chapitre 2 : Kim.

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Quand Ben sort de mon bureau je soupire. Je sais très bien qu'il a raison. Cette mission est voué à l'échec. On ne va jamais réussir à se faire passer pour un couple.

Il m'a particulièrement blessé quand il m'a dit "qui voudrai de vous" ou du moins quelque chose dans le genre. Ça fait mal d'entendre ça même si je sais que c'est vrai. Pourtant la première fois que l'on s'est vu, il a essayé de me draguer ... Il ne dois pas me trouver si moche enfin ... Je ne sais pas. Je ne sais plus

J'ai essayé de convaincre la procureur mais ce n'était même pas la peine. Je soupire à nouveau et je me lève pour prendre mes affaires. Je vais rentrer chez moi pour préparer à partir à l'enfer ..

Je dis au revoir à tout le monde avant de partir.

Suzanne : bon courage. Mais vous verrez Ben est tous sauf un méchant ..
Moi : merci ... Je le sais.

Je sors du commissariat je me rend quand même compte que je ne connais pas vraiment mes collègues ... qu'es ce que j'ai loupé dans ma vie ?

Je rentre chez moi et m'installe à mon ordinateur. Je ne sais pas quoi faire ... Je veux me changer les esprits mais je ne sais pas comment. Mon téléphone fixe sonne. Je me lève et décroche.

Moi : oui ?
.... : commissaire ? C'est Ben ... Je ... Vous pouvez venir chez moi ?
Moi : comment vous avez eu mon numéro privée ?
Ben : vous n'êtes pas sur liste rouge. Alors Anastasia Duroy ?
Moi : je vais voir ...
Ben : bon ce n'est plus une proposition ! C'est un ordre ... Pour parler du dossier bien sur. Pas autre chose. À moins que vous avez peur de voir à quel point mon appart est un todi.
Moi : je le sais déjà que votre appartement est une porcherie.
Ben : à tout de suite. Venez pour 15h.

Il raccroche. Moi qui ne savait pas quoi faire ... Bah c'est réglé. Je pars dans ma chambre et me change. Je me met un t-shirt noir avec un pantalon de sport. Et évidemment des basket.
Je brosse pour la deuxième fois de la journée mes cheveux qui à cause du temps ondulent. Je ne l'ai attache pas.

En arrivant chez Jager, j'ai le trac. On aurai très bien pu parler du dossier par téléphone. Pourquoi le faire en face ?

Il m'ouvre la porte tout de suite. La première chose que je remarque c'est que M. N'a plus son t-shirt qu'il portait ce matin et que du coup il est torse nu, il est .. Il a vraiment un superbe beau corps.  Bien sculpté  !

Moi : euh ...

Il sourit.

Ben : venez, faite pas attention au bordel bien sûr.

Comment ne pas faire attention quand il y a des chaussettes, des fringues, du n'importe quoi qui traine à terre et que du coup on a comment dire beaucoup de mal à marcher.
Il me conduit dans sa cuisine. On s'installe à la table.

Ben : vous voulez quelque chose commissaire ?
Moi : non merci.
Ben : je m'excuse au sujet de ce matin.
Moi : pas grave.
Ben : mais il faut se l'avouer ... Qu'on ... Qu'on va avoir un sérieux problème.
Moi : j'en suis consciente.
Ben : commissaire, ça peut être dangereux si on loupe notre filature ... Ces hommes ... Ce qu'on leur reproche, ce n'est pas rien non plus ... Loin de là !

Il pose sa main sur la mienne et comme il voit que je ne suis pas à l'aise, il la retire en s'excusant.

Moi : on peut y arriver aussi.
Ben : comment se faire passer pour un couple mariés depuis 3 ans pardon 2 alors qu'on ne se connait pas vraiment, qu'on ne se tutoie pas, qu'on ne couche pas ensemble. Ça fait un rude problème.
Moi : on n'est pas obligé de connaitre quelqu'un en le baisant Jager !
Ben : j'aime ce vocabulaire sortir de votre bouche commissaire.
Moi : Jager nous parlons du dossier.
Ben: bah justement, vous apprenez à me connaître là.
Moi : non.
Ben : bref. Imaginez les chambres sont sous surveillance ? On fait comment ?
Moi : pardon ?
Ben : bah ouais ... Ils ne sont pas à ça près pour des pervers .. Qui se posent des questions sur un couple c'est possible..

J'ai un haut le coeur ... Je n'imagine même pas. Mais c'est vrai, il a raison. C'est gens sont des gros pervers. Pour avoir fait ça.

Ben : et commissaire ! Restez avec moi !

Je sursaute. Il se lève et vient s'asseoir sur la chaise à côté de moi.

Ben : ça va ?

Il est tellement près de moi. J'ai vraiment peur pour cette infiltration ...

Moi : oui très bien.
Ben : il faudra que vous apprenez à ne pas mentir pour .. Cette infiltration. Vous voulez quelque chose ?
Moi : non merci ... Je n'ai pas envie. Ne vous inquiétez pas.
Ben : OK OK !
Moi : je vais peut être y aller ... Je vous appelle demain soir pour vous dire quand on se met en route.

Je me lève et je fais pour partir mais il me retient en m'attrapant par le poignet.

Ben : restez encore un peu ... Faudrait vraiment qu'on apprenne à se connaitre un minimum avant de se jeter à l'eau. Je serai rassurer.
Moi : j'aime bien le chocolats, je déteste les artichauts .. Je fais du sports ... C'est bon ? C'est un minimum ?
Ben : asseyez vous commissaire.

Je m'installe à nouveau à côté de lui non sans soupirer.

Ben : parlez moi un peu de votre famille par exemple ...

Je baisse la tête et soupire.

Moi : je déteste ma mère ... Je ne lui ai pas adressé la parole depuis 15 ans à cause de ça ma petite soeur Chloé me déteste également et mon père je le vois une fois par an.
Ben : pourquoi ne parlez vous pas à votre mère ?
Moi : c'est indiscret comme question.

Je suis irritable.

Ben : et c'est indiscret de vous demander si je peux vous embrasser ?
Moi : Pardon !? Non mais il faut VRAIMENT que j'y aille là. OK ?

D'un seul coup furtivement il m'embrasse sur la joue. Je sursaute légèrement.

Ben : à demain ? Je vous raccompagne ?
Moi : non je connais merci !

...

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Qui L'eu Cru. (Alerte Cobra)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant