I Just Want To Live Tome 1 [TERMINÉ] * En Réécriture*

Chapitre 1 : Nouveau départ

J'ouvre les yeux et les referme instantanément à cause de la lumière du jour qui m'aveugle. Je réitère cette action une nouvelle fois, mais de façon plus calme et j'appuie sur le bouton pour appeler l'infirmière. Les portes de ma chambre s'ouvrent quelques secondes après, dans l'embrasure de la porte se trouve l'infirmière. En me voyant son visage s'illumine et un large sourire vient prendre place sur ce dernier. Même si cet élan de gentillesse et normal pour elle, je ne peux m'empêcher de l'insulter ; à croire qu'elle est contente que je sois là. Je secoue la tête doucement pour me remettre les idées en place, c'est de la politesse et de plus c'est son travail de s'assurer que les patients vont bien. Je me contente donc de lui adresser un bref signe de tête en guise de bonjour. Je suis à fleur de peau aujourd'hui je dois vraiment me calmer. Je suis perdu dans mes pensées depuis quelques minutes lorsque je prends finalement conscience qu'elle me parle depuis quelques minutes déjà. Je lève doucement mes yeux vers elle avec un sourire désolé sur les lèvres.

- Pardon ?

Elle reprend ses explications en souriant toujours davantage ne tenant pas compte de mes quelques minutes d'égarement. Elle m'explique que le médecin doit passer dans quelques minutes pour s'assurer que mes constantes sont bonnes. Sa voix est toujours aussi douce presque maternelle lorsqu'elle s'adresse à moi. Avant de sortir de la pièce, elle m'annonce que je vais pouvoir sortir dès dix-sept heures si les résultats sont bons. Elle part sur ces mots et laisse entrer le médecin. C'est un homme d'une quarantaine assez imposant si je l'avais rencontré dans une situation différente j'aurais juré qu'il était garde du corps. Il s'approche de mon lit et attrape le dossier situé aux pieds de ce dernier. Il soulève la plaquette métallique qui recouvre le dossier. Il les parcourt rapidement des yeux avant de poser ses yeux noisette sur moi.

- Il me semble que tout est en ordre, je vais prévenir l'infirmière de préparer les papiers pour votre sortie.

Au moins une chose est sûre c'est qu'il n'est pas du genre à s'attarder Il me donne mes médicaments puis sort de la pièce m'informant au passage que la police a été prévenu et qu'elle allait arriver d'une minute à l'autre pour m'interroger sur les évènements récents. J'acquiesce d'un signe de tête lui montrant que j'ai compris. Une fois la porte fermée, mon regard s'attarde irrévocablement sur la fenêtre. La vue m'est à la fois familière et inconnue, tout est différent. Enfin tout est différent de ce que je me souviens à moins que ce soit le fait d'être resté trop longtemps loin d'ici qui me donne l'impression de ne plus être au même endroit. Je ne peux empêcher un sourire d'apparaître sur mon visage à l'entente des voitures qui circulent ou même de leurs klaxonnes que je trouve pourtant très agaçant. Je peux même entendre le rire des enfants et ça me mets du baume au cœur, pourtant les mauvais souvenirs refont doucement surfaces dans mon esprit. Je me souviens de ce silence incessant, je me souviens de ce qu'il signifiait, il me suffisait de compter pour savoir à quel moment ils allaient franchir la porte. Lorsque leurs bavardages cessaient ça signifiait qu'ils avaient enfin trouvé une nouvelle torture à tester sur moi. Le compte à rebours lui représentait les marches qui les séparaient de moi. Il y en avait cinquante-quatre, ça représentait moins d'une minute pour m'atteindre. Une larme coule le long de ma joue, larme que je m'empresse d'essuyer, je ne peux pas me permettre d'être faible. Je me lève prudemment du lit et me dirige vers la fenêtre, c'est étrange, mais je ne me souviens plus de rien comme si tout avait changé en six mois. Suis-je toujours à Los Angeles au moins ? Je ne le sais même pas, mais j'ai besoin de réponses et je les veux maintenant. Comme si ma requête avait été entendu la porte s'ouvre derrière moi. C'est l'infirmière de tout à l'heure :

- Vous ne devrez pas être debout vous savez, même si vous pouvez sortir il est préférable que vous restiez allongé.

- Je me sens très bien ne vous inquiétez pas.