Octobre

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Le vent souffle dans mes cheveux. Mon cœur bat au même rythme que le sien. Nos yeux se croisent, nos sourires se créent. Nous marchons tranquillement dans la rue,quand soudain, mon regard croise celui de ce cimetière. Les arbres perdent leurs feuilles colorées au rythme du vent. Je ne peut m'empêcher de m'arrêter pour regarde ce paysage qui m'époustoufle. Mes yeux bruns sont fixés sur ces pierres tombales, une à coté de l'autre, qui remplisse ce lieu plein de souvenirs. Le mois d'octobre pour moi, c'est ça: C'est le besoin de s'emmitoufler dans les bras d'un autre, de trouver du réconfort. Pour moi, il signifie aussi le souvenir. J'avance d'un pas fébrile vers l'entrée du cimetière en faisant bien attention de ne rien froisser au sol; Je veux faire le moins de bruit possible. Octobre, c'est aussi un mois de silence. Octobre, c'est le mystère. Je me détourne ainsi vers Vincent, mon amoureux. Il n'a pas l'air de comprendre ce qui m'attire autant vers cet endroit. Pourtant, qui n'est pas impressionné par ce genre d'endroit? Je sers sa main pour lui faire comprendre qu'il doit me suivre. Comme à chaque mois d'octobre, je m'assoie près du grand arbre. C'est un chêne énorme. Je regarde le paysage autour de moi. Tant d'histoire et de mystère plane dans ce lieu que ça me donne la chair de poule. Pourtant, la soif de découverte me dit de rester sur place. Et de chercher. Chercher à la quête de vérité. Ça m'a prit un temps énorme avant de comprendre pourquoi je venais trouver réconfort ici. Mais la seule réponse que j'ai réussi à trouver est que c'est paisible donc je m'y reconnais. Quand je touche à une de ses pierres tombales, un doux frisson me parcours le corps et laisse place à une étrange chaleur qui me réconforte. Aller voir pourquoi, mais ici, je me sens en sécurité. Mais aujourd'hui, une force étrange empeste ce lieu. Pourtant, je n'ai pas peur. J'avance tranquillement tout en disant à mon amoureux de rester sur place. S'il y a quelque chose ici, ce n'est pas à lui de me protéger, j'y arriverais bien toute seule. Comme d'habitude, le vent plombe de plus belle. Mes cheveux me cache la vue de temps à autre. Des feuilles virevoltent de tout bord tout côté. Soudain, tout s'arrête. Mais dans un arbre non lointain, j'aperçois cette femme. Elle est vêtue de noir, un visage carré et bien structuré très pâle. Ses longs cheveux blonds lissé me font un peu peur. Elle reste très vague, mais je réussis quand même à la voir. Elle reste là, corbeau à ses côtés, assise dans l'arbre à m'observer. L'instant de me détourner pour regarder mon amoureux et voir s'il l'a vue, elle a déjà disparue. Mais qui ça peut bien être? En voyant mon regard remplis de peur et d'incompréhension, mon amoureux se lève, me prend dans ses bras et me chuchote à l'oreille un ''Ça va bien, chérie?'' Je répond simplement par un haussement d'épaule, essayant de comprendre ce qui vient de ce passer. Mais qui est-elle? Que me veut-elle? Pourquoi elle trimbalait un corbeau à ses côtés? J'ai même remarqué que souvent ses yeux d'un vert perçant vienne me hanter. Puis une pensée étrange se fait entendre en moi: impossible qu'elle soit humaine. Ses yeux changent de couleurs. Mais qu'est-ce-qu'elle peut bien être alors? Je tourne en rond, remplie de questionnements. Mon amoureux s'approche de moi, me prend par le bras, de sorte à ce que je me retrouve face à lui. Il me regarde d'un drôle d'air, l'air de se dire: ''toi, tu me caches quelque choses.'' À vrai dire, ça ne fais que deux mois que nous sommes en couple lui et moi et il ne m'a jamais vu comme ça. C'est normal alors qu'il se questionne mais je n'ai aucune réponse à ses questions. Devrais-je lui parler de cette femme? Oui? Non? Ma tête va exploser. Mon cœur bat vite, mes mains tremblent. Je décide alors de m'asseoir et de réfléchir à la situation. Que vais-je faire? Que puis-je lui dire? Je sais qu'il s'inquiète. Au moins, ça répond à ma question. Il ne l'a pas vue. Suis-je devenue folle? Mais pourtant...Mais non! Elle était bien là! Si elle n'étais pas réellement là, et bien elle avait tellement l'air réelle... J'opte donc pour la première solution qui me traverse l'esprit et qui me semble rationnelle: me dire que c'était une simple hallucination.




AimylieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant