Chapitre 9

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Je regarde devant moi, le regard vide. Il n'est pas là... Et c'est une torture pour moi. Ma famille est là, celle de Salomé aussi. Il est 21h00, et j'ai l'impression que moncœur va éclater. Anaëlle questionne Salomé et Dylan qui s'est joint à nous pour le réveillon. Il est vraiment gentil, je suis super heureuse pour Salomé ! Elle le mérite plus que toute autre personne. Il lui tient la main et la regarde sans cesse. Ils se fréquentent depuis environ trois semaines et s'entendent vraiment bien. Elle et moi avons eu une conversation il y a quelques jours...Ils l'ont déjà fait. En fait, il n'ont tenu que deux semaines. Les malades ! Mais ça me fait rire, elle était tellement heureuse de m'annoncer ça que je ne me suis même pas permise la moindre remarque, trop heureuse de la voir sourire. Soudain, Ian resurgit dans mes pensées... Nous n'avons pas fait l'amour... d'ailleurs...On ne fait plus rien du tout. Depuis une semaine, je ne vois plus. Il est plus distant, m'embrasse du bout des lèvres, et le plus souvent sans grande conviction... J'ai l'impression qu'il m'échappe... J'ai été bête de croire que notre relation allait durer. Je sentis une main se poser sur mon épaule. Mon père s'assoit à côté de moi et le silence s'installe soudain. Tout le monde me regarde.

- « Tu n'es pas avec nous ma chéri... Qu'est ce qu'il se passe ? »

- « L'amour Thierry... »répond ma mère à ma place.

- « Pourquoi tu ne nous as pas dit que tu avais un petit ami ? »

- « C'est... compliqué... il n'a pas vraiment la vie la plus simple qui soit... »

On toque à la porte.

- « Je vais ouvrir. »Salomé se lève.

- « Donc dit nous... Comment il est ? » me demande Anna.

J'allais répondre lorsque Salomé revient, avec un immense sourire.

- « Ma belle... Regarde qui j'ai trouvé sur le pallier ! »

Mes yeux s'ouvrent en grand, et mon cœur rate un battement.

- « Oh mon dieu Ian ! »

Je me lève et coure vers lui. Il lâche les sacs qui tenait dans ses mains, me prend dans ses bras et me sert avec beaucoup de force. Les larmes coulent sur mes joues, mais de bonheur cette fois ci. Je n'arrive pas à croire qu'il soit là !Ici, avec moi ! Je n'ai même plus envie de le lâcher. Il me soulève de terre et me fait tourner dans les airs. Il me redépose délicatement au sol et relâche son étreinte. Je souhaite poser matête sur son torse mais il m'arrête dans mon geste. Il place ses deux mains autour de mon visage, et, dans un élan merveilleux, me donne le plus beau baiser du monde. Je ne respire plus. Sa main droite descend le long de mon dos et me colle encore plus à lui. Les miennes sont sur ses épaules et mon cœur bat la chamade. Il n'est pas d'autre endroit au monde où j'aimerai plus être. Ian se détache doucement de moi et pose son front sur le mien. J'entends qu'on se racle la gorge. Lui et moi nous tournons d'un même mouvement et remarquons que tout le petit groupe nous observe. Salomé affiche un sourire radieux, Dylan n'a d'yeux que pour elle et nos familles respectives nous fixent. Mon père, ma mère et ma sœur ont la bouche grande ouverte. Je glisse mes doigts entre ceux de Ian et démarre les présentations.

- « Maman, papa, Anna, je vous présente Ian... Mon petit ami. »

- « Attends mais tu es entrain de me dire que c'est lui ? Ian c'est... C'est Damon dans TheVampire Diaries ??? » s'étrangle Anaëlle.

- « Ian Somerhalder, enchanté »dit-il en tendant une main à mon père.

Il ne sait pas vraiment quoi faire et lui sert la main, légèrement impressionné.

- « Euh... enchanté, Thierry. Et voici ma femme Léane. »

- « C'est un plaisir... » dit-elle, un peu gênée.

Les présentations se sont poursuivies. Anaëlle ne savait même plus où donner de la tête. Ian prend ses sacs et en sort une bouteille de champagne.

- « Je l'ai piqué à la réception ! Elle ne leur manquera pas. » pouffe-t-il.

- « Qu'est ce que tu fais ici ? Je croyais que tu devais y rester toute la soirée ? » jelui demande.

- « J'ai revu mes prioritésJulia... »

- « Ian... c'est adorable... Maisje sais que tu travail beaucoup, tu risques gros en venant ici »

- « Même si ma vie n'est passimple, j'ai tout de même le droit de choisir avec qui je passe les fêtes de Noël. Excuse moi, la bouteille est le seul cadeau que jepeux offrir... »

- « Tu es là... c'est le plus des cadeaux... » répondis-je simplement.

Il ne répond rien... Ses yeux bleus mescrutent avec beaucoup d'intensité. Il allait me dire quelque chose, mais mon père demande soudain :

- « Attendez stop ! Excusez-moi de gâcher ce joli moment mais, je suis un peu perdu. »

- « Je crois que nous le sommes tous. » renchérit ma mère.

- « On va reprendre depuis le début... Donc, vous êtes acteur ? »

- « C'est ça, je suis américain »

- « Mais... vous pourriez nous expliquer ? »

- « Je suis venu en France pour passer les fêtes de fin d'année. J'ai rencontré votre fille par un heureux hasard et cela fait maintenant un mois que l'on se fréquente. Je ne veux pas que vous me cataloguiez dans la case « célébrité », je ne le souhaite pas. Je suis un homme normal, tombé sous le charme d'une femme qui sort de l'ordinaire. »

Personne ne parle. Mes parents semblent satisfait de sa réponse, et impressionné par son franc parlé.

- « Ouai, mais vous avez environ dix ans d'écart tous les deux ! » lance Anna.

Ma mère s'étrangle à cette remarque.Je réponds, simplement :

- « Et alors ? »

C'est toi...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant