The Virginity Game

Remise En Question.

« - Ça va les mecs ? Demande John avec un sourire moqueur mais rassurant à la fois.

- C'est quoi ce bordel !? Cria James.

- C'est rien les mecs, j'trouve ça cool même. Encouragea Matt.

- Mais vous parlez de quoi ? Demande Keran tout en se levant du lit.

- De rien, on vous embêtent c'est tout. Y a des pancakes dans la cuisine, on va les manger ? Reprit John.

- Ouais... répond en cœur James et Keran tout en s'en allant dans la cuisine.

- Pourquoi t'as dit ça John ? Demande Emma.

- Ils étaient mal à l'aise on ira leur parler seul avec Matt. On se connaît depuis longtemps, ils finirons par nous le dire, mais pas maintenant. Et puis peut être c'est juste l'effet de l'alcool ou un truc du genre.

- De toutes façons je vois pas pourquoi ils seraient obligés de nous le dire, on a pas étaient cool avec eux. Conclut Matt»

Tout le long du repas, les deux non pas dit un seul mot. Ils se sont même totalement ignorés. Je propose à tout le monde de prendre une douche avant qu'ils rentrent chez eux. James est le seul à refuser et il rentre chez lui sans un signe. Il a l'air un peu perdu.

Emma, Matt et Keran sont rentrés, il ne reste plus que John et moi dans cette vaste maison. Il a décidé qu'on devait parler sérieusement alors il est resté sans même savoir si j'étais d'accord. Au fond ça ne me dérange pas, ça va éviter que je me retrouve toute seule sans rien faire. Je lui propose donc qu'on aille s'installer dans le canapé. Il m'attrape et me porte sur son dos, j'ai le sourire aux lèvres, nous rions comme de vrais gamins, ça change de d'habitude et ça fait du bien. Je sais pas pourquoi mais ce garçon me fait du bien. J'ai l'impression que tout est possible avec lui. Il faut que j'arrête de rêver. Une fois arriver, il me jette comme un sac à patate dans les coussins moelleux et sans même s'en rendre compte, il s'y retrouve lui aussi, couché sur moi. Là, plus aucun bruit, plus de rires, plus rien, même plus de sourires. Ses lèvres à cinq centimètres des miennes, je n'arrives plus à me concentrer. La seule chose que je vois se sont ses yeux. Nous nous fixons sans rien pouvoir dire ni faire. Son souffle chaud, mentholé me donne des frissons. Je crois que je suis prête à l'embrasser. Je crois qu'il en a envie lui aussi. Qu'est ce que je dois faire ? Je panique un peu mais attend patiemment ses prochaines actions. Il fait seulement un mouvement en arrière pour se rasseoir. Je me sens un peu gêné, peut être n'a-t-il jamais voulu m'embrasser, pour en avoir le cœur net, je m'assoie à mon tour et lui dit :

« - J'aurais bien voulu que tu m'embrasse. Je le regarde dans les yeux pour lui montrer que je ne suis pas le genre de fille à se laisser impressionner par un mec.

- Je sais. Il arbore un grand sourire. Je fronce les sourcils par manque de compréhension ce qui le pousse à continuer : Si je t'avais embrassé, tu l'aurais regretter.

- Pourquoi dis-tu ça ?

- Parce que c'est vrai. Tu le fais tout le temps, on se rapproche et pas longtemps après tu me repousse. Il me fait un sourire sincère. Il faut que je lui explique que ce n'est pas ça du tout.

- Ce n'est pas du regret. C'est juste que... que... Il me coupe.

- Je sais que c'est à cause du jeu, tu me l'as déjà dit mais j'ai juste l'impression que tu te cache derrière cette excuse. Laisse moi casser ta carapace. Dit-il un peu agacé.

- On dirais un film romantique qui finis toujours bien à la fin. Dis-je en rigolant pour changer de sujet.

- Sérieusement, tu n'as que ça à me répondre ? Je le vois se lever en direction de la porte d'entrée. Je me lève pour le suivre.

- Tu fais quoi ?

- Je rentres chez moi. Depuis plusieurs jours j'essaye de te montrer que je tiens à toi mais tu ne veux pas le faire à ton tour. Tu es incohérentes Julie, tu me dis que tu veux m'embrasser et juste après tu prends des distances et ça, tu le fais à chaque fois. Quand vas-tu comprendre que tu dois t'ouvrir à moi si tu veux vraiment qu'il y ai quelque chose entre nous ? Merde ! Il a la mâchoire serrée et les sourcils légèrement froncés. J'ai un frisson qui parcours mon corps, je sens mes larmes aux bords de mes yeux ce qui fait que je le vois flou. Dois-je enfin briser ma carapace ? Ça changerais ma vie si j'y arrive.

- Je ne suis pas prête... Soufflais-je en baissant la tête.

- Appelle moi si tu es prêtes un jour. Il claqua la porte me laissant toute seule avec mes larmes. »

Je m'assoie contre la porte tout en continuant de pleurer. Il a totalement raison. Il faut que je m'ouvre entièrement aux autres. Je ne pleure pas de tristesse, mais de rage. Envers moi. J'ai eu cette occasion que j'attends depuis longtemps, de tout déballer pour continuer ma vie sans fardeau mais je ne l'ai pas saisi. Mes larmes continuent de couler sans retenu. Je repense à ces terribles années. Je passe donc ma soirée à ressasser le passé tout en me goinfrant devant une série.