Breath [ Niall H. ]

7 mois et 3 semaines avant

Cela fait maintenant une semaine que la fête est finie.
Après notre discussion, je suis partie sans rien dire. Il ne m'a ni retenue, ni proposé de me déposer.
Je ne sais pas si je suis en colère ou pas.

Malgré ça, il est venu me voir le lendemain. Malheureusement, je dormais.
J'ai dormi deux jours d'affiler comme cela, sans me reveiller. 
Il est aussi venu me voir le deuxième jour. Mes parents me l'ont dit.

Je ne leur parle plus. Je sais que c'est peut-être exagéré comme réaction mais je leur avais bien demander de ne rien dire.
Je vois bien que ma réaction les affecte, ça me tue.
Pourtant, je peux pas me résoudre à leur dire que ce n'est pas grave.

Le troidième jour, je dormais encore.
J'ai sentis quelque chose sur mon front alors j'ai ouvert les yeux.
Il était là, il pleurait.
Il s'empêchait de sangloter, ça se voyait.
Je me suis assise et l'ai pris dans mes bras. J'ai découvert que je ne supportais pas de le voir comme ça.
Niall est mon ami, ça peut se comprendre.
Il ne pleurait pas pour moi. Je le sais.
Il ne m'a rien dit. On s'est contenté de s'enlacer.
Puis, il est parti.

Le quatrième, le cinquième et le sixième jours, il a continuer à venir. Il souriait, rigolait à ses blagues.
Il me faisait la conversation.
De l'extérieur, j'étais qu'une enveloppe vide. Sans réaction.
À l'intérieur, je prenais du plaisir à la voir comme ça, je riais à ses blagues, lui répondais mais rien ne sortais de mes lèvres.
Il me parlait beaucoup d'une fille. Il ne voulait pas, et ne veut toujours pas me dire qui c'est.
Enfin, j'ai pas demandé en même temps.

Bref, revenons en au présent.
Nous sommes dehors, c'est la première fois que je sors.
Le soleil brûle ma peau mais jjee ne bronche pas. Je suis toujours murée dans mon silence.
Pour une fois, je le regarde quand il parle. Je le regarde parce que, justement, lui ne me regarde pas.

Je n'écoute pas vraiment ce qu'il me dit mais en apercevant les commissures de ses lèvre se retroussées et ses fossettes ressortir, je peux affirmer qu'il est heureux.
Ses yeux bleus sint rivés sur un point devant lui.
Plus il parle, plus son sourire s'éttire.
Il a l'air stressé aussi. Je vois qu'il joue avec ses longs doigts fins.

Sans vraiment m'en rendre compte, je souris.
Il tourne alors sa tête vers moi.
Je croise son regard qui s'illumine et là, j'ai comme un coup de poignard au creux du ventre.
Ma respiration se bloque qurlques instant mais je me reprends.
Nous nius regardons encore pendant quelques... Secondes ? Minutes ?
Je réalise qu'on s'est vachement rapptoché.
Son visage, ou plutôt, ses lèvres sont à quelques centimètres à peine des miennes.
Je suis bien tenté de franchir cette courte distance mais j'ai peur. Je lui laisse le soin de le faire.

Il ferme les yeux. La joie et l'impatience s'emparent de moi.
En le voyant, je l'imite et ferme les miens.

....

Le râclement de la chaise se fait entendre. J'ouvre alors les yeux.
Il est toujours là mais s'est levé.
Il ne me regarde plus et cette petite étincelle dans ses yeux a disparue.

"Ok..."

Cette fois, c'est la deception qui se fait ressentir.
Juste de la deception.
Difficilement, je déglutis et finis par me lever.

- merci d'être passé aujourd'hui. Ai-je dis.

- de rien. Je... J'y vais.

Je hôche la tête.

Il s'éloigne et malgré mes jambes en coton je le suis.
Je m'arrête au pas de la porte tout en le regardant s'éloigner sur sa moto.
Alors, je m'assois sur le perron et j'attends. J'attends d'avoir la réponse à ma question.

Vais je connaître une fin heureuse ?