partie 1❤

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Mame ndoumbé : alima stp ne me fait pas ça réveille toi...
Ne voyant aucune réaction de la part de sa petite fille mame ndoumbé court chercher un vers d'eau avant de lui verser le contenu immédiatement sur le visage... quelques secondes plus tard, alimatou toussote un peut avant d'ouvrir péniblement les yeux l'impression d'être dans un autre monde...
Mame ndoumbé : ALHMADOU LILAH; tu as faillit me donner une crise cardiaque alimatou...
Alima: mame ou est mon papa???
Mame ndoumbé : alima soit forte ma fille. La vie est ainsi faites nous partirons tous un jour.
C'est à ce moment la qu'alima avait réalisé que son père, son âme sœur était vraiment parti. Elle avait encore plus mal à l'idée de penser à tout ce qu'il avait prévu de faire pour lui. Les larmes lui coulent abondamment sur la joue , elle avait le regard vide et lointain. Elle pensait à tous les bons moments qu'elle avait passé avec son père... comme la vie peut être cruelle. Elle lui avait enlevée l'être le plus cher à ses yeux.. se disait elle. Si ce n'était pas mame ndoumbé, elle allait surement être seule au monde...
Elle pleurait des heures et des heures, devant le regard impuissant de sa grand-mère qui avait usé de tous les moyens pour la consoler... finalement elle n'avait plus de larme, elle avait juste son cœur pour pleurer sa perte...
La cérémonie de l'enterrement s'était passé de manière très sobre. Son père était aimé de tous raison pour laquelle il y avait du monde qui venait de partout. Les éloges envers son papa lui allait droit au cœur. Elle entendait du tout. Son père était l'homme le plus gentil et le plus courageux que la terre ai porté. Elle en avait elle-même conscience.
Cependant elle n'arrivait toujours pas à s'ôter la dernière image de son père lui disant au revoir au pas de leur porte. Elle n'y arrivait pas...
Soudain sa grand-mère la tire de ses pensées alors qu'elle était assise parmi ses cousins...
Mame ndoumbé : Ali, tu viens stp?
Elle se lève péniblement, toujours aussi sereine mais le mal ne la quittant toujours pas...
Mame ndoumbé : je t'accompagne tu vas aller regarder ton père une dernière fois avant son enterrement... cela te soulagera de le voir en paix...
Alima n'avait jamais vu un mort de sa vie. C'est la raison pour la quelle on dit qu'il y a une première fois à tout.
Arrivée devant la morgue, elle n'avait bizarrement pas peur d'y entrer. En fait elle ne pouvait ressentir aucun autre sentiment que la douleur du cœur... un vieux les laisse entrer avant de fermer la porte derrière elles. La son père était tranquillement couché, les deux mains sur sa poitrine l'air de dormir paisiblement. Elle s'approche tout doucement puis lui touche sa main et la retire vivement... c'est à ce moment la qu'elle s'était rendu compte que son père était vraiment parti. N'en pouvant plus elle éclate en sanglot...
Mame ndoumbé n'avait pas fait de geste vers elle. Elle voulait la laisser pleurer encore et encore si cela pouvait la soulager... et quelques minutes plus tard, elle se sentait apaisée même si elle avait toujours cette boule au fond de la gorge...
Mame ndoumbé : on y va maintenant. Sache que la ou il est en ce moment est mieux... dieu ne nous prend que les êtres qui nous sont chers...
Ces mots de sa grand-mère avait le don de la tranquilliser même si elle savait que cela ne pouvait lui rendre l'homme de sa vie...
C'est ainsi qu'alima s'était fait à l'idée d'avoir perdue son papa...
Les jours passaient ainsi et son manque se faisait ressentir. Elle ne parlait plus, mangeait peu et se mettait à pleurer tout les soirs. Elle avait comme perdu toute envie de vivre. Sa raison de vivre l'avait laissé seule alors pourquoi continuer à vivre??? Se demandait elle...
Mame ndoumbé elle s'inquiétait de l'état de sa petite fille. Depuis la mort de son père, elle n'était plus la même. Elle avait tout fait pour la consoler mais rien n'y fait ; elle affichait toujours cette mine triste et morne...
Elle pris donc la décision d'appeler sa mère pour qu'au moins celle-ci l'aide...
Arrivée chez sa mère, Arame seye, la maman d'alimatou était très inquiète. Mame ndoumbé lui avait parlé de sa fille qui ne s'était pas remise de la mort de son père et cela lui faisait mal de ne pas être à ses côtés.
Arame: bonjour yaye
Mame ndoumbé : bonjour ma fille. Ah enfin te voila j'espère que tu pourras faire quelque chose parce que moi j'ai tout fait et franchement j'ai mal de la voir comme ça...
Arame: ok ou est elle???
Mame ndoumbé : dans notre chambre...
Arame se lève tout doucement et trouve sa fille dans la pièce toute seul les cahiers sur ses genoux mais le regard vide et les yeux remplis de larmes...
En apercevant sa mère, alima essuie furtivement ses larmes et fait semblant de sourire...
Ali : bonjour maman
Arame: bonjour ma chérie... ne fait pas semblant d'aller bien je te connais...
Ali : c'est mame qui te met surement des idées dans la tête mais je vais très bien...
Arame: non tu ne vas pas bien et sa se voit sur ton visage... alimatou il faut croire en dieu. Ton père était un homme bon mais il faut accepter sa mort. On finit tous par partir et tu n'es pas seule au monde. Je suis la, ta grand-mère est la et se fait du souci pour toi... ressaisit toi stp...
Arame avait parlé sincèrement à sa fille et alima avait compris. Elle ne voulait plus faire de peine à qui que ce soit et allait donc suivre les conseils de sa mère...
Ali : d'accord maman ne t'inquiète pas
Arame : promet moi que tu va arrêter de pleurer et aller de l'avant comme ton père l'avait voulu...
Ali : je te le promet maman...
Arame : voila je te reconnait maintenant... bon lève toi et viens nous faire le thé...
Alima avait promit à sa mère de faire des efforts mais en réalité tout lui rappelait son père. Bref elle allait faire comme l'avait dit sa maman, aller de l'avant comme son père l'aurait voulu aujourd'hui. Elle se lève, se lave rapidement le visage avant de les rejoindre dans la cours ou elles étaient assises...
Au moment de les rejoindre, elle surprit leur conversation sans le vouloir.
Mame ndoumbé : je sais je sais mais bon j'ai de la peine pour elle je ne sais pas si elle va supporter cela. J'y ai pensé mais je n'ai encore rien décidé.
Arame : mais maman tu dois le faire, alima est une fille forte. Et elle est assez grande pour comprendre que tu es mieux la bas. Je connais ma fille et je sais qu'elle n'y verrait pas d'inconvénient.
Alimatou ne comprenait pas de quoi voulait parler sa mère mais elle se décide a aller vers elle car elle ne voulait pas faire celle qui écoute aux portes...
Arame : alors tu nous fais le thé? Il parait que maintenant tu sais le préparer mieux que quiconque...
Alima : toi aussi maman le thé a cette heure?
Mame ndoumbé : elle a raison Arame ne la fatigue pas...
Arame : d'accord yaye c'est bien tu t'es mise dans la tête de gâter l'éducation de ma fille. Merci bien...
L'ambiance allait bon train mais alimatou était très tracassé par la conversation qu'avait eu sa mère et sa grand-mère avant qu'elle n'arrive. Comptaient elle déménager? Se demandait elle intérieurement.
Les jours passaient toujours se succédant aux mois et alima évoluait toujours dans sa petite vie. Elle avait certes un manque au plus profond de son cœur mais elle continuait d'aller de l'avant comme l'aurait voulu son cher papa.
Elle avait toujours les larmes aux yeux quand elle pensait à lui, son sourire, sa voix grave mais surtout tout l'amour qu'il avait pour elle.
Malgré tout elle reprenait peu à peu gout à la vie, aux sentiments, à l'amitié. Dans le quartier ou elle habitait avec mame ndoumbé, elle commençait petit à petit à se faire des amis ; elle avait certes un fort caractère mais était bien aimable. De ce fait elle sortait presque tout le temps plus pour s'évader et oublier que pour aller voir des amies par simple courtoisie.
Bref elle était bien dans son petit monde jusqu'au jour ou sa grand-mère l'appelle alors qu'elle venait de l'école...
Mame ndoumbé : viens ma chérie... il faut qu'on parle..
Elle s'assoit tranquillement à coté de sa grand-mère pour l'écouter. Celle-ci commence
- tu sais depuis un moment déjà je pense à quelque chose. Je voudrai qu'on déménage alima.
Alima, choquée : déménager? Mame il y a un problème?
- non il n'y a pas de problème. Juste que je ne peux plus payer tous les mois le loyer et subvenir en même temps à nos besoins...
