3- réécriture

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Je passe ma journée de dimanche à faire mes devoirs et mes rédactions de la semaine pour le lycée. J'aime bien prendre de l'avance sur mes travaux, ça me permet d'avoir la tête tranquille le reste du temps et de ne pas me stresser pour rien. Donc, chacun de mes dimanches je les passe à travailler pour l'école et ça porte fruit, mes notes sont toutes au-dessus de 80% !

Le soir, fatiguée de ma journée de travail, je suis partie me coucher et dès que j'ai posé ma tête sur mon oreiller, je me suis aussitôt endormie. J'ai passé une nuit agitée me réveillant toutes les demi-heures, dû à des cauchemars affreux qui refaisaient surface encore et encore.

Un des désavantages d'habiter seule c'est que personnes n'est là pour te réveiller quand tu es en retard. Donc je me suis réveillé trente-cinq minutes après la sonnerie de mon cellulaire, étant plus qu'en retard. Je pris un autre quinze minutes à m'habiller, déjeuner, me maquiller et rassembler mes choses pour partir. Dix minutes plus tard j'entre dans mon cours de math où vingt et une paires d'yeux me fixaient. Moi qui déteste l'attention, je n'ai pas pu trouver un meilleur moyen de l'avoir.

Pleins de petits chuchotements parviennent à mes oreilles, mais sans que je ne vois les bouches des autres bouger, sans que je ne puisse dire d'où elles venaient. Ces voix, créant un gros bourdonnement interminable dans ma tête, me donnent un affreux mal de crâne, si je ne peux dire une migraine. On dirait pleins de petits marteaux-piqueurs qui essaient d'atteindre mon cerveau en passant par mes tempes et l'arrière de ma tête, cognant de plus en plus fort.

Plus la journée passe, plus le bourdonnement se fait important dans mon crâne. En plus, des questions se rajoutent dans mon esprit par rapport à Jessica. Ses choses ne sont pas dans notre case et je ne la trouve nulle part. Ce n'est pourtant pas dans ses habitudes de sécher les cours et, la connaissant, elle n'est jamais malade. Me trouvant dans mon cours de science à m'emmerder comme pas possible, je me fais la promesse que dès que les cours finissent, je vais me rendre chez elle pour aller vérifier si elle va bien.

Au midi, je reçois un SMS de Scott qui me demande si je veux bien passer l'heure du repas avec lui, j'accepte et nous nous retrouvons à la cafétéria, à ma table habituelle. Dû au brouhaha trois fois plus intense et aux paroles de tous les élèves, mon mal de tête s'intensifie au point où j'étais sûre que ma tête allait littéralement exploser.

N'étant plus capable de le supporter, je dépose mon sandwich au poulet sur la table et je me lève regardant les autres élève tout autour de moi.

"NON MAIS AVEZ-VOUS FINIS À LA FIN ?!», criais-je du plus fort dont je suis capable, pour être sûre que tout le monde m'entende bien et qu'ils arrêtent de parler.

Les yeux de toute la cafétéria se tournent dans ma direction, plus un son sortirent de leur bouches mais pourtant j'entendais encore et encore ce maudit bourdonnement, ces chuchotements qui, on dirait, voulait se mettre en prendre la forme de mots dans mon esprit mais vu qu'il y en avait trop on dirait que je n'étais pas capable de capter ce qu'ils disaient. Je me mets à trembler et les lumières de la grande salle se mettent à clignoter et faire de petits bruits, comme de petits grésillements. On se croirait presque dans un film d'horreur a bas budget. Je sens deux mains puissantes m'envelopper la taille et me faire chuchoter des mots pour me calmer, me disant qu'il m'emmène dans un endroit où je vais pouvoir reprendre mes esprits tranquille. Bien que je le vois pas à cause de mes yeux que je grade fermer, je comprends vite qu'il s'agit de Scott et ne sachant pas trop quoi faire, je me laisse entrainer dans ses bras chauds et réconfortants.

Nous roulons pendant un bon vingt minutes tandis que moi, pendant tout ce temps, je ne réussis pas à me calmer. Je pleure et je tremble sans être capable de m'arrêter, plus ça va et plus j'ai l'impression de congeler sur place et plus j'ai l'impression que tout tourne autour de moi. Je sens que je vais être malade si ça continue, surtout que je n'ai pas vraiment eu le temps de manger ce midi. Scott essaye de mettre de la musique pour me calmer un peu mais il comprit vite que ce n'étais pas une bonne idée puisque sa radio s'allumait et s'éteignait d'elle-même. On n'y entendait rien la plupart du temps de toute façon ; elle grésillait trop. Arrivés à l'orée d'une forêt il sort de la voiture, la contourne et viens me prendre dans ses bras pour me porter comme une princesse. Il me traine ainsi pendant, je crois, une dizaine de minutes pour finalement déboucher sur une plaine, tout près d'un petit ruisseau. Il me dépose au sol et s'assois devant moi. Les feuilles des arbres qui étaient au sol du à l'automne naissante se mettent à tourbillonner dans tous les sens, comme s'il y avait beaucoup de vent. Mais évidemment, pour encore rajouter de l'étrangeté à la situation, il n'y en avait pas du tout. Pas même une brise ou un petit sifflement de vent. Il me plaque alors au sol, lui par-dessus moi, me disant de me calmer en me fixant dans les yeux.

Un jour je..Où les histoires vivent. Découvrez maintenant