PdV Laurena.
J'étais à bout de force. Je venais de parcourir près de quatre kilomètres sans m'arrêter. J'étais désormais au sommet de la colline, et je pouvais apercevoir la maison d'Amatis. Je me laissai tomber à genoux, en essayant de fermer les yeux mais le visage d'Alec restait gravé sous mes paupières. Vous vous dites sûrement que j'aurai du tourner la page sur lui, que cela faisait maintenant cinq ans. Mais... l'amour nous détruit, nous ronge, et nous fait culpabiliser.
J'avais bien eu des alouettes entre deux, mais rien de bien sérieux. Ça devait durer une semaine maximum...- Alors comme ça tu es vivante... me disait une voix derrière moi.
Je reconnaissais très bien cette voix, et je me rédis. Sans me rendre compte, je souriais. Je me relevai, et me retournai vers mon interlocuteur.
- Valentin, que me vaut cet honneur ? Lui demandai-je froidement.
Il se mit à faire les cents pas devant moi.
- Je ne comprend toujours pas comment tu es en vie, me disait-il en se tenant le menton. Je me souviens très bien de t'avoir poignardée.
- Je sais, je m'en souviens. Mais comment m'as-tu retrouvée?Il s'arrêta devant moi, et me souris sadiquement.
- Grâce à tes amis, me répondit-il. Savais-tu que Jace et Clary sont tes frères et soeurs ?
- Vous n'êtes pas mon père et ce ne sont pas mon frère et ma soeur, lui repondis-je dans un souffle. Et si vous voulez me tuer faites le tout de suite.
Il se mit à rire.
- Je ne veux pas te tuer, me disait-il. Du moins pour l'instant. Mais je veux que tu transmettes un message à Luke et à sa meute de chasseur d'ombre. Dit leur que...
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, que des démons surgirent d'un portail.
Il y avait quelques Voraces, et d'autres démon dont je ne connaissais pas les noms.
Je profitai de ce moment de distraction, pour m'enfuir.- LAURENA MALIA LENA NUNEZ-LUCHADURA ! Criait Valentin. REVIENS ICI.
Je courais, et je fis la bêtise de me retourner pour voir Valentin. Mon pied buta dans une assez grosse roche, et je devalai la pente en roulés-boulés. J'avais sûrement dû me blesser au visage, mais peu importe. J'ouvrais précipitamment la porte, en oubliant de la refermer.
- Amatis ! Hurlais-je en atteignant la porte du salon.Ils me regardaient tous d'un air surpris. Ils ne s'attendaient pas à ce que je revienne aussi vite, et surtout dans cet état là.
- Il est... commençais-Je.
Un démon aussi grand que la maison arracha la porte, et me la lança dessus. J'eus a peine le temps de sauter dans le salon, que le géant arracha la toiture.
- Nom de Dieu ! S'ecriait Amatis. Mais qu'à donc tu fais ?
Un rire diabolique résonna dans la maison. Une silhouette se fit apercevoir dans le couloir et vint se planter dans l'ouverture de la pièce.
- Valentin, disaient les adolescents à l'unisson.
- Bien, dit-il d'une voix grave. Toute la famille est réunie. Clarissa, Jonathan, voici votre soeur Laurena.
- Vas-te faire foutre, tu n'est pas mon père, lui lançais-je.
- Tu me considère peut-être pas comme ton père mais les gènes ne trompent pas.Un rictus de colère traversa le visage de Valentin.
- Soit, déclara-t-il en sortant de la pièce. Vous mourirez de la main de mes démons. Je ne veux pas que mes enfants salissent ma réputation.
Je courais vers Valentin et lui agrippait les cheveux. Je les tirai d'un seul coup en arrière, puis le plaquai sur le mur. J'avais attrapé un couteau et le menaçais en enfonçant la pointe de celui -ci à quelques centimètres dans la chair de son dos.
- Laurena... m'appelait Amatis d'une voix supliante. Ne le tue pas. Tu n'es pas comme lui. Tu n'es pas une meurtrière.
- Il a tué ma mère, lui repondis-je d'une voix dénudée d'émotions. Il mérite de mourir.Mais un immense bras la saisissait, et la souleva du sol. Les cinq personnes qui se trouvaient debout dans la pièce il y avait a peine cinq minutes, étaient en train d'agonir a même le sol, dans une flaque de sang, dont plusieurs teintes se melangeaient.
En vol, j'avais lâché mon arme. Je n'avais donc aucun moyen de me sortir de l'emprise du larbin de Valentin. Je tournai la tête vers lui, et je cru que j'allais tourner de l'oeil. Il était immonde.
Son corps n'était que roche et lave. Son crâne déformé trônait sur un frêle cou, et paraissait énorme pour le reste de son corps. Sa bouche se trouvait à l'emplacement de ses yeux, et trois rangées de dents affreusement pointues se trouvaient à l'intérieur d'elle.
Il n'avait pas de nez. Il n'avait qu'un seul orbite, ou une pupille violette n'arrêtait pas de me fixer.
D'un seul coup, le démon m'envoya valser dans les airs. Je fermai les yeux.
J'ai le vertige.
J'ouvrais un oeil.
Plus que vingt mètres.Plus que dix mètres.
Cinq,
Quatre
Trois
Deux
Un...Je m'enfoncai dans l'eau tel un missile.
Puis plus rien.
PdV Alec.
Un liquide tout gluant coula entre mes doigts. Je battais plusieurs fois des paupières avant de me redresser.
Mes mains et mes avant-bras étaient couverts de sangs.Jace, Isabelle, Clary, Simon, Amatis et Luke étaient déjà debout et semblaient être en grande discussion avec quelqu'un. Je me relevai maladroitement, et allais rejoindre mes compagnons.
Un homme habillé en costard cravate a paillette se tenait devant eux, et me fixait en souriant.- Magnus... disais-je dans un souffle.
Je m'avançai vers lui, et l'embrassai de pleine bouche.
- Que fais-tu là ? Lui demandais-je après notre baiser passionner.
- Je vous ai sauvé la vie, me disait-il. Mais malheureusement, je n'ai rien pu faire pour ton amie qui s'est faite propulser dans le Lac Lyn.Ma tête se mit soudainement à tourner. Je m'appuyai contre le reste d'un mur, et repris mon souffle.
Si Laurena est tombée dans le Lac Lyn, alors...
Alors, elle est probablement morte.
Laurena est morte. Pour de bon.
VOUS LISEZ
Child of the Shadowhunters
Fanfiction"Je suis esclave de mon baptême. Parents, vous avez fait mon malheur, et vous avait fait le vôtre." - Arthur Rimbaud. J'aurai aimé être une Terrestre. Je m'appelle Laurena Malia Lena Nunez-Luchadura, j'ai dix-sept ans Et je suis la fille de deux p...