Chapitre 6 : Rapprochements.

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Il est 9 heures... Je n'ai pas réussi à dormir, encore... Je n'arrêtais pas de réfléchir toute la nuit...J'ai froid... Je suis épuisé, j'atteins mes limites...Je m'enroule dans la couverture. J'entends Tatsuyuki se lever puis je le vois venir vers moi. Il s'agenouille près du canapé en passant une de ses mains dans mes cheveux :

« -Regarde ces cernes, tu crois que tu vas tenir si tu continue tes insomnies ? »

Je me tourne de l'autre coté en criant d'une voix faible :

« -Lâche-moi ! »

« - Je veux juste... »

Je lui coupe la parole :

«-J'ai mal au crâne ! Je n'ai pas envi de t'entendre ! Laisse-moi ok! »

Il m'écoute et s'en va.

Une vingtaine de minutes plus tard, je me lève.

J'enfile ma chemise sans prendre le temps de la fermer, et me dirige vers le petit meuble, ou se trouve mon portable. J'appelle ma mère malgré qu'elle soit en Chine. Ayant la tête qui tourne, je pose mon bras contre le mur pour y prendre appui.

Ma mère décroche :

« Shiki ! C'est maintenant que t'appelle ! Ton père et moi, on s'est inquiété ! »

Entendant sa voix, l'émotion m'envahit.

« Maman... » Prononce-je d'une voix sanglotante.

« Mon bébé, qu'est-ce qui ne vas pas ?! » hurle t'elle d'une voix tremblante.

Elle a activé le haut-parleur puisque j'entends mon père : « C'est Maeko ? Elle t'a quitté ? »

Sachant que mon père le sait déjà, l'eau que je retenais tant dans mes yeux, coule en abondance :

«Elle...elle m'a trompé... Elle couchait avec d'autres hommes depuis plus de 3 mois... »

« On t'avait prévenu! » crie mon père.

Je craque totalement : « Pardonnez-moi...Je suis tellement désolé... »

Ma mère me connaissant plus que qui conque me demande:

« Tu n'as pas fait de bêtise ... Rassure-moi, s'il te plait... Hein dit moi que t'a pas tenté de te tu... »

Je la coupe, en pleurant de plus en plus : « Si... J'ai essayé...Mais on m'a sauvé... »

Ma mère craque à son tour : « C'est pas possible Shiki ! ».

La voir dans un tel état m'attriste énormément, je n'arrive presque plus à parler. Je frotte mes yeux mais rien à faire, les larmes ruissellent encore et encore sur mes joues...J'émets des sons exprimant ma douleur et ma tristesse. Je renifle, l'eau humidifie mon torse. Je suis complètement anéanti.

Soudain, Tatsuyuki se colle à mon dos. Il passe son bras gauche autour de moi, pour m'enlacer puis il place sa main droite sur mon visage, pour essuyer chacune de mes larmes soigneusement. Je lâche le mur et me laisse faire...

« Mon fils, te laisse pas aller à cause d'une fille, reprend toi ! » dit mon père.

« Oui... »

« On t'aime, et tu le sais très bien ! On ne veut pas que tu partes avant nous, c'est clair ! » Reprend-il ému.

C'est rare que mon père déclare ses sentiments, ca me touche vraiment.

« On vas rentrer et te chercher, mon bébé » chuchote ma mère.

Au moment qu'elle dit ca, Tatsuyuki pose sa tête contre la mienne et me sers très fort.

Je refuse, mais pas pour lui, mais parce que je veux que mes parents profite de leur voyage :

« Non !... Non, on s'occupe bien de moi, ne vous inquiétez pas... »

Après quelques mots doux de leur part, je raccroche pour éviter de faire trop de hors forfait.

Touché, déprimé, attristé mais aussi regrettant mes gestes, j'éclate encore une fois en sanglots. Je pose mon portable puis je mets une de mes mains sur mes yeux, étant donné que l'autre est bloqué par l'étreinte de Tatsuyuki.

« Chut, ca va aller. Je suis là d'accord » me susurre-il, en déposant un baiser sur ma nuque.

Je ne sais pas pourquoi, mais à chaque fois qu'il me prend dans ses bras, il arrive à me calmer, à arrêter mes tremblement et à me réconforter. Son torse est toujours si chaud, et il dégage une odeur particulière, qui est si agréable.

« Tatsuyuki, merci de m'avoir sauvé. Je t'en suis très reconnaissant... »

« Mais c'est normal ! Maintenant arrête de pleurer, d'accord ? Je vais aller te préparer un bon bain.» me dit-il en me lâchant.

Je me retourne brutalement, et le rattrape par le poignet:

« Ne part pas ! Laisse-moi encore rester à l'intérieur de tes bras Tatsuyuki...J'en ai tellement besoin... »

Il se retourne, m'attrape et me sert contre lui. Son visage est si rouge, il est si embarrassé.

Je ne sais pas ce qu'il m'a pris de dire ça. Je me sens si honteux...

« Tu as vraiment besoin de dormir toi ! » me dit-il, d'un air moqueur tout tant me caressant tendrement le dos, comme à son habitude.

Je ferme les yeux et pose ma tête sur son épaule. Mes larmes cessent, je me sens tellement bien comme ca. Je sers de mes doigts son sweet.

Après une dizaine de minutes, on se lâche mutuellement. Il me prépare un bain chaud puis il me laisse seul dans la salle d'eau. C'est très agréable, sa m'apaise au plus profond de mon âme...

Après quelques instants, alors que je suis entrain de m'habiller, des vertiges font leur apparition. Je n'arrive pas à me retenir et je chute sur le carrelage. Il m'est impossible de me remettre debout, je n'ai plus aucune force.

« Tatsuyuki ! » l'appelle-je désespéré, sachant qu'il n'est pas loin.

Il débarque dans la pièce à grande vitesse, paniqué.

Encore heureux que j'ai eu le temps d'enfiler mon caleçon avant...

Il me relève:

« -Shiki... Faut vraiment que tu dormes ... »

« -Je sais mais je n'y arrive pas ... »

Je suis tellement faible, qu'il pourrait faire ce qu'il veut de moi. Je n'arriverai même pas à me défendre...

Il m'aide en rougissant, à enfiler un peignoir et m'emmène dans la cuisine.

« Je t'ai préparé un bon chocolat »

Cinq minutes après l'avoir bu, je me sens encore plus mal qu'avant. Je me lève de la chaise pour aller m'installer sur le canapé mais je ne tiens plus debout .Alors que j'allais m'écraser sur le sol, Tatsuyuki me rattrape :

« O la, prend appuie sur moi ! »

Je l'écoute et passe mon bras autour de son cou. Il me guide dans sa chambre...Je sais, que c'est lui qui m'a mis quelque chose dans mon bol... Alors qu'il m'enlève le peignoir, je m'écroule sur lui, ce qu'il le fait tomber sur son lit.

Ses joues s'empourprent. En même temps, je suis couché sur lui, presque nu...

J'ai peur, tellement peur qu'il abuse de moi...Je commence à paniquer. J'essaye de me lever, mais en vain ...Je me tourne sur le coté sans lui faire mal ... Et lui s'assoit...

Je suis placé entre ses jambes avec la tête sur sa clavicule droite. Je tremble, j'essaye de résister...Je suis terrifié...

« Chut Shiki, je vais rien te faire. Je t'ai juste donné un somnifère pour que tu réussisses à te reposer. »

A moitié endormi, j'attrape son poignet:

« S'il te plait me touche pas...Je t'en supplie... »

« Ne t'inquiète pas. »

Mes yeux se ferment et ne pouvant plus tenir, je m'endors...


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