Chapitre 2 - Le malentendu

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Tristan ne sait pas comment interpréter ce qu'il vient de voir. Mais qui était-il ? Pourquoi des larmes ? Et toute cette technologie d'où vient-elle ? La perplexité l'emporte.

Le voilà sur le chemin du commissariat avec Samuel, lui aussi emmené par les priums qui avaient fouillé tout le périmètre. Tristan regarde par la fenêtre du véhicule. Son visage est illuminé toutes les deux secondes par les réverbères qui longent la rue.

- Bon dieu, dans quel pétrin je me suis fourré, pense Tristan. Que va penser papa de tout ça, et Gwenn ma petite sœur.. Ma curiosité m'a bien eu, conclue t-il.

Il regarde alors Samuel qui est assit à sa droite. Lui aussi est silencieux. Son regard passif se porte sur le paysage urbain.

- Tu le connaissais ? demande tout à coup Tristan.

- Non pas du moins qu'on puisse dire, répond Samuel. Il s'est introduit chez moi et m'a demandé de pleurer ma sœur pour qu'il puisse récupérer mes larmes. Je ne vois pas l'intérêt, explique t-il.

- Non pas vraiment, annonce Tristan. En attendant à cause de cette ordure, on va finir notre nuit au commissariat, dit t-il.

- Le soir du réveillon de Noël, déclare Samuel.

-Quoi qu'il se passe, quoi qu'ils nous demandent, nous devons donner le maximum de détails aux investigateurs, explique Tristan en faisant un geste avec ses mains menottées. Autrement ils nous prendront tout les deux pour des fous, ajoute t-il.

Ils arrivent au commissariat. Un immense immeuble habillé de baies vitrées et de néons blancs postés dans chaque recoin. Pendant le créneau du véhicule, Tristan constata que le parking est très occupé pour un soir de fête.

Les deux détenus sont ensuite emmenés à l'intérieur du poste de police. En montant les escaliers humides menant vers une entrée tintée de verre, Tristan croisa énormément de priums. Ces derniers semblent s'être très bien intégrer au service et ils ne se gênent pas pour discuter avec des agents humains par exemple.

Après quelques moments d'attente, des interrogatoires vont être menés afin de savoir ce qui c'est précisément passé. La victime est emmenée en premier. Tristan reste au poste d'accueil et est forcé de remplir des papiers ainsi qu'un questionnaire d'arrivée. C'est fou le nombre d'informations demandées par la police de nos jours. Tristan a l'impression de remplir un dossier pour un de ses patients.

Une fois la paperasse terminée, il est installé dans une salle d'attente, toujours menotté. Tout paraît si froid ici. Les murs sont blancs et chaque pièce est séparée par des baies vitrées identiques à celles présentes à l'extérieur. Aucune intimité ne semble être tolérée. Des néons blancs identiques à la façade longent les quatre coins de la salle d'attente, ce sont les seuls sources de lumière disponibles dans cette pièce. Quelques bonzaïs cassent le blanc des murs par rapport à la noirceur de la moquette, présente dans tous les couloirs, bureaux et salles d'attente. Un véritable cadre d'enquête futuriste.

Tristan regarde un écran de télévision en verre accroché au mur, installé dans le but de faire patienter. Il expose l'histoire et le succès des priums ainsi que leurs efficacités. N'ayant rien d'autre à faire, il regarde ce qui est présenté en ce moment.

-Les priums obéissent aux trois lois fondamentales fondées le 17 Janvier 2056 à Washington D.C. Sans elles, ils ne pourraient pas vivre avec nous, accomplir leurs devoirs avec nous et se battre avec nous, explique une voix off.

-Tout d'abord, un prium ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger. Il doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la Première Loi. Enfin, un prium doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n'entre pas en contradiction avec la Première ou la Deuxième Loi.

LEGACYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant