Fanfiction Hunger Games.

Chapitre 14

Les premiers rayons du soleil commencent à apparaître. Les sens à l'affût, j'assure les devants d'Ethan qui aide Meghan à marcher. La flèche est sur la corde tendue de l'arc, prête à partir. Ethan m'a redonné mon deuxième poignard. Je me sens de plus en plus armée...

Je ne réalise pas encore que je suis restée endormie trois jours... Je fronce les sourcils et jette un regard derrière moi, plus précisément derrière mes amis. Dans ces larges couloirs de ruines, sans fin, il serait très facile de nous tendre une embuscade. Un petit cri m'interpelle. Je tend l'oreille...

Rien.

- Attendez...

Ils s'arrêtent. Je m'avance vers l'intersection devant moi. Je garde mon arc tendu et examine ce qui m'entoure, attentive. Je ne détecte rien de suspect.

Chacun de mes pas est léger, indétectable. J'entend une nouvelle fois un petit bruit. Je me retourne et fait face à Ethan et Meghan gisant sur le sol inconscients. Je remarque une petite fléchette plantée dans leurs cuisse. Avant d'avoir pu faire quoi que se soit, une autre fléchette se plante dans mon mollet.

Je lâche la corde et la flèche part je ne sais où... Ma vision se trouble et je tombe à terre, comme mes amis. J'ai envie de lutter contre cet effet endormant... mais je n'y arrive pas et sombre...

Mes paupières s'ouvrent lentement. Un grand soleil m'accueille, me brûlant la peau au passage. Je me relève, étourdie avec une vague envie de vomir. Je regarde autour de moi. Un océan turquoise et clair s'étend devant moi. Je souris.

Une vague vient mouiller mes pieds nus sur la berge de sable. Un cri me fait relever la tête. Je me fige face à ce spectacle horrifiant et monstrueux.

Ethan et Meghan sont suspendusau dessus de l'eau par des liens invisibles. Je m'apprête à les rejoindre mais mes pieds sont littéralement collés au sol. Une voix au timbre clair me parvient.

- Tes deux amis sont en danger de mort. Malheureusement, tu ne pourras en sauver qu'un.

Je me crispe. Un couteau apparaît près de moi. Je me baisse pour le récupèrer. Deux cordes tendus par deux poteaux de bois apparaissent eux aussi devant moi.

" Coupe la corde que tu souhaites. "

Meghan est la première et Ethan la deuxième corde. Je lève les yeux et les regarde tour à tour. Meghan gît, son corps ensanglanté marqué par les coups. Des lèvres beantes se dessinent sur sa peau, de même que pour mon meilleur ami.

Ils ont été torturés...

- Choisis !!

Je ferme les yeux avant de m'armer du couteau à la lame aiguisée. Je pousse un long soupir et tranche les deux cordes d'un coup.

Un cliquetis résonne et des cris de douleur me parviennent. Je me laisse tomber sur le sol, tête baissée pour ne pas faire face à ce qui est entrain de se passer. Les larmes roulent sur mes joues.

La mort est la fin de la souffrance...

Dans un souffle, je me plante le couteau dans les ventre, en pleurs.

Je me reveille en criant, le visage strié de larmes. Une horrible douleur me transperce le ventre. Une patte visqueuse avec des écailles et de longues griffes est posée sur mon bassin. Je lève les yeux.

Un lézard geant avec une langue fourchue et des crocs acérés, se dresse devant moi, dans toute sa hauteur. Ses yeux sont clos.

Je hoquette avant de me décaler en enlevant la patte du bout des doigts. Je jette un coup d'oeil aux alentours, gardant la créature endormie dans mon champ de vision.

J'ai toujours mes poignards mais mon arc et mon carquois sont introuvables, de même qu'Ethan et Meghan. Je grimace et pousse un long soupir.

Je me lève précautionneusement. J'essaie de retirer la fléchette plantée tout à l'heure. J'entend un cliquetis. Je fronce les sourcils.

La fléchette se désintègre dans ma peau. Du sang s'écoule abondamment. Je me laisse tomber sur le sol en criant, reveillant au passage la mutation génétique. J'essaie de bougerma jambe, mais plus je bouge, plus la fléchette s'enfonce dans la chaire.

Ça me brûle. Un grognement me fait me retourner. La bête vient d'ouvrir les yeux. Je me retourne et déchire un bout de mon tee-shirt. J'enroule le bout de tissu au dessus de la blessure, pour faire un garrot. Le sang s'arrête, un petit filet rouge s'ecoulant encore de la plaie.

Le lézard géant se lève, ouvre les paupières une nouvelle fois. Je découvre des pupilles blanches et dilatées. Il ouvre la gueule et pousse un cri, ou un rugissement, m'arrosant au passage de sa bave. Je grimace de dégoût avant de tituber vers une extrémité de l'intermunable couloir en ruine qui se dresse devant moi.

La queue de la mutation traîne au sol, me donnant sa position. J'essaye d'anticiper ses coups. Je m'arme de l'un des poignards.

A droite, tout droit, encore à droite, impasse, demi-tour, a gauche, une nouvelle fois tout droit, à droite, nan à gauche...

Pendant ce qui me semble une éternité, je cours dans ce labyrinthe désertique, perdant toutes notions du temps et de l'orientation. Pathétique...

Je me retourne plusieurs fois, les sens en éveils. La mutation génétique à disparue. Je me fige. Alors que je m'apprête à repartir, je suis projetée contre un mur de ruine ocre, me coupant la respiration.

Ma nuque endolorie claque contre le mur, de même que ma colonne vertébrale, provoquant un craquement désagréable. Je m'effondre sur le sol, sonnée. Je passe une main dans mon cou. Du sang coule de la blessure, maculant mes cheveux, à moitié désintégrer et tressés, d'un rouge très sombre et visqueux.

Je me relève en grimaçant. Je ne sais même pas d'où vient cette force qui s'obstine à me relever, malgré la douleur.

Le lézard géant me fais face. Je deglutit et serre fermement mon poignard dans ma main. J'avance en boitillant vers la créature. Son corp barre la route que je viens d'emprunter et sa queue barre l'autre extrémité. Je dois le tuer, si je veux avancer.

Je baisse les yeux et examine l'arme que je tiens dans mes mains. Je relève la tête, déterminée et lance le premier couteau. Il va se planter dans sa pupille dilatée gauche. La mutation est parcourue de violents spasmes. Un rugissement s'echappe de sa gueule. Il tombe, inerte, sur le sable chaud.

Je récupère mon couteau et me retourne. Je ne l'ai pas tué, j'en suis certaine... il reviendra. Ce ne peut être aussi facile... Je relève la tête et fais face à la Corne d'Abondance qui se dresse devant moi.

780 vues les tributs !!!!

Magnifique ^^

Encore merci de lire cette fiction. Merci...

Hoshibi.