CHAPITRE V.

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PdV Alec.

Amatis se jeta dans les bras de sa fille adoptive. Laurena, l'air ailleurs, lui rendit son étreinte. Mais son regard s'eclaira quand elle aperçut sa mère. Elle lacha Amatis, et recula d'un pas, puis de plusieurs autres avant de se figer entre Isabelle et moi. Elle se retenait de respirer. Sa main trouva la mienne, et elle la serra.

Laurena ressemblait comme deux gouttes d'eau à sa mère. Elles avaient toutes deux les cheveux blonds et ondulés, les yeux bleus presque turquoise, la même peau mat et le même sourire sarcastique.
L'adolescent qui se trouvait avec la mère de Laurena leur ressemblait également. Il avait seulement un oeil bleu et un oeil noir. Il n'avait visiblement pas hérité de la peau de sa mère, car il était blanc comme un linge.

Elena s'approcha de Laurena, mais celle-ci recula.

- Tu as grandis Laurena, lui disait sa mère.

- Sans blague ? Lui répondit Laurena, l'air blessée. T'as crus que j'étais montée sur des échasses ou quoi ?

- Tu as donc hérité du sarcasme de ton père... comme toi, William.

- Je n'ai rien hérité de lui ! C'est un monstre et tu oses me comparer à lui ?!

- Ne lui parle pas comme ça ! S'exclamait le dénommé William.
- Je n'ai aucun ordre à recevoir de toi ! T'es qui d'ailleurs pour me parler comme ça?

- C'est ton frère Laurena...

- Tu crois que tu peux revenir comme ça dans ma vie après t'être fait passé pour morte pendant cinq ans ?! Tu crois peut être que je me jetterai dans tes bras en rattraper les années passées ? Et d'ailleurs, ma mère c'est Amatis ! Pas toi !

Laurena sortait furieusement de la salle, puis le silence prit le contrôle sur la salle.

- Joyeuse réunion de famille, marmonait Isabelle pour elle même.

- J'ai faillis ne pas te reconnaître Alec Lightwood, disait Elena en s'approchant de moi. J'espere que tu ne l'as pas fais souffrir.

- Comment j'aurai pu la faire souffrir ? Lui demandais-je. Je ne l'ai pas vue depuis cinq ans. Mais si vous êtres la, ce n'est pas pour me complimenter sur ma beauté, n'est-ce-pas ?

- Non en effet. William...

William sourit, et commençait à faire les cents pas en racontant leur histoire.

PdV Laurena.

Je rentrai dans la première pièce que je croisai. Je m'asseyais sur l'un des tabourets, et me mis à réfléchir. Mais mes pensées se firent vite bousculées par l'image de Roman me tournant le dos.
Il me fallait une feuille et un crayon. Vite.
Je me relevai brusquement, et fouillai dans tout les tiroirs. Je trouvai enfin mon bonheur. Je retournai m'asseoir. Au début de mon dessin, on ne voyait que des lignes verticales et horizontales. Mais quand j'eus enfin terminé, on reconnaissait bien la silhouette d'un adolescent qui me regardait. On reconnaissais bien Roman a son sourire angélique, et à son côté de visage démoniaque.
Je pliai le dessin en quatre, et le glissai dans ma poche de Jean. Je soupirai, et retournai dans la salle des accords.

PdV Alec.

- Voilà toute l'histoire, déclara William.
- Donc pour résumer, les chasseurs d'ombres qui s'étaient ralliés à Valentin, veulent la mort de sa famille pour pouvoir le ressusciter... déclarait Isabelle. Mais...

Elle fut coupée par la discrète entrée de Laurena qui venait de claquer la porte. Elle tenait une feuille entre ses mains, et lança un regard noir à sa mère.

- Faites comme si je n'étais pas là, disait-elle en s'asseyant en tailleur au pied d'une colonne.

- Nous en avons finis, de toute manière, déclara Elena. Si vous nous le permettez, William et moi allons disposer dans une des chambres.

Elle et son fils sortirent de la pièce, et Laurena fut soulagée. Elle se releva et rejoignit notre groupe.
Clary se mit à résumer l'histoire de son frère et Laurena ne semblait pas être choquée. Je doute qu'elle est au moins écouté. Son regard était posé sur son dessin et ne semblait pas vouloir se détacher. Je vins me placer derrière elle, et jetais un coup d'oeil à son oeuvre.

- C'est qui ? Lui demandais-je.
- Tu ne leur en a pas parle ? Sifflait une voix. Ton petit amoureux te manques déjà ?

PdV Laurena.

Je sentais mes joues rougirent. Je tournais vivement la tête vers la provenance de la voix, devrais-je dire du sifflement. Trois femmes vampires se tenaient fermement debout sur le reste du toit.

- Ce n'est pas mon amoureux ! M'exclamais-je.

Je sentais le regard d'Alec sur moi. Je me tournais timidement vers lui, et je crois que si ses yeux auraient pu envoyer des éclairs, je serai foudroyée sur place.

- Qui c'est ? Me demandait sèchement Alec.
- Alexander, intervint Isabelle d'une voix agacée. Tu pourrai garder ta crise de jalousie pour plus tard ?
- Je ne suis pas jaloux !
- On a besoin de renfort ! Hurlait William. Soeurette attrape ! Alec et Isabelle venait avec moi !

J'attrapai l'épée de mon frère et à ma plus grande surprise, je la maniais très bien.
Avant que Alec rejoigne mon frère, je l'attrapai par le bras.

- Alec va pas avec lui, lui chuchotais-je. Je... J'ai un mauvais pressentiment.
- Je m'en fous, me répondit-il en se dégageant. Et si tu creves, sache que tu ne seras pas un manque.

Il s'en allait, me laissant totalement abasourdie. L'une des femmes vampires bondit sur moi, et je l'esquivai en roulant sur le côté. Les deux autres rejoignaient leur amie.
Je bondissais sur mes pieds, et fonçais vers l'une de mes ennemies. Malheureusement, elle fut plus rapide que moi, et sauta derrière moi en m'assénant un gros coup de batte de baseball derriere la tête. Je tombai au sol, et me retournai immédiatement sur le dos. La femme vampire s'asseya sur mes jambes et me menaça avec ses crocs. Elle me planta ses crocs dans la jugulaire, et commença a me sucer le sang.
Je me débattai de toute mes forces, et réussi à planter mon poignard dans le coeur de mon ennemi.
Ses deux coéquipières se jetèrent sur moi, mais je les esquivai en sautant sur le côté. L'une d'entre elles s'aggripa a mon cou en sortant des crocs. Elle planta celles-ci dans mon cou, et m'immobilisa contre un mur. Mon poignard était hors d'atteinte. Je sentais mes forces m'abandonner. Elle me lacha et je m'ecoulai au sol. Mon champ de vision était flou.

- Ma soeur aura le plaisir de te tuer, fille de Valentin, disait-elle.

Elle se retournait, et une fois que j'eus saisis mon poignard, je lui lançais dans le dos. Sa soeur émit un grognement et se jetais devant moi, mais je lui fis un croche-patte et elle tomba sur un pieux.

Je rampai jusqu'à la stèle , mais mes forces avaient disparues. Mes paupières étaient lourdes, mais je savais que si je les fermais, je risquai de ne plus pouvoir les rouvrir un jour.

Mais je n'avais pas la force de résister. Je fermai les yeux, et mon bras tomba dans mon sang qui s'ecoulait abondamment de mes nombreuses morsures.

Et les ténèbres m'emporterent...

Child of the ShadowhuntersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant