Lucy ( by HashtagHufflepuff )

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Lucy ( by HashtagHufflepuff ) - ft. Mila Kunis.

Lucy ( Erika / Sylvie et autres pseudonymes... ) ne sait ni où elle est née, ni précisément quand est-ce qu'elle est née. Elle ne la jamais su et ne le saura sûrement jamais. Même son prénom n'est sûrement pas celui que ses parents lui attribua à la naissance. Lucy n'est personne et le sera à jamais...

Il y a environ une trentaine n'années, une petite fille se retrouva seule dans la rue, perdue et gelée. Peut-être qu'à cet instant, elle se souvenait encore des visages de ses parents, de leur amour, la raison qui les avaient poussé à l'abandonner. Mais ça n'a plus d'importance dorénavant. Ce qui l'est beaucoup plus, c'est ce qui se passa à cet instant. Ça faisait des jours qu'elle errait, vivant dans la peur. La peur de quoi ? De tout, tout simplement. Elle avait peur des gens, de la rue, des animaux sauvages, du froid... de tout. Elle était sûrement la gamine la plus peureuse du monde, pourtant, elle avait de quoi avoir peur et elle aurait sûrement dû continuer à se méfier. Elle serait sûrement morte à l'heure qui est si elle avait fui, mais elle n'aurait pas vécu toutes ces années en enfer.

Lui promettant la chaleur d'un lit et de repas réguliers, elle suivit un homme aux épaisses lunettes noires dans une camionnette toute aussi noire. A n'importe quel autre moment, elle ne l'aurait pas suivi, mais ce jour-là, la faim la tiraillait et son corps était si froid que ça faisait des jours qu'elle ne sentait plus ses extrémités. Les années qui suivirent furent les pires de sa pauvre et jeune vie.

Pendant de longues années, elle ne vit que l'intérieur d'un laboratoire, passant d'une chambre stérile à un bloc opératoire en passant par une salle de tests. Ecorchée, recousue, ouverte et malmenée, elle ne connut que la douleur, regrettant ce vieux souvenir de la peur de tout le reste. Les gens lui manquait, la rue lui manquait, même les chats qui la griffaient pour se défendre lui manquaient atrocement. On dit que le paradis est aussi blanc que les nuages et la pureté de l'innocence. Pour Lucy, le nom qu'on lui donna dans cet endroit, l'enfer était blanc, d'une horrible blancheur à l'odeur de javel et d'antiseptique.

Le jour où elle quitta cet endroit, dehors un nouveau gouvernement avait vu le jour, abolissant l'amour et tous sentiments poussant à la révolution, au libre arbitre. Lucy ne savait pas ce qu'était l'amour, elle n'en avait jamais parlé et les seuls personnes qu'elle côtoyait étaient drapés de leurs blouses blanches et ne lui adressait la parole que pour lui demander de tendre le bras pour une piqure ou de compter jusqu'à dix pour dormir sous le gaz anesthésiant.

Toujours le jour où elle quitta cet endroit, elle le découvrit comme si elle l'avait toujours connu. L'Amour... C'était beau, c'était chaud et doux à la fois. Pour la première fois de sa vie, elle fut heureuse de vivre. Un homme la sauva de ces lieux. Cet homme s'appelle encore aujourd'hui Antonio Voight. Pour lui, l'existence même de Lucy était incompréhensible. Aucun registre du gouvernement ne la mentionnait même si le laboratoire qu'il devait visiter appartenait au Gouverneur. D'après ce que comprit Lucy, il n'aurait jamais dû la faire sortir de cet endroit, pourtant, il le fit.

Antonio la cacha chez lui, offrant à Lucy une nouvelle prison. Sauf que cette prison était dorée, le blanc ne lui agressait plus les yeux... Le mystère que cachait Lucy ne fut pas découvert par Antonio, mais peut-être était-ce ce qui lui plut chez la belle brune car ils entamèrent une relation amoureuse. La plus belle période de la vie de Lucy.

Bien sûr, ça ne put durer. Toby était un homme du gouvernement et l'amour était déjà prohibé. Le dernier acte d'amour devait servir à éloigner Lucy de ce pays où elle était une fugitive ( pourquoi ? la question restait entière ). Des adieux déchirants, malgré tout, le cœur de Lucy restait comblé d'amour et ça à jamais.

Les années suivantes, Lucy les passa en Irlande, dans la commune de Galway où elle prit le nom d'Erika Bailey. Elle devint alors une femme discrète, douce et aux airs fragiles. Elle devint sociable, le souvenir de sa peur des autres trop lointain dans son enfance, et bienveillante. Bien qu'elle soit devenue une femme plutôt naïve... son cœur, quant à lui, resta rempli d'amour sans immaturité. Elle aimait encore Antonio, mais comme un bon souvenir, comme un rêve, lui ouvrant la maturité à tomber amoureuse de nouveau.

Elle pensait faire sa vie dans le pays voisin à sa patrie quand des hommes du Gouverneur français la retrouvèrent. Elle ne comprenait pas en quoi elle était importante, mais elle entendit parler d'un virus ou quelque chose de ce genre. Sachant qu'elle ne pourrait plus fuir et disparaître, elle revint à Karentez... Avec le but de découvrir une bonne fois pour toute ce qui se cache derrière sa séquestration.


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