Chapitre 21.

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Une semaine. Une semaine depuis cette fameuse nuit dans la salle de bain.
Et aucun des deux n'en avait discuté.

Ils avaient continué leurs vie comme si de rien était, comme si cette partie de jambe en l'air plus que mémorable n'avait été ni plus ni moins qu'un rêve.

Mais, l'histoire entre Sawyer et Naya ne s'était pas calmée, bien au contraire, et ce dernier envoyait chaque jours des messages d'insultes à Naya.

Celui de cet après midi là fut certainement celui de trop.

Naya était sous la douche et son portable resté dans le salon. Il vibra fortement et attira l'attention de Samuel, qui, prit d'une curiosité malsaine, ne put s'empêcher de lire le message.
Il fut prit d'une colère monstre et après seulement quelques minutes de réflexions, il prit ses clés et son manteau et quitta l'appartement.

Il ne lui fallut que très peu de temps pour rejoindre l'appartement de Sawyer. Il frappa avec force et précipitation à la porte. Et à peine celle-ci fut-elle ouverte que son poingt s'abattit sur le visage du propriétaire. Ce dernier recula sous l'effet de la puissance du coup et de l'étourdissement, ce qui permit à Samuel d'entrer dans l'appartement.

- Tu vas la laisser tranquille tu m'entends? Hurla Samuel.

Mais Sawyer se redressa et répondit au coup qui lui avait été mis quelques minutes plutôt en le frappant dans l'abdomen.
Ce dernier se plia en deux à cause de la douleur et lâcha un cri sourd.

Les deux jeunes hommes se redressèrent néanmoins avec difficulté et se firent face.

- Et t'es qui pour me donner des ordres? Cracha Sawyer.
- Tu la laisses tranquille c'est tout!

Sawyer eut un rire amer.

- Tu n'aurais quand même pas des sentiments pour elle ? Demanda-t-il.

Samuel ne répondit pas et se contenta de lui lancer un regard noir.
Le rire de son adversaire se fit plus intense encore.

- Mon pauvre gars. Mais voyons tu ne sais pas qu'elle te jetera une fois qu'elle aura eu ce qu'elle veut, comme avec moi ?

Samuel baissa les yeux sur le sol et serra les dents.

- Oh je vois. Elle l'a déjà eu. Elle l'a bien joué sur ce coup là, j'avoue que...
- La ferme! Cria Samuel pour l'interrompre.
- Oh! Monsieur est sentimental.

À peine eut-il finit sa phrase qu'il reçu un puissant coup dans la mâchoire. Il serra les dents et se redressa. Il cracha aux pieds de Samuel.

- Maintenant que tu l'as baisé, crois-moi, elle te jetera. C'est tout ce qu'elle sait faire! C'est une traînée mon cher Samuel. Juste une traînée. J'espère au moins que t'as profité du spectacle...

Explosant de rage, il tremblait de douleur ou de peur qu'il dise vrai, ou les deux. Samuel se rua sur le jeune homme et le fit basculer à terre. Puis, à califourchon sur lui, il le bombarda de coups tous plus violents les uns que les autres.

Lorsqu'il jugea que ce fut assez, il se releva essoufflé et dit :

- Approche-la encore une fois ou envoie lui un seul message déplacé et je te tue.

Et sur ces mots, il laissa Sawyer derrière lui, gémissant sur le plancher mais avec un sourire victorieux sur les lèvres.

Il ferma la porte de l'appartement.

La guerre était déclarée, mais tous les soldats n'étaient pas encore sur le front.

Everybody's Changing.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant