( j'adoooooooore cette chanson ! j'adore l'écouter en écrivant :) donc je voulais la partager avec vous. Dites moi si elle vous plait aussi ! )
Une semaine s'était écoulée depuis la menace de Léonardo, et pourtant rien ne m'était encore tombé dessus.
A la maison et au lycée, rien n'avait changé.
Je subissais toujours l'éternel tyrannie des jumeaux et le nouveau ne m'avait plus adressé la parole depuis le discours rabaissant de Désiré. Mais, cela ne voulait pas dire qu'il avait rejoint ses adeptes. Au contraire, je le voyais souvent seul.
Quel gâchis !
Il avait tout pour lui, et il restait seul. Moi, je donnerai tout pour être à sa place et avoir la chance d'être entouré par plein de gens que je pourrais appeler amis.
Mais non ! Lui, il se moquait bien de tout ça, il déambulait dans l'école, son sac sur une épaule et son uniforme complétement défait. J'étais étonnée qu'il ne se soit pas encore fait engueuler par un professeur.
Il était chanceux dans tous les sens du terme.
Bref, la routine s'était installée à Barthélémy. Et ça ne présageait rien de bon. Parce que le pire ennemi des jumeaux -en plus de la vieillesse- était l'ennui.
C'était le week-end et j'étais en train de repasser les vêtements de toute la maisonnée. J'avais passé la journée dans le jardin à couper, arroser, planter, tailler,...
La marâtre m'avait laissé une interminable liste de tâches à accomplir pour le week-end et pendant que moi je trimais, elle se la coulait douce chez une amie d'enfance.
Il avait été bien sûr hors de question de m'emmener avec !
Le grand-père des jumeaux était repartit chez lui et leur père était toujours aux abonnés absents.
J'étais seul avec mes pires cauchemars.
Je n'en pouvais plus. Mes jambes agonisaient et mon dos avait abandonné tout combat et criait à fendre l'âme.
La pile de vêtements baissait petit à petit, mais pas assez vite à mon gout. Je rêvais d'un bon bain chaud et mousseux. Mais tout ce auquel j'avais droit était une douche expresse, tiède si j'avais de la chance...
Je soupirai et saisi le bac à linge à bout de bras. Je gravis l'escalier de service en fixant les marches. Je longeai le couloir et m'arrêtai devant la porte fermée de Désirée.
Pitié, faite qu'elle ne soit pas là !
Je toquai en retenant ma respiration et poussai la porte avec appréhension.
La chambre était vide. Je saisi sa pile de vêtements et me dépêchai de la poser sur son énorme lit à baldaquin. Je ne m'attardai pas et sortis le plus vite possible.
La chambre de Léonardo était au bout du couloir. Je toquai sèchement.
Pas de réponse.
Je toquai à nouveau.
Ce pouvait-il que la chance me sourît aujourd'hui. J'entrai ragaillardie, avant de me figer sur place.
Lucifer était allongé sur son lit, la tête enfouie dans les oreillers. Les rayons du soleil jouaient dans ses mèches blondes. Je retins mon souffle.
Est- ce qu'il dormait ?
Je laissai tomber ses vêtements repassés sur son bureau en verre.
Feignait-il d'être endormi ?
Guidée par je ne sais quoi, je m'approchai de son lit sur la pointe des pieds. Je me penchai au dessus de lui.
C'était la première fois que je le voyais aussi vulnérable. Ses fines lèvres laissaient échapper de faibles ronflements. Tout son visage était détendu, et pour une fois, il n'était pas défiguré par une expression sournoise. Il ressemblait à un ange.
Un ange déchu, me corrigeai-je.
- Anastasia... murmura-t-il.
Je sursautai et bondis en arrière.
Je partis à reculons en scrutant son visage, à la recherche du moindre signe qui me révèlerait qu'il est réveillé.
Mon cœur bondit dans ma poitrine quand je le vis remuer. Mais il se retourna simplement et grogna quelque chose d'incompréhensible.
Alors que je refermai la porte, j'entendis à nouveau :
- Anastasia...
Mon prénom avait été prononcé dans un soupir mélancolique.
Je ne me fis pas prier et m'encourus, loin de sa chambre. Loin de lui. Je sortis dans le jardin. L'air frais me frappa de plein fouet mais les battements affolés de mon cœur ne se calmaient pas. J'avais eu la peur de ma vie !
Enfin, ce n'était pas la seule raison.
Qu'est-ce qui m'avais pris de le contempler pendant qu'il dormait ?
Je n'arrivai pas à me l'expliquer. Ce n'était pas de la curiosité innocente, c'était une curiosité malsaine.
Il devait surement rêver au prochain acte dégueulasse qu'il allait m'infliger. Je fus brusquement terrifiée. Il était maladivement obséder par moi ! Il ne me laisserait jamais partir. Il ne laisserait pas son jouet préféré lui glisser entre les mains.
Je me sentais piéger et je tremblai des pieds à la tête. Je me laissai glisser contre le mur qui encerclait la propriété. Mes dents claquaient et je frissonnai sous l'emprise d'un froid mordant venu de mes entrailles.
J'avais si froid...
Baaaaaaaaaaaang !
( petit suspense hihi ! j'adore ça ! Sinon laissez des commentaires, ça fait toujours plaisir et surtout enjoy ! )
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Le subtil chuchotement de la liberté
General FictionQu'ai-je fait pour mériter une telle vie ? Mon père est mort quand j'étais petite et ma mère est la gouvernante d'une riche famille, les Wittrock. Je mène une vie d'esclave et de martyre dans leur magnifique château, victime des incessantes cruauté...