Chapitre 8

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Voilà la suite !


Le visage appuyé contre la vitre glacée, je contemplai le paysage qui défilait devant mes yeux.

J'avais pris un compartiment avec mes deux amies, Hermione et Ginny, qui semblaient s'entendre à merveille. Moi je ne faisais pas partie de la conversation, mais je m'en fichai. Tout ce que je voulais, c'était réfléchir à tout ce qui était arrivé et comment c'était arrivé.
Je me souvenais très bien comment les vacances avaient fini.

O~*X*~O

FLASH BACK

Sans réfléchir, j'attrapai sa cravate et l'attirait à moi. Nos lèvres se joignirent, et j'inspirai son haleine avec désir. Il m'avait manqué, ce souffle chaud sur ma nuque...Ses mains se posèrent sur mes hanches, et je sentis mon cœur louper un battement. Il ouvrit la bouche pour laisser passer sa langue, et je l'embrassai avec fougue. J'avais envie de lui, je le voulais. Oui, j'avais 14 ans, et j'avais atrocement envie d'un garçon. Il se décolla du mur tout en continuant de m'embrasser, et je le poussai sur le lit. Je me mis à califourchon sur lui, et il frissonna. Je l'embrassai dans le cou, sur la joue, sur les lèvres...D'un geste vif, j'arrachai sa chemise, et posai mes mains sur son torse. Il était assez musclé, et attirant. Mais c'était étrange, il était différent...Il aurait dû ressembler à celui de Fred. Fred....Que faisait-il en ce moment ? Est-ce qu'il serait blessé d'apprendre ce que j'avais fait avec George ? J'éprouvai un sentiment de culpabilité énorme, et me stoppai dans mon geste. Je regardai cet homme torse nu qui se présentait devant moi avec horreur, puis m'éloignai doucement du lit. Fred...Ce nom résonnait dans ma tête et me faisait atrocement souffrir. Et pourquoi est-ce que je pensai à lui, d'abord ? Cela devrait m'être égal, complètement égal. Je n'aimais pas Fred. Et je n'aimais pas George non plus ! Alors pourquoi est-ce que j'avais fait ça ? Mais qu'est-ce qu'il m'étais passé par la tête, putain ! Ils avaient 17 ans, il ne fallait pas l'oublier...
Je ne le quittai pas des yeux pendant que je traversai la pièce. J'avais la tête trop encombrée pour penser quoi que ce soit. J'arrivai juste à marcher. Je ne pouvais rien dire, rien faire de plus. Enfin je le regardai une dernière fois avant de sortir et de claquer la porte.


Je sortis de la maison et courais dans les hautes herbes qui s'étendaient à des kilomètres tout autour. Je ne savais pas où j'allai, je ne savais plus ce que je faisais. Mes yeux s'embrumèrent, tandis que je respirais difficilement. Puis le barrage céda. Les larmes coulèrent sur mes joues, sans vouloir s'arrêter. Je ne pouvais rien faire pour l'en empêcher. Est-ce que je pleurai parce que j'avais honte ? Oui ça devait être ça. De toute façon, je ne vois pas pourquoi je sangloterai pour autre chose. Et si j'étais amoureuse de lui ? Je secouai la tête, comme si je pensai qu'ainsi je ferai disparaître les pensées néfastes qui logeaient dans mon esprit.
Je ne pouvais pas l'aimer. Et puis aimer qui, d'abord ? Fred ou George. En fin de compte, je ne savais même pas, donc ça prouvai bien que je ne l'aimais pas.
Je restai sur ces pensées, comme pour me rassurer alors que je savais que je ne ressentais rien pour eux. Puis après un long moment restée à regarder les alentours d'un regard inexpressif, je me décidai à rentrer.
« Ils doivent s'inquiéter... »Murmurai-je.


Ils m'accueillirent tous quand je fus revenue au Terrier, me demandant où j'étais passée. Je leur répondis simplement que j'étais allée faire un tour, et ils ne me posèrent pas d'autres questions. Je mangeai en silence, et ne regardai pas une seule fois les jumeaux.

FIN FLASH BACK


Je soupirai, mais les filles n'entendirent pas. Elles étaient trop occupés à parler entre elles, et c'était très bien comme ça. Je pensai à pleins de chose...à Fred, à George, à mes amies qui n'étaient plus trop des amies, à ma vie....Mes yeux commencèrent à me piquer, mais je les essuyaient rapidement. Je pris mon Ipod (une ancienne amie qui avait des parents moldus me l'avait offert.)

"You could be my unintended,
Choice to leave my life extended,
You could be the one I'll always love...

You could be the one who listen,
To my deepest inquisitions,
You could be the one I'll always love...

I'll be there as soon as I can,
But I'm busy mending broken,
Pieces of the life I had before.

First there was the one who challenged,
All my dreams and all my balance,
She could never be as good as you...

You could be my unintended,
Choice to live my life extended,
You should be the one I'll always love...

I'll be there as soon as I can,
But I'm busy mending broken,
Pieces of the life I had before.

I'll be there as soon as I can,
But I'm busy mending broken,
Pieces of the life I had before.
Before you..."

Je dus faire un effort incroyable pour me retenir de fondre en larmes. Cette musique, je l'écoutai lorsque j'étais infiniment triste. Pourquoi étais-je triste ? Je ne savais pas.

O~*X*~O

Nous descendîmes du train, et allâmes dans la grande salle. Je ne fis pas attention aux décorations, ni au plafond scintillant . Je m'assis à la table de Serdaigle et n'écoutai pas un mot du discours de Dumbledore. Je jouai machinalement avec mon verre, l'air absent. Je n'arrivai pas à me concentrer sur les voix autour de moi...C'était bizarre. J'étais là, mais je n'arrivai pas à parler, à réfléchir. Lorsque nous regagnâmes nos appartements, je mis longtemps à m'endormir. J'avais peur du lendemain, et j'avais peur d'affronter les jumeaux. Est-ce que je devrais leur dire que je ne veux plus les voir, parce que c'est allé trop loin et que ça n'aurait jamais dû se produire ? Qu'ils ont eu une attitude décevante et irrésponsable, et que je ne peux plus me permettre de les approcher ? Je ne savais pas si j'en avais le courage, mais je savais que ce moment viendrai. Mais je ne me doutai pas une seconde que cet instant surviendrai demain.


Les jumeaux  et moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant