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Chapitre six _

J'achève ma cinquième journée de cours depuis la fin des vacances ainsi que mon quatrième et dernier partiel. Mes révisions ont été utiles puisque à chaque sortie de salle d'examen j'étais fière de ma copie, il me tarde de recevoir mes notes pour voir si mon impression est exacte ou non. Souvent, elle ne me porte pas préjudice donc on verra ...

Je retrouve Ingrid et Agathe sur le parking de l'université, aujourd'hui c'est à mon tour de les ramener chez elles. On habite dans le même village, autant faire du covoiturage pour nos trente-cinq minutes de trajet. Nous aurions pu prendre un appartement en colocation à Besançon mais ça engageait trop de frais pour nos parents et nous préférons épargner pour notre avenir. Pour l'instant cette situation nous convient, on verra l'année prochaine si on la change ou pas.

Dix-sept heures, je me gare et cours jusqu'à la boite au lettre. Déjà cinq semaines d'écoulées, les chances d'obtenir cette lettre sont de plus en plus fortes, tout comme les battements de mon cœur. Si je dois supporter cette situation encore un mois, je crains la crise cardiaque ! Mais nous sommes le six novembre, cette date ne m'apporte jamais rien de bon. Depuis la mort de ma grand-mère maternelle en ce jeudi six novembre deux mille trois, j'ai reçu une petite malédiction pour me punir des fous rires que je vivais pendant que l'accident s'ai produit. Je passais une superbe après-midi avec mes amies jusqu'à mon retour à la maison et cette nouvelle qui résonnait durement aux quatre coins de la pièce et dans chaque membre de mon corps. Je n'ai pas pleuré, le choc était trop violent pour me faire réagir. Elle était en pleine santé, seule une descente des marches vers la cave a emporté ma grand-mère au paradis. Une injustice pure et dure qui se produit chaque jour et vient frapper à la porte d'une nouvelle famille, elle agrandi petit à petit sa puissance au point que tout le monde déteste cette injustice. C'est inexplicable, illogique, c'est seulement le destin de la vie qui joue son rôle. L'homme ne peut pas le contrôler, nous ne sommes maître que des petites lignes de notre existence. Nous en avons conscience sinon on ne s'apitoierai pas sur notre sort en citant dix mille hypothèses, et comme on dit "avec des si on mettrait Paris en bouteille". C'est juste impossible de modifier le passé, nous n'avons pas de retourneur de temps comme ces célèbres magiciens. Nous devons faire avec notre passé et continuer à avancer. Sept ans aujourd'hui qu'elle nous a quitter, nous avons eu du mal à nous relever, surtout maman mais nous pouvons à présent dire : j'ai réussi, je l'ai fait ! Le but de la vie est de passer ces défis qui nous paraissent insurmontable mais avec de la volonté et de l'optimisme nous pouvons y arriver, chacun de nous à un exemple en tête et nous pouvons tous en être fier. J'en suis fière et je me félicite aussi pour mon nouveau défi qui englobe mon présent, je vais découvrir qui je suis, je veux savoir si j'ai une sœur ou un frère. Ca me fais peur mais j'en ai besoin pour avancer. Alors même si le courrier ne comprends que des publicités et des factures en ce début de mois, ce n'est pas grave ce sera peut-être pour demain ou la semaine prochaine. Je ne baisse pas les bras, un fonctionnaire va bien prendre la peine de traiter mon dossier et m'envoyer une réponse, ça arrivera ! En attendant je continue de mener ma vie avec plaisir et heureuse, je n'ai que vingt-deux ans et me délecte de ces heures d'évasions à lire ou à regarder mes séries. Je n'ai pas à penser aux factures à régler, aux impôts qui sont en train de tomber, à la tenue de mon appartement. Bien que je sois consciente de la valeur de l'argent, que j'aide mes parents dans les tâches ménagères, j'apprécie mon cocon familiale qui me protège de l'extérieur. Néanmoins, je dois avouer que je ne dirais pas non à un chez moi en compagnie de mon amoureux mais déci là j'ai le temps de m'affaler sur le canapé et faire rayonner ma fainéantise.

Une heure plus tard, j'éteins mon ordinateur et me dirige à la cuisine pour préparer le dîner, ma mère en sera plus que soulagée. J'opte pour un hachis-parmentier maison, végétarien bien évidemment, mon père et mon frère feront avec et de toute façon ils le trouvent délicieux. J'adore cuisinier et je suis plutôt douée selon les dires de mon entourage. Le plat au four, je range mon brique à braque puis retrouve mon canapé fétiche pour traîner sur mon téléphone. Quelle surprise lorsque je vois son prénom s'afficher ...