Je me promène, marche de trottoir à trottoir, calmement sans me précipiter.
Mon voile commence à glisser, c'est triste mais peu importe je le remet en place et avance.
J'observe les feuillages qui décorent ce parc devant moi, le ciel bleu clair où les oiseaux sont heureux de voltiger. Je laisse mes peines les suivre et continue mon activité.
J'ai appris qu'on devais vivre au jours le jours.
Je serre mon sac contre moi, depuis cette nouvelle, je erre dans les rues.
Je respire profondément comme si l'air allait s'échapper.
Je promène mon regards et observe les gens longuement. Comme certains sont fascinant et insouciant! D'autre au contraire me toisent à leurs tours.
Depuis l'autre jours les regards se divisent à mon sujets, certains ne comprennent pas, d'autre sont compatissant.
Mes amis font tout pour ne pas me brusquer mais c'est à moi de les rassurer.
Je traine des pieds et ralentie. Fatigué de cette journée chargée, je m'installe sur un banc déjà pleins. Je ne suis pas énorme alors pas grave. Une maman tenant son enfant sur les genoux me sourie. Je répond faiblement et observe cet être. Il me dévisage curieusement, il doit avoir quatre ans. Soudain une lumière me vint à l'esprit, j'ouvre mon sac en cuire et fouille frénétiquement à l'intérieur. Puis en ressors comme un joyaux, un biscuit chocolaté que je tend à l'enfant.
"Prend le mon chéri" dit cette femme et caressant la chevelure de son garçon. Il obéit timidement, et commence par dévorer la friandise tandis que je suis heureuse intérieurement.
"Ce n'est pas dure ? " me demande la jeune maman.
- J'avoue que si mais je suis habituée maintenant, dit-je comme si je me confessais.
-Ma grand-mère l'a aussi, avoue-t-elle en baissant les yeux.
Je lui adresse un sourire compatissant, je comprend, oui tout à fait. Son fils continue à manger mais semble comprendre.
-J'espère qu'elle se porte bien et qu'elle patiente, dit-je en prière avec une force insurmontable.
-Oui, vous savez quand on vieillit c'est plus facile à accepter alors que ..
-Non, c'est pareil pour moi! m'exclamai-je en l'interrompant, je ne suis pas malheureuse, je ne veux pas de pitié.
Nous restions silencieuse,je réajuste mon voile en soupirant. Je fixe le sol sentant le regards du garçons sur moi. Il regarde sa mère et tout à coup:
"Maman, pourquoi la dame elle à une écharpe sur la tête? Elle est arabe? " demanda-t-il en fronçant les sourcils.
La mère me regarde comme pour m'interroger, je sens des frissons parcourir mon faible corps. Je me secoue la tête et supplie la mère des pupilles.
"Non Mon chéri elle n'est pas musulmane, elle est malade comme mamie"
-Mais mamie ne met pas de foulard, dit-il en faisant les gros yeux.
La mère semble embarrassée et ne sais quoi répondre, c'est alors que je retire ce voile pour mettre à nu mon crane chauve, pour la première fois je me découvre. J'en ai marre de me cacher, de passer pour quelqu'un d'autre! Pour la première fois je montre du doigt le cancer qui me ronge...
MuslimahEcrivain
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Je suis voilée et...
Non-FictionDepuis que je porte ce bout de tissu, beaucoup de choses ont changé dans ma vie! De bonnes comme de mauvaises. Les péripéties d'une voilée seront racontés ici. C'est un journal, un défouloir où j'écrirais pour passer le temps. poèmes, Rappels, tex...