Alima était un peu déçue car elle commençait déjà à se faire des amis mais elle comprenait quand même. En effet, depuis le décès de son père il y a deux ans, c'était sa grand-mère qui payait ses études car sa mère n'avait pas trop les moyens. Elle lui en était reconnaissante et c'était d'ailleurs la raison pour laquelle elle n'avait fait aucune objection quand mame ndoumbé lui a annoncé la nouvelle ; au grand bonheur de cette dernière.
Alima : d'accord mame on part quand?
Mame ndoumbé : le plus tôt sera le mieux. Si tu veux tu peux commencer à ranger tes bagages dès à présent....
Alima exécute sans se faire prier.. elle était aux derniers jours d'école donc c'était bien pour elle. Mame ndoumbé avait ainsi prévu de l'inscrire dans une école moins couteuse afin de pouvoir mieux gérer leur dépenses...
Le déménagement s'était fait de manière très rapide. Elles n'avaient pas trop de bagages donc elles avaient fait le voyage en une seule fois. Et pour la première fois alima découvre guédiawaye : un quartier situé dans la banlieue, et très populeux de surcroit.
Leur nouvelle maison était à l'angle du quartier et arrivées dans les lieux tout le monde les regardait. Normal elles y venaient pour la première fois. Le quartier était très bruyant et alima pensait qu'elle ne s'y habituera jamais...
Mame ndoumbé : tu verra tu te fera de nouvelles copines...
Alima: je l'espère mame....
Elles s'installent donc dans leur nouvelles demeure pour commencer une toute nouvelle vie...
Le changement d'environnement a été plus ou moins difficile pour alima. Tous les jours, elle se réveillait très tôt pour vaquer à ses occupations.
Aujourd'hui, après avoir fait le ménage, elle décide d'aller au marché à la place de sa grand-mère qui avait souvent mal au pied depuis leur déménagement...
Mame ndoumbé : on prépare du yassa aujourd'hui. Achète le nécessaire...
Alima avait 15 ans et mame ndoumbé avait tout fait pour qu'elle sache comment s'occuper d'une maison. Elle lui avait appris à faire la cuisine et depuis, il suffit juste de lui dire le plat à préparer et elle achète ce qu'il faut. Une vraie grande dame comme lui disait son père...
Arrivée au marché ou elle n'y connaissait rien, elle fait de son mieux pour prendre tout ce dont elle avait besoin sauf le poisson. Elle avait beau chercher mais elle ne voyait nulle part ou acheter du poisson frais. Voyant qu'elle était un peu perdue, une jeune fille d'a peu près son âge l'intercepte
- tu as besoin d'aide on dirait?
-euh oui ou est ce que je peu avoir du poisson?
- ok viens avec moi je te montre...
Elle suit la fille jusqu'à un coin ou il n'y avait que des vendeuses de poisson...
- merci vraiment j'allais chercher partout sans les trouver
-je t'en prie. Tu rentre ou?
-au quartier nord...
-ah moi aussi je vais la bas... je ne te reconnais pas par contre
- c'est parce que je viens de déménager avec ma grand-mère...
- ah ok...
Alima trouvait la fille vraiment sympathique. Elles finirent leur course pour rentrer ensemble discutant de tout et de rien... arrivées au quartier, elle se rend compte qu'elle habitait à deux pas de chez eux...
- je m'appelle sophietou mais tu peux m'appeler Sophia...
- moi c'est alimatou
- ok tous les soirs on se retrouvent tous devant chez moi pour papoter... si tu veux vers 17h tu peux venir je te présente aux filles...
- d'accord... merci encore
Alimatou était très contente d'avoir fait la connaissance de Sophia. C'était donc avec le sourire aux lèvres qu'elle entre dans leur maison trouvant sa grand-mère au téléphone...
Elle dépose la course dans la cuisine et la rejoint
-mame c'était qui?
- ta mère... accroche toi elle vient de mettre au monde un petit garçon...
- quoi??? Maman? Elle va bien?
- oui elle va bien... elle veut même que tu viennes tenir compagnie aux enfants pendant son absence, le temps qu'elle aille mieux...
Alima était tellement contente qu'elle n'arrêtait pas de sourire. Elle avait un petit frère et avait ainsi hâte de le voir...
Très tôt le lendemain, mame ndoumbé lui donne de l'argent nécessaire pour partir. Elle passe d'abord à l'hôpital pour voir sa maman. Arrivée dans la chambre elle dormait paisiblement avec à coté d'elle le bb... elle s'approche doucement de lui et le sourire aux lèvre, le soulève légèrement. Il était tellement petit se disait elle... après l'avoir un peu serré dans ses bras, elle allait le recoucher quand elle entend la voix de sa mère...
- tu as vu comment il te ressemble???
Alima se retourne "rire maman toi aussi tu exagère il ressemble plus à son père"
Elle s'approche de sa mère et lui prend doucement le bras
-sa va? Pas trop fatiguée???
- c'est jamais facile de mettre au monde un enfant mais bon sa va quand même...
- ok tant mieux alors... son père doit être content...il est ou???
- ah il arrive...
Alima n'était pas en bon terme avec son beau père; c'est pourquoi quelques minutes plus tard, elle quitte l'hôpital pour aller chez sa mère histoire de ne pas rencontrer son mari. En effet Abdoulaye diop et alima ne s'entendaient pas trop. Elle avait tout fait mais elle s'était rendu compte qu'il ne pouvait pas l'aimer ; surement parce qu'elle était la fille d'un autre et non sa fille à lui. Elle s'était donc faite à cette idée.
Sa mère habitait dans un appartement aux parcelles assainies. Elle y vivaient avec son mari et ses enfants. Il n'y avait pas de place pour elle, lui avait un jour dis Abdoulaye diop; heureusement qu'il y avait mame ndoumbé sinon elle ne savait pas ce qu'elle serait devenue en vivant avec cet homme qui ne l'aimait vraiment pas...
Arrivée au pas de la porte, elle frappe doucement et quelques secondes plus tard, c'est sa petite sœur qui vient ouvrir et saute immédiatement dans ses bras... les enfants l'adoraient et ne le cachait pas...
Alima : alors mes bb vous êtes la?? Ça fait longtemps hein.
Fatou : oui tu nous a complètement abandonné
Alima : non toi aussi tu sais que je vis un peu loin et puis mame n'a personne pour l'aider...
Daouda, les interrompant brusquement : ali, ali tu passe la nuit ici??? Stp dis oui dis oui
Il était tellement drôle qu'alima ne pouvait pas s'empêcher d'en rire. Elle aimait être avec sa famille. Si sa ne dépendait que d'elle elle vivrait avec eux. Mais la vie est ainsi faite...
Alima : oui mon cœur je vous tiens compagnie jusqu'à demain le temps que maman rentre...
Elle pris donc la décision de profiter de ces quelques moments avec eux pour leur préparer un bon repas et jouer avec eux. Celai faisait longtemps qu'elle n'avait pas eu de contact avec eux. Avec le déménagement elle n'avait pas eu le temps d'aller les voir c'est ainsi un grand bonheur pour elle que de rester avec eux jusqu'à demain...
Après avoir bien mangé joué papoté et diné, ils se dirigent tous dans la chambre pour dormir... daouda qui était toujours collé à sa sœur s'était vite endormit dans ses bras et cette dernière l'avait vite couché dans son lit... Fatou quant à elle, la plus grande, continuait de discuter avec ali de sa vie en banlieue, du décès de son père... elle était très intelligente pour une fille de son âge et alima appréciait toujours sa compagnie...
Finalement elles finirent par s'endormir sans même avoir terminé leur conversation. Alima se sentait bien dans sa famille, s'il n'y avait pas son beau père, elle se serait bien vu passer les week end avec eux. Malheureusement on a pas tout le temps ce que l'on veut;
La nuit était très avancée quand elle sentit quelque chose la toucher... au début pensant que c'était sa sœur elle ne fait rien, voulant s'endormir de nouveau. Mais voyant que les attouchements continuaient de plus belle, elle se réveille lentement et quand elle voit que c'était ni son frère, ni sa sœur, mais son beau père, elle avait crié de stupeur...
- MAIS PAPA QU EST-CE QUE TU FAIS???
Abdoulaye ne pensait pas qu'alima allait se réveiller. C'est pourquoi sa surprise était grande quand celle-ci lui crie presque de la lâcher... il avait honte de lui mais n'y pouvait rien. Il détestait cette fille mais lui reconnaissait quand même des formes généreuses.... Enfin bref il n'allait pas faire une bêtise pour cette dévergondée se disait il....
- si tu en parle à quelqu'un je te tue c'est clair???
- oui...
Et il sort de la chambre, laissant une Alima en sueur, stupéfaite mais aussi très dégoutée....
C'est tout pour le moment...aucun vote encourager moi kan même

Chronique De Nana Ou Une Vie Tourmentée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant