On entre dans la maison, avec ma tante. C'est plutôt beau. Mais il manque quelque chose. Il manque sa présence. C'est elle, ma soeur, qui apportait ce truc qui manque. Juste le simple fait de savoir qu'elle est là. Mais j'ai du me faire une raison, ils l'ont vraiment tuée. Je l'ai haï.
Un mois plus tard....
Ça fait maintenant un mois que je vis ici. C'est plutôt bien. Elle me manque, et c'est normal : une fille comme ma soeur, ça ne s'oublie pas.
J'aimerai pouvoir juste lui dire que je l'aime, que je l'ai toujours aimée... Mais elle le sait. Je le sais. Tu me manque, je t'aime.
Voilà ce que je voudrais lui dire.
J'aimerais la remercier pour tout ce qu'elle a fait pour moi, pour tout ce qu'elle m'apportait, et pour tout ce qu'elle m'apporte encore, même en étant loin. Si loin, que je ne peux même pas la regarder. Elle était si belle. Elle était très intelligente. Très forte. Tandis que moi, j'étais celle qui était a coté d'elle. Je regardais en face de moi. Et je réfléchissait.
Vous. Vous. C'est vous. Vous qu'il me faut. Il faut que je vous raconte autre chose... Quelque chose de plus... Joyeux. Au lieu de ruminer sa mort.
Vendredi 16 mai 1990
On va au parc. Avec mon père, ma tante, ma grand mère et bien sûre, ma soeur.
On est aller au parc. Et on rigole. Parce que mon père avait de la sauce Ketchup sur la bouche.
Voilà le souvenir que j'aimerai garder. On rigole. On est heureux. C'est quelque chose qui m'est arrivée que rarement.
