Mine [en cours de correction]

Chapter 12

          Le paysage enneigé filait à vive allure. Kurt et moi étions dans sa grande voiture en direction de Mills. L'engin roulait à vive allure sur la route bétonnée et rebondissait de temps à autre sur les imperfections du béton.
       Quand Kurt m'avait dit que nous allions en ville, j'avais d'abord cru à une blague. Puis, je m'étais précipitée à l'étage, j'avais couru prendre une douche puis j'avais rapidement enfilé un pull gris appartenant à Kurt, un Jean et des converses grises. J'étais redescendu en quatrième vitesse et j'avais emprunté un bonnet bordeaux et une parka beaucoup trop grande pour moi. Une fois Kurt prêt, nous étions montés dans sa voiture et étions partis en direction de la ville.

- Quand est-ce que l'on arrive ? demandai-je.

     Kurt grogna.

- Tais-toi. J'en ai assez de t'entendre répéter cette question, m'ordonna-t-il.

      Vexée, je ne répondis pas et croisai mes bras sur ma poitrine puis boudai. Kurt s'en ficha complètement ce qui eu le don de m'énerver royalement. Je me concentrai sur la vue que je voyais depuis la voiture. On ne voyait que des sapins ainsi que quelques arbres sans feuilles et engloutis par la neige. Je restai focalisée sur l'extérieur et ne vis pas le temps passer, jusqu'à ce que je sente une main se poser sur mon épaule, me faisant sursauter.

- On est arrivés, me dit Kurt.

      Je détachai ma ceinture et sortis en claquant la porte avec le plus de force possible, montrant ainsi que j'étais toujours énervée. Il leva un sourcil, moqueur. Je grognai et marchai le plus loin de lui, et aussi vers l'hôtel où nous avions réservé une chambre, dont je ne m'étais d'ailleurs pas servi. Je savais que Kurt me suivait, bien que je n'entende pas le bruit de ses pas, ni quoi que se soit d'autre. J'arrivai bientôt devant l'hôtel et y pénétrai. Il y avait la même ambiance chaleureuse que quelques jours auparavant. Je cherchai une personne du personnel et vis la même femme que j'avais croisé auparavant.

- Bonjour, lançai-je.

     Elle se tourna vers moi et lâcha un hoquet de surprise.

- Mademoiselle Johns ! s'écria-t-elle. Où étiez-vous passée ? Six jours ! Cela fait six jours que vous avez disparus ! J'ai failli appeler la police !

     Elle remarqua alors Kurt qui se tenait pas loin derrière moi et qui restait totalement silencieux.

- B.. bonjour, bafouilla-t-elle en ne le quittant pas des yeux.

    La louve s'agita et ne demanda qu'une chose : lui arracher ses beaux yeux bleus. Et sur ce coup là, je n'était pas contre.

- La clé de ma chambre s'il vous plaît, demandai-je froidement.

      Elle me regarda étrangement, puis me donna la clé. Je ne la remerciai pas et allai devant l'ascenseur, puis y pénétrai avec Kurt. Dès que les portes se fermèrent, je sentis le regard persistant de Kurt sur moi.

Jalouse ? entendis-je dans mon esprit.

       Je levai mes yeux vers Kurt et le foudroyai du regard. Il me fit un sourire moqueur puis retrouva son masque impassible. Une fois la cage d'ascenseur arrêté, je sortis et cherchai ma chambre dans le long couloir. Je la trouvai facilement, me souvenant de l'emplacement. J'y pénétrai et allai chercher mes affaires ainsi que celles d'Alexis, je vérifiai s'il ne manquait rien puis pris les valises et sortit. Kurt me prit, ou plutôt m'arracha, ma valise et celle de Alexis des mains et retourna à la cage de l'ascenseur sans m'attendre. Je trottinai derrière lui pour essayer de le rattraper. Une fois arrivée à sa hauteur, je ne pus m'empêcher de l'admirer discrètement. De l'extérieur, on pourrait facilement dire que je ressemblais à une petite fille devant sa poupée favorite. En l'espace de quelques jours, j'avais l'impression d'être devenue dépendante de lui, comme dépendante d'une drogue. Une fois arrivés au rez-de-chaussée, je sortis et allai payer la chambre à l'idiote qui se permettait de reluquer mon âme-soeur. Je réglai rapidement et partis sans même dire au revoir, suivi par Kurt qui ricanait. Nous déposâmes les valises dans le coffre.