Chapitre 2:

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Je me réveille difficilement. Nous sommes vendredi et ça fait une semaine que nous avons appris que Ian Somerhalder est sur Paris. Il faut vraiment nous voir. De véritables têtes chercheuses! Chaque endroit, chaque café, chaque bar est passé au crible. Même si je sais que j'ai dit que je ne voulais pas aller le déranger, il n'empêche que j'ai quand même très envie de le croiser! Je fourre mon visage dans mon oreiller, me mordant la lèvre en imaginant la scène. Je suis vraiment bizarre en ce moment... Je tourne la tête vers mon réveil. Oh merde je suis en retard! Je me lève en catastrophe, enfile très vite mes vêtements, me fait un chignon complètement décoiffé et ne me maquille même pas, faute de temps. Je prends rapidement mes affaires et fonce en hurlant à ma meilleure amie un "à ce soir!". Je descends dans le froid de la rue. Putain, ça gèle! Il doit faire 5°C à peine! Il ne me reste qu'un quart d'heure pour rejoindre ma Fac. Okay, ça va être très très tendu! Je me mets en route, au pas de course. Le soleil commence à se lever, faisant la lumière sur la ville. De nombreuses personnes s'activent déjà. Ça y est je commence à faire comme tous ces gens qui courent tout le temps! Bon, demain matin, je mets cinq réveils. Mon téléphone vibre.

"Tu es où?"

C'est mon amie Manon. Elle est en classe avec moi et normalement je devrais déjà être avec elle pour faire le reste de la route de chez elle à la Fac. Je lui réponds que je suis en retard et qu'elle peut partir sans moi. Je ne regarde même pas où je vais. Soudain, je rentre dans quelqu'un et mon téléphone tombe par terre. Et merde...

-" Pardon... " je m'excuse en ramassant mon téléphone.

L'homme en question s'est également penché pour le récupérer. Nos mains entre en contact. Je relève la tête... Oh... Mon... Dieu... Le... L'homme... C'est...

-" Il n'y a pas de mal... " souffle-t'il, dans un français parfait, ses yeux bleus perçant dans les miens.

Je n'arrive même plus à bouger. Ian... Ian Somerhalder! En chair et en os! Devant moi! C'est pas vrai je rêve! Je m'attendais à ce que mon réveil sonne, m'arrachant à ce rêve merveilleux... Mais rien. Je ne rêve pas. Nous nous relevons, mon portable dans sa main. Il me le tend. Je tremble, frissonnante. Je crois que je vais tourner de l'œil. Il m'adresse un joli sourire. Je fonds complètement. Je baisse les yeux sur sa tenue. Il porte un cuir noir, un jean, des boots et un t-shirt bleu roi. Et il n'a pas froid? Wouaw. Je relève la tête et le regarde dans les yeux. Je crois que c'est le regard le plus intense que j'ai vu de toute ma vie. Je m'y noie littéralement, oubliant presque que je suis en retard.

-" Ça va aller? " me demande-t'il.

Hein? Lui? Me demander si ça va aller? À moi?! Alors là c'est le comble! Il faut vraiment que je m'assois. Je mets quelques secondes à répondre, correspondant à mon temps de réaction. (de la physique encore et encore).

-" Euh... Moi? " demandais-je comme une idiote.

Il éclata de rire. Que je suis conne c'est pas possible!

-" Oui vous! C'est vous que je viens de bousculer il me semble! " son sourire est sublime.

-" Oui oui excusez moi... C'est juste que... Enfin... Vous êtes celui à qui je pense alors... " je suis vraiment très gênée.

-" Je crois que vous êtes la seule personne à m'avoir vraiment remarqué. C'est fou comme les français sont froids et occupés ici! "

-" Oui, c'est la période " je n'arrive pas à croire que je suis entrain de discuter avec lui.

-" Et vous...? Où alliez-vous, si pressée? "

-" Oh je me rendais à la Fac de Sciences... Oh merde je suis en retard! " paniquais-je.

Il éclata une nouvelle fois dans un rire mélodieux et grave. Oh mon dieu...

-" Je dois vous laisser! C'était vraiment un immense plaisir vous n'imaginez pas! "

Je commence à m'en aller, lorsque qu'il me rappelle.

-" Attendez, je vais vous déposer! "

Hein??!

-" Euh... Je... Non ce n'est pas la peine. C'est à côté! " je mens.

-" La Fac S se trouve de l'autre côté, vous n'y serez jamais à temps, je vous y emmène. " il s'approche de moi.

-" Je ne veux pas vous déranger, ne vous en faites pas. Je vous remercie "

-" J'insiste. Je vous dois bien ça après vous avoir encore plus retardé. "

Ses yeux bleus m'envoûtèrent au point que j'accepta. Il me sourit et me conduit jusqu'à sa voiture, une main dans mon dos. Mon corps tout entier est secoué de sueurs froides. Je suis entrain de rêver c'est sur. Dans deux secondes mon réveil va sonner et je vais déprimer toute la journée. Sa main est la seule chose qui me permet de me convaincre que je suis réellement entrain de vivre ce moment inespéré. Nous arrivons devant une grosse berline noire aux vitres tintées. Il m'ouvre la porte, m'invitant à monter. Je m'assois et attends qu'il prenne place côté conducteur. Il met le contact et s'avance dans les rues de la capitale. C'est vraiment irréel! Je ne sais pas du tout où me mettre. Je cherche quelque chose à dire, un truc pour engager la conversation. Mais ma timidité est à son apogée. Il ne parle pas non plus. Il n'est pas gêné... Si? Je le regarde. Sa mâchoire se crispe et ses doigts triturent le levier de vitesse dans un tic nerveux. Oh... Apparement, je ne suis pas la seule à être mal à l'aise. Il doit regretter sa proposition, craignant que j'évente sa venue. Heureusement que je ne suis pas de ce genre de personne. Il finit par arriver devant l'établissement. Déjà? ... Je n'ai pas envie de sortir de sa voiture. Ne soit pas ridicule! Sors le plus vite possible et laisse le tranquille! Tu as déjà beaucoup de chance de l'avoir rencontré et qu'il t'ai déposé! Ne tire pas trop sur la corde Julia. Il arrête la voiture et me regarde, les mains sur les cuisses.

-" Je vous remercie énormément. C'était un réel plaisir de vous rencontrer, passez un agréable séjour à Paris. "

Je commence à ouvrir la porte et à sortir du véhicule. Il attrape mon poignet.

-" Attendez! ... Je... Je ne connais même pas votre nom... " me demande-t'il.

Je souris, aux anges.

-" ... C'est Julia... " répondis-je.

Il me sourit à son tour et lâchant mon poignet me souffle:

-" Ian... "

Je souris encore plus et sortis de sa voiture. Je lui fis un petit signe de la main à travers la vitre et me détourna, le rose aux joues. Manon m'attend devant le portail. Je lui fais une rapide bise, toujours dans la beauté de cette rencontre.

-" Tu vas bien? " me demande-t'elle.

-" Très bien... " je réponds, dans le vague.

Elle me regarde étrangement et part devant, se dirigeant vers notre salle. Je me retourne une dernière fois, et découvre avec beaucoup d'étonnement et un immense plaisir, qu'il est toujours là...

C'est toi...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant