Moon.

14 1 0
                                    

La lune était pleine et haute dans le ciel. Elle amenait avec elle un souffle doux et température froide. Riley avait décidé de marcher cette nuit dans la forêt se trouvant derrière sa maison. Elle était vaste et ne perdait jamais sa vie. Il y avait toujours quelque chose qui maintenait cet étendu d'arbres éveillés. Faute aux récentes attaques d'animaux sauvages, Riley avait été avertie de ne pas s'aventurer trop loin dans ce bois. Cependant, des craquements de brindilles ainsi que sa curiosité l'avaient attiré dans les entrailles de la forêt. Riley était ce que l'on pouvait appeler une femme dotée d'un courage hors paire. D'un coup, ces craquements se rapprochèrent jusqu'à ce qu'elle voit des loups. Tous aussi gros les uns que les autres. Un sentiment de terreur prit place à l'intérieur d'elle lorsqu'elle remarqua que ces bêtes avaient l'air extrêmement enragées de même que très affamées. Elles étaient tous réunies autour de Riley n'attendant que le bon moment pour bondir sur leur proie inoffensive. Elle recula lentement tentant de retarder sa mort jusqu'à ce que son dos s'appuie contre un arbre. Chaque grognements sauvages des loups la faisaient frémir et plus elle tremblotait, plus elle pouvait voir le dernier souffle de vie s'approcher... Avant même que cela ne se produise, elle pouvait sentir des crocs se refermer sur ses jambes... Une imagination aussi forte qu'elle arriva à présentir une douleur sans qu'il n'y ai aucune marque de blessure. Riley savait que la possibilité qu'elle survive était nulle. Ne pouvant rien faire pour se sortir de la futur attaque, elle aussi attendait. Patientait avec une hâte presqu'équivalente à celle des loups qu'ils se jettent sur elle pour mettre fin à ce moment. C'est en pensant cela que l'une des bêtes à la fourrure d'ébène brisa le cercle pour la rejoindre... Elle leva ses yeux d'une pureté divine vers Riley avant de lui faire dos. L'animal se mit à fixer de manière intense les autres loups qui eux, se désarmèrent en fermant leurs gueules et cachant leurs crocs. Toute la meute quitta excepté celui qui avait dû la défendre et un autre loup qui lui, avait un regard rouge emplie de haine, de vengeance et de souffrance. Une cicatrice barrait son oeil droit. Riley pouvait remarquer, de la façon dont les deux « chiens » s'observaient, qu'ils menaient un combat visuel. Le massif à l'oeil rouge finit par s'en aller dans les ténèbres fe la forêt tandis que l'autre, un peu moins corpulent, se retourna une dernière fois vers Riley avant de s'enfuir en suivant la trace des autres. Elle resta plantée là, dos à l'arbre, complètement stupéfaite. Elle n'arrivait pas à croire qu'elle vivait toujours, son coeur devait l'avoir oublié le pauvre. Elle avait envie de pleurer et d'hurler, mais rien n'en sortait. Elle était toujours paniquée semblait-il. Son sens de l'orientation l'abandonna, la laissant avec solitude à son malheureux sort. Perdue dans la forêt qu'elle pensait connaître comme sa poche. Ses jambes se mirent à chanceler et sa tête à tourner, tout en travers ses yeux prenait un aspect de vide flou jusqu'au moment où ses forces l'abandonnèrent. Le froid se rabattit sur Riley tel un vautour dévorant sa carcasse. Elle n'avait plus peur maintenant et elle ne sentait rien...

Elle ouvrit les yeux dans les bras d'un homme, se sentir aussi bien devait être impossible. La chaleur qu'il dégageait la réconfortait, mais elle voulait retourner chez elle.
— Je... Je peux marcher, déclara-t-elle en bégayant.
Le garçon baissa la tête vers elle. Il était tout simplement beau. Il avait des cheveux noirs et des yeux bruns noisettes, quelques taches de rousseurs paraissait dessous ses yeux et il avait un beau visage. Un jeune home que l'on ne pouvait que rêver.
— Je te ramène chez toi, ta mère a téléphoné la police. Tout le monde dans le village est à ta recherche. Enfin, j'ose espérer que ce soit toi, Riley Johnson?
— C'est bien moi et c'est bien ma mère... Elle panique vraiment à rien...
— Riley, ça fait huit heures que les forces de l'ordre sont à ta recherche...
Et ta mère est tellement paniquée qu'ils ont l'impression que tu as disparu depuis des mois...
Riley eut envie de se cacher. Ils sortirent du vaste étendu d'arbres et il la déposa au sol derrière sa maison où se trouvait sa mère ainsi que quelques agents de police.
— Oh mon Dieu! La voilà! Merci...
— Asher, je m'appelle Asher.
— Merci infiniment Asher, je ne te remercierai certainement jamais assez, annonça Rebéka en lui faisant la bise.
— Je vous en pris, ce n'est rien.
— Merci, Asher, plaça Riley en lui souriant.
Elle se sentait si mal alaise se rendant compte qu'elle était dans ses bras il y a de cela à peine quelques secondes. Les policiers l'entourèrent d'une couverture pour l'amener à l'intérieur de chez elle. Riley se tourna une dernière fois avec une impression de déjà vu. Asher lui fit un signe de politesse avant de partir. La police ne devait avoir aucune question à poser... Du moins, à lui, car Riley en était bombardée.
— Où étais-tu, demanda Rebéka.
— Je... Dans la forêt... Des craquements m'ont attiré et je me suis égarée... J'ai dû m'égarer, corrigea-t-elle ne se souvenant de rien de ce qui c'était passé après le rassemblements de bêtes.
Elle devait éviter de glisser un mots sur les loups qu'elle avait vu. D'ailleurs, elle était toujours vivante et, aux yeux de sa mère, c'est tout ce qui importait.
— Es-tu blessée, questionna un agent.
— Non, enfin je crois. Je vais bien ne vous en faites pas.
— Que faisais-tu dans les bois?
— Je marchais simplement monsieur et j'ai dû me perdre comme je disais. Et d'un coup, je me souviens m'être réveiller dans les bras d'Asher...
— D'accord, dit-il.
Pour conclure, il se pencha vers son collègue et chuchota quelques mots à son oreille. Ce dernier parti en direction de la voiture.
— L'avais-tu déjà vu ce Asher avant, demanda le policier, fronçant les sourcils.
— Euh... Non... Enfin, peut-être en ville.
— D'accord, et bien, il n'y a rien de criminelle et c'est tout ce qui m'im...
— On est prêt à partir, dit le collègue qui venait de rentrer dans la maison.
— Madame Johnson, Riley, restez sur vos gardes, avertit l'officier avant de partir avec son ami.
Ils quittèrent la maison et Riley eut l'impression d'avoir un moment de répit jusqu'à ce qu'elle croise le regard de sa mère. Ce dernier lui paraissait joyeux, mais semblait caché par une épaisse couche de mécontentement.
— Tu ne m'as pas écouté lorsque je t'ai prévenu, déclara Rebéka.
— Je...
— Je ne veux rien entendre, tu vas certainement être punie et ce durant des lustres. Je ne sais pas encore de quoi... De ton téléphone, de tes livres, de sorties...
Riley, déçue, eut envie de rétorquer, cependant elle savait qu'elle méritait ce qu'elle aurait. Ça lui apprendrait à être trop curieuse probablement.
— Maintenant, tu vas au lit. Tu as de l'école demain.
— Comment oublier un bon lundi, blagua Riley.
Même pour cette petite blague, le visage colérique de Rebéka ne s'était trahi.

Weakness.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant