qur le gazon, devant la piscine avec les pieds dans l'eau ou sur une des chaises de la terrasse. Il passa en revu tout ce qu'il avait vu mais avec la gueule de bois qu'il de tapait, son imagination était loin d'être débordante. Même cela n'allait pas vraiment très très loin et assez loin d'être quelque chose de fantastique et qui sortait d'une certaine manière de l'ordinaire. Il prépara deux tasses de thé et deux de cafés.

Il mit à cuire deux pains au chocolat/chocolatine ainsi que deux croissants. Il mit dans une petite assiette quelques raisins verts et rouges, quelques raisins secs. Dans un petit bol il fit un mélange entre des morceaux d'ananas, de bananes, de pommes vertes, de pommes rouges, de pommes jaunes, de kiwis verts, de kiwis jaunes, de groseilles, de fraises, de mûres, de framboises, de clémentines, d'oranges, de pamplemousses, d'oranges sanguines, d'abricots, de melons, de pastèques, de nectarines et de citrons verts et jaunes. Il avait fait avec ce qu'il avait et était arrivé à une belle salade de fruit. Il fit un autre bol pour lui mais pour la petite assiette contenant les différents raisins, il décréta qu'ils allaient devoir se la partager n'étant pas un fin goutteur et admirateur de raisins cela arrangeait bien le coup. Il souriait alors qu'il sortait les viennoiseries du four. Il les plaça en quantité équitable sur une assiette. Il fit du jus d'orange frais en pressant un quartier d'orange un par un. Il versa deux verres de lait en prime. Pour quelqu'un qui avait une gueule de bois, il s'en sortait magnifiquement bien en cuisine et était même heureux du résultat.

Il venait d'avoir ce qu'il voulait et ne pouvait qu'être fier de son travail. Il posa les deux bols, les trois assiettes, les deux tasses et les deux verres ainsi que le thermos pour le café, le thermos pour le thè, la brique de lait et une carafe avec le jus d'orange. Il monta doucement les escaliers en veuillant à ne rien faire tomber. Les couverts qu'il avait failli oublier bougeait dans tous les sens sur le plateau. Il eu plusieurs coups de stress en voyant tout bouger sur le plateau avec certains pas. Son cœur battait excessivement vite dans sa poitrine au point qu'il avait peur que l'organe se taille de son corps ou qu'il fasse un arrêt cardiaque. Il poussa sa la porte avec son pied, la faisant légèrement grincer. Son visage se crispa et se transforma en une grimace. Il avait peur que Louis ne l'entende et qu'ainsi la surprise serait fichue mais aussi qu'in ne fasse tomber quoi que se soit de tout ce que la plateau retenait dans les mains du bouclé. Il déposa la tout sur un coin, à l'abris de toute mauvaise attaque à ce qui paraîtrait. Il croisait les doigts pour que ce soit le cas.

Il secoua doucement le châtain, esquivant un coup de justesse. L'anglais finissais par se réveiller alors il apporta le plateau jusqu'à lui. Le britannique fit les gros yeux en voyant tout ce qui se trouvait devant lui. Il ne s'attendait pas du tout à une chose de la sorte mais c'était comme même un peu trop pour lui. Harry le remarqua rapidement et s'excusa dans un sourire un peu gauche, un peu forcé et un peu crispé. Il avait encore peur de la réaction du plus âgé mais celui-ci l'invita juste à s'asseoir à côté de lui quand le plateau fût poser sur ses genoux. Ils commencèrent à manger en silence, ne se disaient même pas une forme de politesse. Ils ne pétaient pas un mot et c'était peut-être mieux ainsi de sorte qu'ils pouvaient remettre leurs idées en place dans leurs têtes pour ne pas dire de conneries. Le plus jeune fit un petit tas avec les miettes de ces deux viennoiseries françaises dans un rebord de son assiette pour ce que cela soit plus facile et plus rapide pour jeter dans la poubelle par la suite.

Il regardait tout autour de lui et examinait la pièce. Elle était se situant entre le glacial et le chaleureux, entre le fermer et le ouvert, entre la tendresse et tristesse, entre la mélancolie et la joie, entre les bons et les mauvais souvenirs. Il y avait quelques photos de familles et quelques dessins, ainsi qu'un diplôme et un maillot de football mais cela s'arrêtait là. Autrement dit que la chambre n'était pas très personnelle mais elle n'était pas non plus totalement vide et dépourvue d'émotions. Il sentit le regard du châtain sur lui alors il détourna la tête en sa direction.

Il fût d'un sursaut quand il se rendit compte de leur proximité. Il ne savait pas qu'ils étaient aussi proches et cela l'embêtait comme même un peu. Il ne s'attendait pas à grand chose mais il espérait que quelque chose puisse le sortir de son train quotidien et il avait ainsi trouvé le britannique légèrement plus vieux que lui. Il n'avait jamais été aussi proche physiquement d'une personne dans une pareille situation. Certes quand il faisait l'amour ou des préliminaires avec une demoiselle, ils étaient proches physiquement mais ce n'était pas comparable avec la situation quand laquelle ils se trouvaient. Il retint pendant un instant sa respiration alors que son cœur battait à mille à l'heure dans sa poitrine.

-C'était carrément délicieux, s'enquit Louis en se léchant les doigts de chaque main un à un après avoir manger le tout dans couverts.

Harry cligna plusieurs fois des yeux pour tenter de s'en remettre mais cela était vraiment dur pour lui. Il regardait fixement et avec attention les doigts du châtain, se torturant l'esprit avec des idées complètement dingues. Il n'arrivait pas à croire qu'il était capable d'avoir ce genre de pensées mais c'était le cas et il ne pouvait pas vraiment faire autrement.

Il imaginait des choses qui pourraient très bien se passer dans le futur ; se retenant d'exploser de rire, de gêne, de nervosité ou encore de sourire comme un imbécile. Il ne pouvait pas imaginer ce genre de choses parce que dans l'éducation qu'il avait eu de ses parents -pour le peu qu'ils ont le temps de leur apprendre à Gemma et lui- l'homosexualité ne faisait aucunement partit de ce qui était autorisé. Il ne pouvait donc pas aimer un homme parce que c'était anormale, contre les règles de la nature et de l'éthique. Sauf que plus personnes ne pourraient lui reprocher d'éprouver des sentiments envers un homme jusqu'à présent. Il sourit à Louis qui le lui rendit en faisant un petit tas avec ses miettes. Le silence qui baignait dans la pièce était plaisant à ce que l'on pourrait le croire.

Harry et Louis étaient sur le point d'arriver à une conclusion, certes un peu hâtive, mais une conclusion comme même. C'était mieux que rien du tout.


Unbeautiful Love//LarryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant