Chapitre 5

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Mon attention revint sur l'écran de l'ordinateur qui affichait que le chargement était presque fini. Je sautai presque de joie, mais je me raidis aussitôt et je m'arrêtai de respirer lorsque j'entendis la poignée de la porte s'abaisser et la porte s'ouvrir lentement.

- Victoria, que ce passe-t-il ? me demanda Felicity, inquiète.

Je ne lui répondis pas et je mis fin au contact en déconnectant l'oreillette. Je savais que dans ce genre de situation c'était interdit d'être injoignable, mais si j'espérais une chance de m'en sortir malgré tout, c'était ce qu'il y avait de mieux à faire. Je ne pouvais pas prendre le risque de me faire repérer avec Felicity qui hurle de l'autre. Les vampires ont une ouïe très fine, ils sont capables de tout entendre même des conversations dans une pièce à l'opposé d'eux.

Maintenant la question à laquelle il faut trouver une réponse en deux secondes est : comment comptez-vous vous en sortir sans vous faire attraper ?

Pas le temps de réfléchir et je partis aussitôt me cacher quelque part dans la pièce. Quelques secondes après j'entendis la personne entrer dans la pièce.

- Tiens, je n'avais pas éteint la lumière ? s'interrogea une voix masculine.

- Qu'est-ce qu'on en a faire ? lui demanda une voix féminine, haletante.

- Tu as raison ma belle. Allez remonte-moi ta jupe, répondit l'homme en claquant la porte.

Des gloussements féminins se firent entendre comme réponse et peu de temps après toutes les affaires qui avaient sur le bureau volèrent un peu partout et l'instant d'après j'entendis des gémissements féminins résonner au-dessus du bureau.

- Ils ne sont pas sérieux ?! pensai-je, dégouttée.

Petite précision, je suis précisément cachée sous le bureau et juste au-dessus de ma tête j'en ai deux qui ont décidé de s'envoyer en l'air. Je sentais le feu me monter aux joues et j'essayai de ne pas faire attention à ce qu'il se passait au-dessus de moi, mais comment voulez-vous faire abstraction à « cela » quand la femme crie comme si on était en train d'égorger une truie ! En plus de ça, le bureau tremble et j'essaye de rester cachée dans mon coin, mais j'ai comme l'impression que ce n'était pas une si bonne idée que ça d'être venue avant d'occuper l'une des cibles.

Alors que je croyais que ça n'allait jamais en finir, des coups résonnèrent contre la porte et des voix se firent entendre de l'autre côté.

- Patron ! Désolé de vous déranger, mais on a un problème à l'entrée !

L'homme qui se trouvait sur le bureau grogna et lança d'une voix froide :

- Vous ne pouvez pas vous démerder ?!

- Mais... Des agents de la CIA ont commencé à s'introduire dans la boite !répondit l'homme derrière la porte.

- Des agents de la CIA ? pensai-je en fronçant les sourcils.

Aussitôt après avoir entendu « CIA », le patron commença à arpenter le bureau et dit à sa « distraction » :

- Rhabille-toi !

Malgré les protestations de la femme, j'entendis la porte s'ouvrir en une volée et on la claqua tellement fort que les murs se mirent à trembler.

Quelques minutes après, ce fut à la femme de sortir et elle éteignit la lumière en sortant. J'attendis quelques secondes avant de soupirer de soulagement et de sortir de ma cachette tout doucement.

Mais j'entendis la porte s'ouvrir d'un coup et je n'eus plus le temps de me cacher. Je restai toujours de dos à la porte et j'attrapai le poignard caché en dessous de ma robe, avant de tourner sur moi-même pour parer toute attaque éventuelle.

Shadow HuntressOù les histoires vivent. Découvrez maintenant