chapitre 20 : Kim

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     J'ouvre les yeux doucement. Mes  paupieres sont lourdes mais je tiens bon et reste les yeux ouverts. Ma  tête est lourde elle aussi. C'est sûrement les calmants qui font encore  effet dans mon organisme. J essaye de me redresser.  En vain. Mes côtes  sont broyées ... Mes jambes sont meurtris et je n'ose même pas parler du reste. Une personne en blouse blanche, sans doute une infirmière  entre dans ma chambre d'hôpital et m'oblige à me rallonger mais je la repousse avec violence.

- Madame !  Ce n'est pas justicieux de vous mettre debout de suite  ! Vous avez subit un choc et votre corps a besoin de repos !

- je me prendrai du repos ... c'est promis ... mais pas tout de suite ! Retorquais je sur de moi avec une voix qui me trahis. 

- Non madame ... allongez  vous ... je vous pris.

- Non ... Je vais signer une décharge.

- Non madame !

- signez  lui immédiatement une décharge. Intervient alors une voix féminine  derrière l'infirmière.

Je redresse la tête et croise le regard de Candice, la réceptionniste de l'hôtel de l'enfer. Elle porte un sourire angélique sur son visage. Comment a t elle su  que j'étais ici ? Que fait elle ici ? Connaît elle mon identité ? Et si ... trop de si, tue les si.

- je ne peux pas la laisser sortir dans cet état madame ... et puis ... qui êtes vous pour elle ? Vous êtes un collègue ?

- je suis de la brigade autoroutière.  Allez moi chercher votre  décharge voyons ! Arrêtez  de me dévisager ainsi.

L'infirmière  capitule tendis que moi je reste là crispé. Je commence peu à  peu à  comprendre ce qu'il se passe en ce moment même et mon sang se glace en une demi seconde.
Elle s'avance  rapidement vers moi d'une allure féline.  Ce n'est plus du tout la fille soumise  de l'hôtel de l'enfer. C'est une complice. Subitement, Candice sort de sa poche  un 9mm avec  un  sourire endiablé. Elle me le montre rapidement avant de le ranger 

- au cas où tu voudrais jouer à Cat Woman. On ne sait jamais tu sais Kim !  Marmone t elle en se foutant de ma gueule.

- comment ... ?

- comment j'ai appris pour toi et ton super collègue ? Devine t elle, et bien ... c'est facile  !   Juste un peu d'intelligence ... mais bon ... nous en parlerons davantage dans  la voiture.  Allez debout !

Elle prend mon bras et tire  dessus comme une pauvre folle. En me levant, je suis obligée de m'apuyer   sur le lit, transportée par tout un tas de vertiges ... Mon dieu  ...

- mais dépêche  toi un peu ! Passe la seconde  !

Je me prépare  le plus rapidement possible, puis nous sortons de l'hôpital après que Candice est  signé  cette décharge ... pourquoi n'y a t il pas de collègue par ici ? Pourquoi personne  n'est là pour m'aider ?

Sa voiture est à l autre bout du parking  et j'ai  eu  beaucoup de difficultés  pour arriver  jusque là. Elle m'installe sur la banquette arrière et m'attache  avec des liens en plastique avant de prendre place derrière le volant. Candice démarre en vitesse  et quitte l'hôpital.

- tu veux des explications  Kim  ? Me demande t elle au bout de 20 minutes de route.  

Je ne repond pas et elle reprend son discours pathétique.

- et bien ... au début c'est vrai j'étais vraiment la personne que vous avez rencontré dans cet hôtel. Raphaël a vraiment abusé de moi ... sans arrêt ... Je n'en pouvais plus vraiment. Tu peux le comprendre, non ?

- et bien ... disons que ...

- laisse moi parler enfin ! Commence t elle, la mère de Raphaël est venue me voir un jour et elle m'a fait une proposition. Elle m'a demandé de rejoindre leur trafic contre la liberté de mon corps.

- vous étiez au courant de ce trafic ?

- bien sûr  ... Raphaël m'a déjà violé en étant drogué tu sais.  Bon ... tu peux comprendre alors que je n'ai pas refusé une seconde pour accepter cette proposition.

Mes paupières sont de plus en plus lourdes et mes yeux piquent de fatigue. Je vais finir par m'endormir. J'en suis sûr ...

- pourquoi ne pas avoir quitté cet endroit ? Pourquoi n'avez vous pas appelé à  l'aide ?

- bah ... tu ne l'a pas encore remarqué que tout est surveillé ... que nos moindres faits et gestes sont vus et analysé  ?

- des caméras. 

- il y a des yeux partout dans cet enfer. Je n'ai jamais touché à  la drogue. Je me contentais de la vendre.   Dit elle nostalgique,  j'ai eu une enfance comme les autres ... ou presque. Mais ... je ne suis jamais tombée aussi  bas.

- pourquoi êtes vous venus me chercher ?

- tu ne serais jamais resté la bas ... tu aurai rejoins ton collègue. Ben ... d'ailleurs ... il est très sympa et beau.

- taisez  vous ... vous me donnez la migraine ...

- chut. Je sais que tu as des sentiments pour lui. Ne cherche pas à  nier et à mentir à toi même ...

Je ferme les yeux  et sombre dans un profond sommeil qui est loin d'être  réparateur et paisible.

Qui L'eu Cru. (Alerte Cobra)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant