Chapitre 2

32 4 1
                                    

Cela faisait tellement longtemps que mon cheval et moi ne nous promenions dans la noirceur que je cru que mon pauvre destrier allait s'écrouler s'il faisait un pas de plus. Alors, je décidai que nous avions assez parcourue de terres étrangères pour cette nuit et qu'il était temps pour nous de nous reposer.Ma vie d'esclave n'était plus qu'un lointain souvenir.Il n'y avais que moi, mon cheval et cette grande forêt dont je me méfiais car, sans que je puisse expliquer pourquoi, elle me paraissait insolite. Ce soir-là, je ne dormis donc que d'un œil.

---

- Ereya

- Maman ?

J'étais si heureuse de la voir Elle avait les traits tirés et semblait paniquée.

- Aide moi je t'en pris !

- Pourquoi qu'est-ce qui se passe maman ?

- Ereya aide moi !

À ce moment-là je la vis être trainer au sol mais je n'aurais pas su dire par qui ou ... par quoi. Je fus alors saisi d'une grande panique. Elle se débattait du mieux qu'elle pouvait mais elle était toujours emportée, et moi, je restais là à regarder sans pouvoir bouger, j'étais impuissante.

---

Je me réveillai en sursaut, il faisait déjà jour et cela faisait la quatrième fois que je faisais ce rêve ou plutôt ... ce cauchemar. Je ne savais pas pourquoi mais à chaque fois que je me réveillais après avoir fait ce cauchemar, je ressentais comme un gros vide dans mon cœur. J'étais sur le point de ramasser mes affaires quand tout à coup j'entendis des cris qui semblaient rapprochés.

- Lâchez-moi !

À cet instant je vis un jeune homme blond et un homme qui semblait plus vieux et un peu plus gros qui se débattaient contre quatre bandits qui les menaçaient de leurs épées.

Le jeune homme blond se battait courageusement mais l'autre homme, lui, ressemblait plus à quelqu'un qui ne voulait pas se faire tuer plutôt qu'à un brave guerrier.

Je savais que je ne pouvais pas rester là à les regarder plus longtemps, il fallait que je fasse quelque chose. Mais qu'aurais-je pu faire ? Je n'avais même pas d'épée et ils étaient quand même quatre. Tout ce que j'avais c'était une petite pelle dans mon aumônière un filet dans mon sac. La situation semblait désespéré quand soudain j'eu une idée. Je creusai alors un trou non loin de là le plus vite que je pouvais même si avec la petite pelle que j'avais c'était difficile. Je souhaitais vraiment qu'à mon retour il ne soit pas trop tard. Je devais creuser un trou profond et comme Ada me l'avais montrer je plaçai le filet de façon à créer un piège que je recouvris de brindilles. Cela avait sûrement pris une dizaine de minutes mais dans une situation de vie ou de mort dix minutes c'était bien trop. J'allais faire diversion pour attirer les bandits dans mon piège et ainsi laisser la chance aux deux hommes de s'enfuir. Quand je fus de retour au lieu du combat je vis que les pillards avaient attaché le jeune homme et celui qui l'accompagnait à des arbres. Les brigands leur demandaient sans cesse où ils avaient caché leur or. Je montai mon cheval et je le fis aller en près des truands. Les pillards surpris s'éloignèrent de ceux qu'ils essayaient de voler et me jetèrent des regards étonnés. J'en profitai pour leur dire:
- Messieurs si c'est de l'or que vous chercher vous n'en trouverez pas avec ces vulgaires paysans mais moi en revanche je sais où en trouver
- Ah oui, pourquoi devrions nous vous croire vous une simple jouvencelle* qui porte des affublements* faisant tout aussi paysan que ces messieurs? Exprima l'un des houliers*
- C'est sûrement une sorceresse*, ajouta un autre.
- Je ne suis point une sorceresse mais seulement une jeune femme qui pourrait vous aider.
- Et qu'est-ce vous y gagnez ? Dit l'un des bandits
- Je ne suis pas sotte, je ne pense pas que ces hommes soient les seuls que vous ayez pillez. On partagera l'or et ce que vous avez amassez en plus, marché conclu?
Les quatre hommes se consultèrent pour réfléchir et ne pensant pas que je pouvais entendre ils se dirent :
- Je ne lui fait pas confiance moi à cette fille
- Moi non plus
- On a qu'à faire comme si on acceptait mais après on la tue, on prend son or et on revient s'occuper des deux autres.
- Bonne idée, on fait cela
Ils se retournèrent et l'un d'eux me dit avec un sourire malicieux :
- Marché conclu fillette.
Alors je me retournai et avec un sourire tout aussi malicieux je les conduisis où ils croyaient trouver de l'or. Ils me regardèrent perplexe et me demandèrent où était le magot. Je leur demanda de s'avancer, ce qu'ils firent et ils tombèrent en plein dans mon piège. J'étais fière de moi, mon plan avait fonctionné à merveille. Je revins donc libérer les hommes ligotés qui croyant que je voulais aider les malfaiteurs il y avait à peine une minute n'en croyait pas leurs yeux. Je leur racontai donc ce qui venait de se produire.
- Jeune damoiselle je ne saurai jamais assez vous remercier, dit le blond.
- Je vous en prie appeler moi tout simplement Ereya.
- Ereya c'est un bien joli prénom, répondit l'autre homme.
- En parlant de prénom puis-je savoir les vôtres, répondis-je.
- Mais oui bien sûr, quels impolis nous sommes, répondit l'homme en chair, je m'appelle Nathanaël et j'ai l'honneur non l'immense privilège de vous présenter.
- Loevan, je m'appelle Loevan, le coupa le jeune homme qui semblait maintenant mal à l'aise.
Nathanaël avait l'air confus et moi je les trouvaient bizarre tout à coup.
- Ereya demander nous ce que vous voulez car vous nous avez sauver la vie, dit Loevan.
- Non, n'exagérons rien s'ils avaient voulu vous tuer ils l'auraient fait dès le début.
- oui mais vous nous avez quand même sauvé alors laisser vous remercier comme il se doit.
- Loevan à raison sans vous, ces truands nous auraient pris jusqu'à nos cottes*.
-Messieurs, je suis pressé de partir je dois me rendre au palais du roi Dréam mais ... je ne sais pas dans quelle direction me rendre.
- C'est vrai? Laissez nous vous y emmener alors, Nathanaël et moi nous connaissons le chemin!
- Ah oui ?
- oui , nous travaillons comme serviteur à la cours, pas vrai Nathanaël ?
- Hein, heum oui c'est cela.
J'avais de la difficulté à les croire puisque depuis tout à l'heure ils semblaient louches. Pourtant une partie de moi savait que je pouvais leur faire confiance.
- Alors qu'en dîtes-vous ? Me demanda Loevan, ce serais une façon pour nous de vous remercier et puis quel genre d'hommes nous serions si nous laissions une jeune fille faire un si long trajet seul.
- Je vous signale que c'est la jeune fille qui vous a sauvé les fesses alors elle est parfaitement capable de se débrouiller toute seule.
- Il n'est point nécessaire d'utiliser un langage aussi vulgaire. Je voulais simplement vous aidez mademoiselle l'orgueilleuse.
- Pardonnez-moi si nous ne parlons pas tous avec autant de classe que si on avait travaillé pour le roi et en plus je ne suis point du tout orgueilleuse, dis-je en sentant mes joues rougir.
- Alors prouver le et laissez nous venir avec vous.
-Bon d'accord, mais c'est seulement puisque vous insistez.
- Oh là là , fit Nathanaël, je sens que le voyage va être long.

Et ce fut le début de ce que je pouvais appeler la plus grosse aventure de ma vie.

---------------------
Note de l'auteure

* jouvencelle = adolescente
*affublements = vêtements
*houliers = pillards
*sorceresse = sorcière
* cottes = chemises

J'espère que ce chapitre et la vidéo vous ont plu.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Oct 05, 2017 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

The missing letter is FOù les histoires vivent. Découvrez maintenant