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Chapitre trois _

Je commence à percevoir les bruits de vaisselles et de chaises, j'imagine que mes parents et mon frère ont terminés de manger. J'ouvre péniblement les yeux et constate qu'il est treize heures, je suis plutôt en forme même si je n'ai dormi que sept heures. Concernant mes marmottes, elles dorment à point fermé. En attendant qu'elles se réveillent, je fais mon petit tour sur internet et pour je ne sais quelle raison je me retrouve sur la page de la gendarmerie nationale de la région Haute-Saône. Je m'y abonne dans l'espoir de recroiser le chemin de ce fameux Thibault. Je n'aime pas forcer le destin mais il s'agit là d'un coup de pouce, rien de plus. Et si je recherchais son compte personnel ? Curieuse, je saisi son prénom dans la barre de recherche qui me propose une multitude de profils sous le nom de Thibault. Je visualise les six profils les plus pertinents et enfin je le reconnais sur une de ses photos. Il porte un jean noir et une chemise bleue, je m'attendrie face à son regard et son sourire identique à hier soir, puis je vois cette fille qui l'enlace. Qui est-t-elle ? Il peut s'agir de sa sœur, d'une amie mais aussi de sa petite-amie... Contrariée, je fais passer l'ensemble de ses photos et je l'a revoit à deux reprises aux côtés de Thibault pendant la période de noël. Oh puis mince ! Je ne le connais pas, je ne sais rien de sa vie et je suis en train de fouiller son profil Facebook telle une adolescente de treize ans. Agacée par mon comportement puéril, j'abandonne mon téléphone puis remarque le regard moqueur d'Agathe.

" Ne serait-ce pas ce gendarme qui te joues des tours, au point d'aller fouiner sur internet ? Me questionne-t-elle connaissant d'avance la réponse, c'est le problème quand tes amies savent tout de toi.

- Si ! Pourquoi je n'arrive pas à me débarrasser de son visage qui obstrue en continue ma vision?

- Tout simplement parce qu'il t'as remarqué. Les sensations que tu as ressenties étaient intenses et nouvelles, tu n'as jamais été aussi réceptive envers un garçon Milena. Me confit-elle.

- Tu as raison et ça ne plait guère. J'aime contrôler mes sentiments alors qu'hier ça m'est tombé dessus comme la foudre, c'était imprévisible et violent. Maintenant j'en subit les dégâts, ne parvenant pas à l'oublier et à m'imaginer sa vie.

- Tu devrais t'en réjouir, ça stimule un peu ta vie et je suis sûr que tu seras amener à le revoir. Laisse-toi aller, si t'as envie de lui envoyé une demande d'ami alors fait le ! Bousculer le destin n'est pas mauvais, ça te permet juste d'avoir les reines en main.

- Je crois que je vais suivre tes bons conseils, Agathe. " Lui avouais-je entièrement d'accord. J'ai toujours rêvé de vivre quelque chose comme ça, je vais en profiter et si ça ne même nul part ce n'est pas grave, j'aurais essayer et aucun regret ne pourra tirailler ma conscience.

Je souris de toutes mes dents à Ingrid qui se redresse les cheveux en bataille et une tête de déterrée. Chaque lendemain de soirée elle se plaint de maux de têtes, qu'elle ait bu trois verres ou une dizaine c'est toujours la même chose. Par chance, elle n'est jamais de mauvaise humeur et s'avère être la première à proposer des idées de sorties ou d'activités, pour faire simple Ingrid est un vraie pile électrique !

Nous nous levons puis saluons mes parents posés au salon devant un film des années deux-mille. Je les abandonne le temps d'aller au courrier car j'ai demandé à ma famille de me laisser le privilège d'aller le chercher jusqu'au jour où je tiendrais enfin cette enveloppe que j'attends avec impatience. Comme à chaque fois, je sens une boule de stress apparaître au creux de ma gorge pour finir déçue de ne pas avoir ce que je souhaite. Bientôt quatre semaines d'attentes ... La patience est la force de tout combat mené par l'homme, alors je ne perds pas espoir.

Je retrouve mes amies à la cuisine et leur prépare le petit-déjeuner bien qu'il soit quatorze heures. Depuis toutes petites nous procédons ainsi, quelque soit l'heure il est obligatoire de manger du sucré dès le réveil, c'est le repas sacré, gourmandes comme nous sommes. Bol de céréales, brioches au Nutella et chantilly, on se régale ! Et comme à chaque fois, nous posons notre bol, le ventre plein à cause de ce gâteau supplémentaire malgré notre faim assouvie. La gourmandise est le pire ennemi de ma balance ! Agathe et Ingrid ne se plaignent pas puisqu'elles ne prennent pas un gramme quoi qu'elles mangent. Tandis que moi, chaque bouché se répercute sur mon poids, j'aimerais être comme elles. On fait avec ce qu'on a, je l'accepte et me limite pour ne pas prendre dix kilos dans l'année. Ce serait totalement possible ! Il m'est déjà arrivé de prendre six kilos en quelques mois, j'ai dû réagir et m'imposer un rythme de vie plus sain et surtout de limiter mes grignotages. Depuis deux ans, je me suis mise à la course à pied, j'essai d'y aller deux fois par semaine et ça me fais un bien fou ! J'apprécie encore plus ces moments lorsque mes deux acolytes se joignent à moi, d'ailleurs nous avons fini cette agréable journée par notre session sport. On se retrouve chacun chez soi avant de se revoir lundi. Les filles étudient dans la même université que moi mais Agathe s'est spécialisé dans la psychologie et Ingrid dans la médecine. Nous donnons toutes les trois un mot d'ordre aux études afin d'arriver au métier de notre rêve, de ce fait Ingrid n'est pas présente à toutes nos sorties puisque sa quantité de travail est deux fois plus importante mais on l'encourage comme on peut.

Une fois sortie de la douche, je rejoins maman qui s'atèle à la préparation du dîner : une tarte à la courgette, tomate et mozzarella puis une quiche lorraine. Nos dîner doivent satisfaire d'un côté mon père et mon frère les adeptes de la viande, et de l'autre ma mère et moi-même végétariennes de longues dates. Nous respectons leurs choix et ne les forcerons pas à ne plus manger de viande, on a trouver un procédé en se répartissant la cuisine pour que chacun soit comblé. Ce soir, les hommes jouent à la PlayStation et à entendre leurs victoires ou leurs défaites il s'agit d'un jeu de courses automobiles. Maman et moi sourions face à leurs réactions démesurées et reprenons notre discussion.

" Alors ma fille, qu'est-ce-que tu t'apprêtais à me dire ? Me demanda-t-elle curieuse.

- Et bien, hier soir nous nous sommes fait arrêter par une patrouille de gendarmes. Ne t'inquiètes pas, rien de grave ! J'étais en règle, je n'avais rien bu. Précisais-je en voyant l'inquiétude s'immiscer sur son visage. Mais le plus important était ce jeune gendarme qui a réalisé le contrôle, la façon dont il me regardait malicieusement à croire qu'il n'arrête que des conducteurs en infractions. Il m'a même complimenté d'être sérieuse et responsable, et il relever mon prénom sur ma carte d'identité avant de me la remettre. Je n'ai pas pu m'empêcher de lui demander le sien, il s'appelle Thibault, c'est tout ce que je sais. Il s'est passé quelque chose entre nous d'incontrôlable et de complètement fou ! Je suis sûr qu'il a reçu une remarque de son supérieur pour avoir été aussi long, enfin ça n'a duré qu'une minute ou deux mais ces longues secondes plongés dans le regard de l'autre, ce n'est pas normal. Depuis je ne parviens pas à l'oublier ! Lui apprenais-je les étoiles aux yeux face à ce souvenir tout récent.

- Tu m'as l'air totalement sous son charme. Sourit-elle. As-tu essayé de le retrouver sur internet?

- Oui et j'ai trouvé son profil sur Facebook mais je n'ose pas lui envoyer une demande d'ami ...

- Tu n'as pas à hésiter ! Je suis sûr qu'il va l'accepter sinon il ne se serait pas comporter ainsi hier soir. Il est tombé sous ton charme Milena. Me confit-elle persuadée d'avoir raison.

- Je vais y réfléchir. " Conclus-je avant de passer à un autre sujet.

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Bonjour lectrices - lecteurs :)

Que pensez-vous de ce chapitre ? Milena vous amuse de penser à ce point à Thibault ? A moi oui. Et pour cette fin, va-t-elle osée envoyer la demande d'invitation ?

A bientôt !