La fille de la gare *PARTIE 1*

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Mon sac sur mon épaule, mes écouteurs dans les oreilles, mes pas traînant sur le bitume, le vent qui soulève mes cheveux bruns.

Le bâtiment se trouve devant moi, on ne peut pas dire qu'il soit franchement impressionnant, mon lycée ne ressemble pas vraiment à Poudlard, château mystérieux et obscure,non, mon école à moi, c'est trois gros bloc de béton un bonne vingtaine de fenêtres et 256 adolescents tous plus content de venir tôt le matin et de rentrer tard le soir pour apprendre ! Je pourrais écrire un romans moi ! Il faudrait l'appeler « L'ironie et moi » !

Je m'assois dans le couloir, toujours regarder droit devant soi, ne croiser le regard de personne, éviter les conversations, conversation dit langage, langage dit conflit. Telle est ma politique. Moins je parle, mieux c'est. En début d'année une fille de ma classe avait tenter de m'arracher quelques mots, en vain.Elle avait l'air sympa, ses cheveux châtains, ses yeux chocolat, sa peau doré. D'après moi, cette fille est italienne, ou au moins d'origine, mais bon, je ne le saurais sans doute jamais.

Quelques jours après, ma voisine de table, la fille, après de nombreux monologues, avait laissé tombé l'idée de devenir amie avec moi, ce n'est pas plus mal, de la voir s'acharner comme sa, je prendrais presque pitié...

Revenons à cette fameuse journée, LA journée, c'est une journée comme les autres, tout du moins je l'espère. Tiens, la fameuse fille, Clara d'après ce que j'ai entendu, s'est assise en face de moi, elle rit, d'un rire pur,cristallin, je ne sais pas avec qui elle rit, mais je m'en fiche, je ne veux pas savoir.

La sonnerie retentit, je sursaute, cela fait quatre mois que je suis ici, et je ne m'y habitue pas,stridente, hurlante, forte, elle sonne plusieurs fois de suite.

Viens ensuite le troupeau d'étudiants qui se bouscule dans ce couloir trop petit, les professeurs, qui poussent en rouspétant, et moi, vide, lente, je prends mon temps, la salle de classe ne va pas s'enfuir, disparaître comme par magie.Quelqu'un me bouscule et continu son chemin sans un mot, sans une excuses, sans un signes... J'ai l'habitude.



J'écris, je lis, je suis, puis vient la mort, enfin je crois...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant