Chapitre 4

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Point de vue de Victoria :

Alors que je venais de revenir de mon petit footing matinal, je n'entendis aucun bruit dans la maison et j'allais profiter de ce moment de calme pour préparer un bon petit-déjeuner avec des pancakes. Je savais que Felicity en raffolait, en fait pour dire vraie, elle raffole de tout ce qui est sucré.

Je préparai la pâte tranquillement tout en sifflotant lorsque j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir tout doucement, mais refermée de manière brutale. Niveau discrétion c'était raté ! Je me dirigeai alors accueillir la personne qui venait de rentrer et je trouvai Alix avançant sur la pointe des pieds avec ses chaussures en main. Elle avait les cheveux en bataille et son maquillage avait bien coulé sur son visage.

- Bien... je m'abstiendrai de toutes remarques sur ce que tu as fait cette nuit, dis-je d'une voix dégoutée.

- Désolée, Vic ! Nous avons beaucoup bu avec Rick et nous n'avons pas vu le temps passer, me répondit-elle en rigolant, gênée.

- Mais oui ! Et la marque rouge dans le cou tu vas me dire que tu t'es cognée ? demandai-je, accusatrice.

Ses yeux s'écarquillèrent subitement et elle porta sa main à cette petite marque rouge foncée que l'on pouvait voir dans son cou, comme si ce simple geste aurait la capacité de faire disparaître la preuve évidente de sa folle nuit.

- Mince... je pensais que je n'en avais que sur les seins, murmura-t-elle.

- Stop ! hurlai-je. Je ne veux rien savoir de plus !

- Pas même la partie la plus... intense ? demanda-t-elle, un air malicieux sur le visage.

- Même pas en rêve, répondis-je en retournant dans la cuisine.

Alors que je pensais m'en être débarrassée, elle me suivit jusqu'à la cuisine en prenant place sur l'un des tabourets du bar en face de moi et me dit d'un ton sensuel :

- Après avoir pris plusieurs verres, je l'ai accompagné jusqu'à chez lui pour en prendre d'autre. Mais à peine avons-nous franchi le seuil de la porte de son appartement, qu'il m'a collée sauvagement contre le mur et m'a embrassée fougueusement, tout en faisant promener ses mains, si habiles, sur tout mon corps. Et nous nous sommes dirigés vers son canapé où je lui ai arraché son pantalon et sa chemise. Il en a fait de même avec mes vêtements, encore heureux que j'avais des vêtements de rechanges, et là il nous a uni d'un coup de rein si magistral que j'en ai criai de plaisir !

- Faites-la mourir, priai-je silencieusement en essayant de ne pas écouter ce qu'elle me racontait.

- Ses vas et viens étaient si puissants que je n'ai jamais pris autant mon pied. Si je te racontais tout ce qu'il m'a fait et ce que je lui ai fait, je suis sûre que tu en aurais un orgasme là tout de suite. Et parce que je suis ta meilleure amie, je vais te le raconter !

- Boss ! Appelez pour une mission ! N'importe quoi, mais appelez ! pensai-je en serrant fermement le fouet.

- Nous avons fait l'amour partout dans l'appartement, mais le meilleur ça a été dans la douche où il a commencé à m'embrasser mon inti...

Je ne lui laissai pas le temps de continuer que je lui balançai tout le saladier de pâte crue au visage. Bon, j'étais dégoutée pour les pancakes, mais au moins je n'aurais pas à encore écouter la description de ses débats !

Elle resta pétrifiée sur son tabouret, la bouche ouverte et les yeux fermés et Felicity en profita pour arriver à son tour.

- Tiens ! Qu'est-ce qu'il se passe ici ? demanda-t-elle en regardant Alix de la tête aux pieds.

Shadow HuntressOù les histoires vivent. Découvrez maintenant