J'ai couru jusqu'à la maison comme une dingue. Je n'avais jamais autant ressenti de peine jusqu'à présent. Je croyais que la révélation de Jérémie était le summum, mais je m'étais clairement tromper. Pendant que je courrai, la sueur luisait un peu par tout sur mon visage, partant de mon front jusqu'à mon cou. La rage, la peine et ce sentiment de trahison m'ont encore une fois glacé tout mes sentiments et mes sens. J'arrive à la maison rapidement, en faisant un dernier sprint. Le sprint final d'une course infernale. Il faut dire que l'hôpital est non lointaine. En fait, je ne suis pas arriver chez moi, je suis arriver au cimetière. J'avais besoin de retourner à des sources, à un endroit paisible. N'importe où sauf chez moi ou à un seul endroit où mon regard pourrait recroiser celui de Vincent. Je ne veux tout simplement être entourée que par des arbres, pleurée seule sous ce chêne, ce vieux chêne. Malheureusement pour moi, ce lieu a changé depuis l'arrivé de Mariana dans ma vie.
Je m'asseois alors au pied de ce grand chêne, avec le désarroi au fond de ma gorge et l'incompréhension jusqu'au bout des doigts, quand alors, je ressenti un léger vibrement dans la poche de mon pull; c'était mon téléphone. J'attends quelques instants, certaine que c'est Vincent qui essaie de me supplier de l'écouter. Écouter ses conneries? Pour l'instant, j'ai assez donné, merci.
J'ouvre quand même mon portable, histoire de voir, quelques minutes plus tard, si c'était réellement lui. En effet c'était lui. J'ouvre alors son message: «Chère Aimylie, je suis vraiment désolée. Tu comprends, j'arrive pas à croire que c'est ainsi que se finira notre histoire. Si seulement tu savais à quel point je m'en veux...Mais j'imagine que tu ne veux plus me parler...Je comprend...Écoute, appelle-moi quand tu seras plus fâchée. Peut-être pourra tu, j'espère, comprendre un peu. Je t'aime, Vincent. XOXO»
Je lance mon portable au bout de mes bras. Je frappe d'une main le tronc de l'arbre en colère. Je me laisse encore plus choir le long du chêne jusqu'à temps que j'arrive au bout de celui-ci. Je n'y crois pas. Me pense-t'-il si naïve à ce point? Que je ne serai plus frustrée de sitôt? Il se fout de ma gueule là j'espère? Franchement, qu'est-ce-qu'il est con. «Peut-être comprendra tu un peu» C'est une blague, non? Comprendre quoi? Comment il a fait pour la baiser? Non mais j'y crois pas, qu'elle connerie! Y'a rien à comprendre de plus, j'en sais déjà trop à ce qu'il paraît!
Et évidemment, pour lui, c'est fini...
À cette pensée, je me met à pleurée comme une dingue, à en enfoncer mes doigts dans le gazon et dans la terre humide. J'y crois pas...Pour lui, c'est ainsi que fini notre histoire. En drame, en grosse connerie. En larmes...Et sans vraiment d'explications...
Parce que je n'en veux pas. Parce que j'ai peur. J'ai peur qu'encore une fois il se foute de ma gueule et me fasse croire des conneries, malgré le fait qu'il sait que je connais la vérité. Mais je ne sais pas comment ça s'est passé et pourquoi, alors il pourrait me faire croire du gros n'importe quoi.
Et tout ça? Ça ne serait pas arriver si Sarah aurait tenu sa langue lors de ce souper.
Je lui en veux. Je LEUR en veux. Tellement...
Je me relève tranquillement, quelques minutes plus tard, ou voir même, des heures plus tard. Je me sèche les larmes à l'aide de ma manche. Je regarde à l'aide de la caméra de mon cellulaire pour voir si mon mascara est encore présent ou si, lui aussi, a décider de partir. Bien évidemment, comme tout le reste de ma journée à présent, c'est une catastrophe. Je nettoie donc du revers de ma main le reste de mon mascara qui a couler un peu en dessous de mes yeux et sur mes joues.
En me relevant un peu plus tranquillement, j'aperçois une silhouette non trop lointaine qui s'approche et qui regarde de tout les sens. Quand soudain, je reçois un texto de Mariana
VOUS LISEZ
Aimylie
Teen FictionLorsque tu réalises que ta vie n'est pas ce que tu croyais qu'elle était, tout chamboule du jour au lendemain. C'est ce que vit Aimylie, une jeune fille qui,dès qu'elle a croisée le regard de cette mystérieuse femme dans ce cimetière, a su que quelq...