Les bulles ne cessaient de remonter à la surface. Cela faisait déjà plusieurs minutes que Lisa observait le dessus de son bain moussant. Au début elle s'étaient dit qu'elle ne pourrait rien accepter de ce gouvernement mais finalement le luxe avait eu raison d'elle. Elle sortit lentement, mit une serviette autour de sa taille et se retrouva pieds nu sur le sol de marbre. Des domestiques venaient le nettoyer tout les deux jours. Alors qu'elle marchait dans le couloir elle entendit des bruits venant du salon. John s'amusait sur ses jeux vidéos derniers cri. Après leur sortie du désert il avait souffert de plusieurs infections plus ou moins grave et de déshydratation. Mais il s'en était plutôt bien remis a le voir s'amuser ainsi. Au bout du couloir une caméra l'observait. Tout était surveillé. Chaque recoin. Lisa monta au premier étage et se changea rapidement. Elle redescendit avec la ferme intention de se faire un cocktail de fruit. Une fois arrivée a la cuisine elle n'eut pas faire, elle n'eut qu'à demander et le domestique fit à sa place. Pour son confort John et elle bénéficiaient d'un accès internet surveillé et il avait droit a une sortie par jour, sous bonne garde. Un garde du corps de leur âge et habillé en civil les accompagnait a chaque fois pour ne pas attiré les soupçons.Il y en avait trois en tout dans la maison, seul un sortait les accompagner. Ils s'appelaient respectivement Jack, Tobias et Caleb. Ils ne parlaient jamais vraiment et Lisa ne connaissait rien de leur caractère. Mais si on pouvait bien leur reconnaître une chose, c'est que c'étaient des bourreaux du travail, ils accomplissaient leur travail avec zèle sans discuter. Leur villa se trouvait en plein sud de la France avec l'accord de la république Française, a quelques kilomètres d'un camp militaire de l'OTAN. Cooper l'en avait informé sûrement pour la rassurer. Lisa avait refusé qu'on lui implante une autre puce GPS, du coup elle portait un petit collier autour du bras. Ce collier tout comme les autorisations avait été dure à obtenir. Cooper l'avait prévenu en personne que si le collier arrêtait de marcher ou qu'elle l'enlevait plus de deux minutes, elle pourrait dire adieu aux sorties. Lisa finit de siroter son cocktail et le reposa. Elle alla s'installer tranquillement dans le canapé pour aller sur internet. Elle repensa a John. Il était quelqu'un de très social lui, il aimait bien se faire voir des autres et pouvait être un peu naïf sur les bords. Son père avait été indemnisé et arriverait a la villa dans seulement quelques jours. Elle avait un peu peur de cette rencontre. Après n'était ce pas à cause d'elle que John, son fils s'était retrouvé sans nourriture en plein milieu du désert australien? Mais elle ne devait pas penser à ça. Dans à peine une heure elle aurait droit à sa sortie. Elle avait bien repéré les environs et avait trouvé un petit bar-restaurant ouvert sur la plage qui servait divers boissons et petits repas. Elle venait tout juste de se rendre compte que c'était agréable d'avoir des amis et voulait rencontrer le plus de personne possible. Elle ne s'y prenait pas encore très bien cependant. Elle avait bien John mais leurs rapports étaient particuliers. Elle n'avait pas discuté avec lui pour tisser des liens, ils avaient survécu ensemble c'est une tout autre chose. Peu de chose pourrait effacer ce lien. Lisa se doutait que ce luxe avait un prix. Bientôt on lui demanderait de faire des choses. Elle espérait qu'au moins ça la ferait voyager, qu'elle verrait de nouveaux paysages. Quelques minutes avant la sortie elle commença à se préparer. Elle enfila des vêtements qui la mettait en valeur. 1 minute avant la sortie elle était devant l'entré. Caleb la rejoignit dans l'entrée sans parler quelque secondes avant l'heure.
-Ramène toi John! Cria Lisa.
John vint après quelques minutes en grommelant car lui aussi aimait les sorties et surtout c'était son coach dans la matière. Il essayait de lui montrer quoi dire et comment se comporter. Il furent vite tout les trois devant la porte de la ville. Caleb ouvrit la porte et ils sortirent dehors. Dehors la chaleur était étouffante à leur droite une belle plage du sud de la France s'étendait. Ils se trouvaient alors au mois de Juin tout les touristes n'étaient pas encore arrivés. Seul les sudistes s'y baignaient. La mer était bleue, bleue clair et transparente. Il n'y avait aucun vent. Leurs tongues claquant sur le sol en béton mêlée de sable ils s'avançaient entre les rangées de palmiers. Le paysage était vraiment paradisiaque. Sur leur gauche les magnifiques montagnes des alpes pronvençales s'étendaient, au loin de couleur brune. Après quelques minutes de marche ils entrèrent dans le petit restaurant ouvert sur la plage. Ils commandèrent chacun une boisson. Leur garde du corps qui devait sûrement avoir des restrictions alimentaires ne prit qu'un verre d'eau. Ils allaient déjà dans ce restaurant tous les jours depuis la semaine de leur arrivée. Lisa avait du mal à se faire des amis. Elle n'avait vu que peu de jeunes de son âge et a chaque fois elle n'avait su comme entrer en contact avec eux. John avait beau l'aider il fallait une certaine forme de courage. Cette fois il y avait un garçon de son âge. L'agent de sécurité resta au bout du restaurant pour les laisser agir. Ils s'assirent juste à côté sans savoir quoi faire. Ils ne parlaient pas encore très bien français, la langue local et avait peur de faire des gaffes.
-Bonjour, Tu es bien aujourd'hui? Demanda John avec un accent américain qui ne collait en aucun cas avec cette langue délicate et agréable à entendre qu'est le français. Le garçons sûrement natif du sud de la France pensa tout de suite avoir affaire aux touristes qui envahissent le sud de la France chaque été. Il leva les yeux d'un air méprisant et dit tout en se levant:
-La plage est juste à côté si vous n'aviez pas remarqué.
-AH bien nous allons a la plage à ce moment? Demanda Lisa.
Le garçon finit de se lever mais fût bloqué a la sortie par l'agent de sécurité. Celui-ci s'adressa au garçon avec un très bon français:
Ils habitent ici, Depuis pas très longtemps mais c'est chez eux. Bientôt ils parleront aussi bien français que toi et moi. Tu pourrais essayer de devenir leur amis.
Le garçon jugea la grande stature de l'homme qui lui parlait et tourna plusieurs fois la langue dans sa bouche avant de parler:
-Oui bien sûr!