Chapitre 3

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Quand je vois que je suis presque à l'école, je ralentis en gardant a tête baissée. Les gens passent autour de moi, sans jamais s'approcher de trop. J'ai parfois l'impression qu'il y a un champs de force invisible autour de moi, qui s'assure qu'il reste bien à au moins un mètre de moi. En fait, je ne suis pas si mécontente de ne pas avoir à supporter des gens qui me donnerait des coups de coude dans tous les sens, mais ce non-mécontentement n'efface pas la peine qui me torture.

Je suis sous le point de passer sous le porche qui signe l'entrée de l'école quand quelqu'un me passe devant, ignorant complètement la barrière invisible. Au moment où je sens son bras frôler le mien, je recule , mais les dommages sont déjà faits.

La personne jure et se retourne en même temps, me faisant face. Un garçon blond, la peau bronzé, me lance un regard mi choqué mi méprisant. Je sais quel genre de garçon il est : le connard populaire qui croit qu'il peut faire tout ce qu'il veut, tout ce qu'il veut incluant faire de ma vie un enfer.

Je marmonne la première chose qui me viens à l'espace " Désolé, je ne voulais pas faire ça.... Je ne peux pas m'en empêcher c'est juste..."  Je me tais, sachant que je ne peux pas dire que c'est la faute de ma maladie, pas la mienne - que je ne peux pas la contrôlée. D'une façon ou d'une autre, tout le monde s'est mis dans la tête que je fais ça intentionnellement, et quand j'essaye de me défendre, ça empire. Je fixe le sol du regard, sans pouvoir m'empêcher de jeter de petits coup d'œil par moments à la plaque rouge qui est en train de se former sur son bras.

Il fixe son bras, choqué, il frotte et frotte encore comme si la tache rouge allait disparaître comme ça. Je sais ce qu'il c'est passé : ma peau est froide au touché, si froide qu'elle brûle.

Soudain il se met à hurler " Connasse ! Pourquoi t'as fait ça ? "

"Je... je ne voulais pas", commençais-je tout en reculant. Quelques passants se sont arrêter pour regarder la scène, les autres continuent juste de marcher comme si de rien n'était.

"Conneries ! " hurle s'il avant de m'attraper par le T shirt et de me jeter au sol.

Le béton écorche mes mains et mes épaules lorsque je m'écrase au sol en grimaçant. Il se penche au dessus de moi pour cracher :

"Je pense que c'est le moment ou tu te lèves et tu pars vite fait si tu ne veux pas que je t'envoies à l'hôpital. "

Personne ne s'avance pour m'aider. Même s'il était en train de m'étrangler, personne ne s'avancerait pour m'aider Tout ce que je peux faire, c'est détailler l'assemblée, les yeux pleins de larmes et regarder le garçon rejoindre ses amis à l'entrée pendant que je reste là, allongée sur le sol.

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A midi je m'assois sous un arbre, repose mon dos sur le tronc. Il pleut un petit peu, mais l'arbre me protège largement assez. j'étire mes jambes en face de moi, l'herbe glisse sur mes cheville et le vent souffle sur mon visage.

Personne ne s'assoit sur la pelouse, sauf moi. Ils sont tous serré comme de sardine sous le préau ou dans le gymnase - comme ça en prime, ils ont le chauffage. Le peu d'entre eux qui peuvent me voir me lancent des regards effrayés, comme s'ils avaient peur que je ne m'approche trop près.

Je ris doucement de moi même. J'imagine facilement l'image qu'ils ont sous les yeux : une fille pâle comme un fantôme, assise seule sous la pluie dans le froid, avec rien d'autre sur le dos qu'un T shirt, une jupe et des chaussures en mauvais état. Pas étonnant qu'ils croulent sous la peur dès que je leur jette un regard : j'ai l'air d'une psychopathe.

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 12, 2015 ⏰

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Cold Fire [ Traduction Française ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant