Prologue

87 8 0
                                    

Ils me disent d'arrêter.

Ils me disent que si je continue, je ne pourrai plus y mettre fin.

Ils me disent que c'est mal parce que je me fais du mal.

Néanmoins, ils ne comprennent pas, qu'à moi, ça me fait du bien.

Cette affirmation peut paraître invraissemblable mais est, pourtant, bien réelle.

Cependant, je ne puis leur expliquer, ils ne l'accepteront jamais et ce parce que c'est la société qui en a décidé ainsi.

Elle définit à leur place ce qu'est le bon et le mauvais en se butant à y croire comme à une religion.

Seulement, la société est à des kilomètres d'une réalité qui me ronge de l'intérieur, de mes maux qui me bouffent les entrailles.

La souffrance capture mon souffle et manipule mon esprit.

D'un murmure, je perds le contrôle.

Alors, une solution s'est présentée à moi ; elle est dangereuse et, progressivement, m'arrache à l'indépendance lorsque la lame grignote mon corps, lorsque le sang chatouille ma peau meurtrie, lorsque les cicatrices fusionnent avec mon épiderme.

C'est un véritable soulagement vis-à-vis de la douleur qui me bousille les tripes parce que la souffrance physique est davantage supportable que celle morale.

Je me sens renaître à chaque confrontation du fer sur la surface de mon anatomie.

Eux et leur société sont à des kilomètres de tout ceci.

Parce qu'ils disent que c'est une addiction et qu'ils n'ont peut-être pas tort.

Journal intime d'une princesse sans motOù les histoires vivent. Découvrez maintenant