Chapitre 12 [réécrit]

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Paniquée, je cherchai des yeux la sortie la plus proche. Je me levai de ma chaise et mis le plus de distance entre lui en moi. Il allait me tuer. ll allait se débarrasser de moi pour ce que je savais. Si seulement je n'avais pas surpris cette conversation. Je ne savais pas quoi faire. Tyler s'approcha de moi. J'eu un mouvement de recul. Contre toutes mes attente, le jeune homme rétracta la lame et me la tendit.

— Je ne crois pas qu'ils réussiront à t'avoir, tant qu'on est là Seth et moi. Mais si tu en as besoin, tu pourras te défendre en cas d'urgence, avec ça, fit-il.

Je ne pus retenir un grand soupir de soulagement. Cette réaction provoqua chez le garçon un fou rire.

— Tu pensais sérieusement que j'allais te tuer ? fit le jeune homme.

— Ça portait à confusion, dis-je, un peu frustrée, mais surtout soulagée.

— J'arrive pas à y croire, répondit-il. Tu sais que je t'aime trop pour ça.

Même en sachant qu'il blaguait, je ne pus m'empêcher de rougir légèrement. Juste assez pour que Tyler le remarque ce qui provoqua chez lui un petit sourire satisfait. Seth se laissa emporter par l'hilarité de son ami et se mit à rire. Je finis par les imiter.

— Je trouve leur méthode un peu... radicale. Alors voilà ce qu'on va faire, lança Seth

Je l'écoutai, à présent un peu plus calme. Mais l'idée qu'on voulait ma mort me troublait beaucoup, mais je savais que j'avais des alliés et je me focalisai là dessus pour l'instant.

— Le bal de Noël est le seul moment où tu pourras partir. Tout les élèves seront convergé à un endroit donc ce sera plus facile pour toi, poursuivit-il.

— Il est quand, ce fameux bal ? demandais-je.

— Nous sommes en Novembre, donc ce serait le mois prochain, c'est le 24 décembre.

— J'ai plus qu'un mois devant moi ?

— Et il va être bien chargé parce qu'on va devoir trouver un plan solide, on va devoir être présent à chaque cours et... je crois que tu sais te battre hein ? fit Tyler.

— Oui, je me défend.

— Je savais, lança Seth en rigolant.

— Hein ?

— Bah en fait, pendant qu'on parlait dans la ruelle, on a entendu des gens se battre. Et on a déduit que c'était toi.

— Comment avez-vous entendu ? Je devais être à trois rues de la ruelle !

— Tu ne le savais pas ? Les êtres de feu peuvent entendre plus loin que les gens normaux.

J'esquissai un sourire. Cela expliquait bien des choses. Nous parlâmes encore un petit moment et nous finîmes par juger bon d'aller dormir. Seth me salua avant de partir vers l'aile des garçons. Je fis quelques pas pour sortir aussi. Tyler fit environ deux enjambée et approcha son visage de mon oreille pour me murmurer quelques mots.

— Dommage que tu doives partir pendant le bal de Noël, moi qui voulais passer la soirée à t'embrasser sous le gui.

— H-hein !?

Je me rendit compte que j'avais parlé un peu trop fort et plaquai mes deux main contre ma bouche et rougissant pour la deuxième fois de la soirée. Le jeune homme ricana un peu, moqueur, et passa près de moi pour sortir.

— Je rigole.

Il me fit un signe de la main avant d'emprunter le même chemin que Seth. Je secouai la tête et pris la direction inverse pour aller dans le dortoir des filles. J'arrivai enfin dans ma chambre et m'étalai sur mon lit. Je repensai à ma soirée. Vraiment géniale... Je venais d'apprendre que les propriétaires de l'endroit où je résidais voulaient s'emparer de ma vie, dissimulant ainsi leur secret dans une ombre de la société. Ma lèvre inférieure recommença à trembloter et il ne m'en manquais pas beaucoup pour pleurer.

Je me souvins alors de ce que j'aurais à faire pendant les jours qui suivraient et à ce que Tyler m'avait dit. Je me rendis compte qu'avec chacun leur propre manière, Seth et lui tentaient de me faire penser à autre chose et de mobiliser mon esprit pour me calmer. Je me ressaisis donc et décidai de ne pas me laisser aller et être forte. J'ouvris les pans de la grande fenêtre, qui, je remarquai pour la première fois, était munie d'un balcon. Je sortis et m'assis sur la rambarde marbrée. Je laissai mes jambes dans le vide, levai les yeux vers le ciel et humai l'air frais de la nuit. Je restai comme cela pendant longtemps. 

Fire |EN RÉÉCRITURE|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant