J'écris, je lis, je suis, puis vient la mort, enfin je crois...

La fille de la gare *PARTIE 2*

Je rentre enfin en classe, m'installe au premier rang, quelle idée de nous placer par ordre alphabétique,pas moyen d'écouter de la musique tranquillement, incognito. Le cours de français commence, ce n'est pas le pire, le plus ennuyant des cours, mais ce n'est pas le plus génial non plus. En même temps quel cours peut-être génial ? Que se soit le professeur, sa manière d'enseigner, ou bien la matière en elle même, il y a toujours un problème.

Après les cours de la matinée, le déjeuner, un repas tout en solitude et en musique. S'ensuit les cours de l'après-midi, la sonnerie finale se fait enfin entendre après une heure interminable de physique-chimie. Je prend mon sac et m'enfuis, pas d'au revoir, ni rien, je ne perds pas de temps comme cela.

Après avoir dépassé le grillage nous séparant du monde réel, je me dirige vers les vieilles rails de chemins de fer, je loge chez une vieille dame, qui m'abrite le temps de mes études en échange de cours d'informatique mais je rentre chez moi tout les deux week-end, pour revoir ma famille, pour retrouver une vie sociale pendant deux jours. Je me trouve à la gare, mon train arrive dans quelques instant normalement, mais la SNCF, ce n'est plus ce que c'était comme dirait mon hôte lors de ses longs récits, après manger, sur le « bon vieux temps ».

Je n'ai pas d'amis, pas d'attache, mes parents sont loin, les profs s'en foutent, rien, je ne suis rien, le néant, le vide, mon corps est vide, mon esprit flotte, je suis là sans l'âtre vraiment.

Mon train arrive, on l'entend arriver,je vérifie mon billet une dernière fois, je ne veut pas discuter avec le contrôleur ou qui que se soit d'autre.

Plus que quelques secondes avant l'entrée en gare....

Je saute, me voilà, je suis libre à jamais et pour toujours, désolé à tout ceux que je n'aurais pas l'occasion de connaître. Mais il est trop tard à présent...