Jamais Tranquille.

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Je vois ma mère repartir, je remet mes écouteurs. Il faut absolument que je me calme. Mais je remarque un truc. Lui est toujours debout devant moi. Il a une feuille chiffonné dans les mains. Un de mes essais du devoir de français. Je me rappelle de quelque chose. Sur un des papiers j'ai écrit « Connard de prof » un truc du genre. J'espère que ce n'est pas sur celui qu'il a dans les mains. Il relève la tête et me fixe. Il me fait signe d'enlever mes écouteurs. Ce que je fait.

« - Tu as besoin d'aide ? Il me fait un léger sourire comme si je n'avais jamais était aussi énervée. »

Je baisse les yeux sur ma feuille, un peu honteuse de mon comportement. Je n'ai pas était élevée comme ça. Je ne lui répond pas. Il vient s'asseoir à coté de moi et tend la main pour voir ma feuille. Je lui donne, il regarde attentivement. J'ai même pas répondu à deux questions je ne vois pas ce qui lui prend autant de temps. Il sort un stylo rouge de sa poche et écris sur ma feuille. Il me la redonne pour ensuite se lever. Je lui fait un petit sourire timide qu'il me rend. Il se retourne et pars en direction de ma porte. Il passe devant mon tas de fringues et le regarde. Bien entendu, au dessus c'est pas genre un jean ben non ça aurait pas était drôle, c'est un de mes soutif. En plus c'est mon plus sexy. Je peut apercevoir un sourire sur ses lèvres. Avant de sortir il me dit « A tout à l'heure. » Qu'elle honte, d'abord ma crise et ensuite mon soutif. J'imagine même pas les cours avec lui maintenant. Je finis par regarder la feuille où il a écrit dessus. Il n'a malheureusement pas répondu aux questions, mais il m'a laissé des mots clés pour y répondre. C'est déjà pas mal, il n'était pas obligé de faire ça, surtout après mon comportement. Je répond à une question puis deux. Sur la quatrième je bloque. J'essaye mais je sais que je ne vais pas y arriver alors je passe aux suivantes. Peut être qu'il a raison, j'ai peut être besoins de soutien. Au bout de dix minutes, j'ai à peu prêts terminer. Sur six questions, j'ai su répondre à quatre. C'est déjà pas mal. Je regarde l'heure sur mon téléphone. Il est dix huit heures trente. J'ai largement le temps d'aller me doucher. Je prend des sous vêtements propres et mon pyjama. Je prend en plus un short puisque je dors en culotte avec un t-shirt de baseball trop grand pour moi. Je ne vais quand même pas manger en culotte devant mon prof de français. Il a déjà vu mon soutien gorge, faut pas en rajouter non plus. Je me dirige vers la salle de bain. Pose ensuite mon téléphone sur les enceintes pour pouvoir écouter la musique sous la douche. Je rentre ensuite dans la douche.

Ça y est j'ai terminé. Je m'habille vite fait, me frictionne les cheveux avec la serviette et remet ensuite mes écouteurs dans mes oreilles. Je glisse mon téléphone dans la poche arrière de mon short et descend. Je n'ai pas mis la musique trop forte pour que je puisse entendre si on me parle. Ils sont tous les deux dans la cuisine. Je décide de me poser dans le canapé mais en passant devant la cuisine ma mère me demande de mettre la table. Je n'ai pas besoin d'enlever mes écouteurs pour l'entendre. Je me dirige donc vers le placard où les assiettes sont rangés. Comme il est en hauteur, je dois me mettre sur la pointe des pieds et même comme ça c'est limite. Je sens le regard du prof sur moi. C'est très déstabilisant. Je pose les assiettes sur la table avec les couverts. Je ramène ensuite les verres. Comme j'ai terminé, je vais m'asseoir dans le canapé. Environ dix minutes plus tard ma mère m'appelle pour venir mangé. Je me dirige vers la cuisine tout en rangeant mes écouteurs dans ma poche. Je m'installe sur la chaise en face du prof, et comme ma mère n'a pas encore ramené la casserole, je répond au message d'Emma que je viens de recevoir. Je remet ensuite mon téléphone dans ma poche.

On commence à manger. Ils parlent tous les deux. Je commence à enfin me détendre. Puis il pose la question qui me refroidie.

« - Sans vouloir être indiscret, pourquoi avez vous déménager jusqu'ici, c'est plutôt loin de votre ancienne ville. Je me raidie d'un coup, j'ai un nœud dans la gorge. Ma mère me regarde inquiète, j'espère quelle ne va pas dire toute l'histoire. Le prof est mal à l'aise.

- J'ai eu une proposition de travail plus intéressante. Elle lui souris chaleureusement comme si rien d'autre n'est arrivé. Je la remercie intérieurement de ne pas avoir tout dévoilé. Monsieur Martin lui comprend bien qu'il y a quelque chose d'autre mais il n'insiste pas.

- Vous travaillez dans quel domaine ?

- Dans le journalisme... »

Maintenant ça va être impossible de l'arrêter. Quand on la lance sur ce sujet on en a au moins pour deux heures. Je le vois il lui souri poliment. Je ne les écoutes même plus, je suis dans mes pensés. A tous les coups il va essayer de savoir ce qui c'est passer. Il va encore joué au psy. Il va encore plus être derrière moi. Ça va être l'horreur. Bien sur moins que l'année dernière, fort heureusement. Pour me changer les idées, je débarrasse la table et ramène le dessert.

On commence à manger quand quelqu'un sonne à la porte. Qui ça peut bien être à cette heure ci ? Je me lève pour aller voir mais ma mère me dit qu'elle y va. Je me rassoie donc. Et forcément le prof en profite.

« - Est ce que ça va Julie ? Il est inquiet, mais vraiment.

- Oui très bien, et vous ? Je lui fait un petit sourire timide.

- Je suis désolé pour ma question de tout à l'heure.

- Il n'y a aucun souc... Il me coupe directement.

- Ne dit pas ça, j'ai bien vu que quelque chose te tracasse. Je sais que tu veut rien me dire. Mais s'il te plaît ne dit pas que tout va bien, c'est énervant.

- Vous avez raison. J'ai et j'ai eu des tonnes de problèmes. Mais je suis le genre de fille qui garde tout pour elle. Et surtout vous êtes mon prof, alors n'attendez pas de moi que je vous raconte ma vie, avec ses détails les plus sordides. Pourquoi j'ai rajouté ça, il va encore plus vouloir savoir. Au même moment ma mère reviens. Comme ça ils vont reprendre leur discussion sur le journal et tout et le prof va enfin m'oublier.

- Regarde qui je te ramène. Elle me fait un grand sourire mais qui ça peut bien être pour qu'elle soit aussi heureuse ? Je tourne la tête et c'est le  choc.



The Virginity GameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant