V: La vengeance

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J'étais à l'hôpital au chevet de Jorge qui était toujours inconscient, plongé dans un coma artificiel. Moi, j'étais en pleurs, la rage me démangeait. Soudain, mon cellulaire vibra m'annonçant l'arrivée d'un texto. Le correspondant était Juan qui disait " tu m'as trompé, tu m'as menti, il devait le payer, tu devais le payer". Je repensais soudain à son ancien habitat, je rentrais donc chez moi pour faire le plein d'armes à feu. Après ce qu'il s'était passé l'année dernière, j'avais caché toute une artillerie sous mon lit. Je pris ensuite le volant jusqu'à la sortie de la ville, il était environ 22h, la nuit était plus sombre que d'habitude, seules les lumières de la maison des Benitez éclairaient une partie de la rue. Je restais dans la voiture quelques instants, il fallait que je réfléchisse ; dans cette maison se trouvait toute la bande de Juan. Il fallait que je tue tout le monde sans me faire prendre, j'ajustais mon rétroviseur, sur la banquette arrière, il y avait mes armes, des grosses allumettes et deux bidons d'essence. Je fis mon choix et allai discrètement près de la maison. Je m'attaquais d'abord à la cave en l'imbibant d'huile. Je tirais avec une arme à feu d'un côté de la maison pour attirer leur attention puis courus dans la cuisine où je laissais une traînée d'essence jusqu'au gaz, et partis vite me cacher à l'extérieur. Une fois mes deux bidons vides ayant laissé plusieurs coulées n'en faisant plus qu'une, j'allumais trois allumettes.

- Pour toi Jorge, pour nous...

Et je balançais les allumettes une par une dans la traînée de liquide qui se transforma en ligne de feu. Ça se propagea très rapidement partout dans toutes les pièces, par conséquent, je me précipitais dans ma voiture pour m'éloigner le plus possible et dans mon rétroviseur, je pus voir l'explosion de la maison. En quelques minutes, il ne resta pas grand-chose du domicile des responsables du coma de Jorge. Je rentrais à l'appartement où se trouvaient Lodovica et Francisco, ils m'annoncèrent que l'état de Jorge s'était amélioré et qu'il était sur la voie de la guérison.

- Tu sens l'essence Tinita, tu étais où ? Me demanda Lodovica

- Je me suis mis de l'essence sur moi en faisant le plein de la Voiture

-Sœurette, tu mens très mal ! Tu étais où ?

- Je... J'ai fait exploser la maison où tous les gars de Juan étaient.

Ils firent tous les deux des yeux ronds comme des boules de billard. Cependant, ils pourront dire tout ce qu'ils veulent, je sais que j'ai bien fait, j'ai vengé l'homme que j'aime. Agacée par leur réaction futile, je suis partie à l'hôpital pour discrètement entrer dans la chambre de mon copain. Je me suis glissé sous sa couverture en me blottissant contre lui, il y avait beaucoup moins de machines qu'il y a trois heures. Selon Lodovica, les médecins avaient interrompu le coma dans lequel ils l'avaient plongé. Je serai sa main et je sentis qu'il fit de même avec la mienne, je déposais un doux baiser sur ses lèvres pour ensuite tomber dans les bras de Morphée. Je fus réveillée par une main se posant sur ma cuisse et une autre commençant à me caresser les cheveux, je levais les yeux pour voir Jorge et son beau sourire, il avait tout de même une petite mine. J'étais si heureuse de le savoir en vie et en bonne santé, et le fait que j'ai tous réglé pour notre future vie à deux me rassure.

- Salut Tinita. Je suis mort, c'est ça ? Je suis au paradis ?

- T'es encore vivant, je suis heureuse que tu ailles bien !

- Alors je vais t'embêter encore longtemps. Tu sais qui m'a tiré dessus ?

- La bande de Juan, mais je me suis vengé, donc tout est réglé.

- Comment ça ?

- Ne pose pas de question, profite d'être en vie !

Il leva les yeux au ciel avant de m'embrasser langoureusement, Lodovica et Francisco sont ensuite arrivés. Nous étions tous soulagés que Jorge s'en soit sorti indemne. Mon cellulaire vibra affichant un message de Juan, il était donc encore en vie, ce qui signifie, qu'il n'était pas dans la maison de ses parents quand j'y ai mis le feu.« Aucun de mes hommes n'a survécu, je n'ai plus personne, tu as détruit mon monde. Je ne me vengerais certainement pas maintenant, mais plus tard, et tu finiras par être mienne. »

Son message me faisait froid dans le dos, « tu finiras par être mienne » comme si j'étais un objet, un bout de viande. Je n'aime pas qu'on me voie de cette manière, même si Jorge me considérait comme tel au début quand nous n'avions que des relations sexuelles. Néanmoins, il n'a pas vraiment changé depuis, il aura toujours envie de moi sauf qu'il a des sentiments pour moi à présent. Quant à Juan, je ne sais pas pourquoi je l'obsède à ce point, il dit être amoureux de moi, mais il ne fait que me « sauter » et parler de moi comme si je n'étais rien d'autre qu'un jouet. J'espère juste que le temps passera et qu'il m'oubliera, et s'il le faut, je ferai appel aux autorités.

Dangerous Sex Friend JortiniOù les histoires vivent. Découvrez maintenant