L'Histoire d'une princesse au destin pas comme les autres...

Chapitre II

Mes yeux étant pesants, j'avais fini par m'endormir, une boule au ventre. J'avais faim et peur...

Grâce à la petite horloge logée sur le mur, je constate qu'il n'est que trois heures du matin. J'ôte le drap de mon corps et pose mes pieds sur le carrelage froid. J'enfile des ballerines blanches. Ouvre avec prudence la porte et me faufile dans le couloir.

Je regarde à droite.

A gauche.

Personne.

Je descends les escaliers en marbre grisâtre et me retrouve devant l'immense hall de ma demeure.

Silence complet.

Je poursuis mon chemin en pénétrant dans le salon moderne où je vis mon chien, Rex, étendu sur le canapé.

Il a la belle vie ce toutou...

En m'approchant de plus en plus, je vis une silhouette près de lui.

De peur, j'allume la lumière en prenant le risque de surprendre cette personne.

-Mmmh... Ronchonne Harry.

-Mais que fais-tu ici ?

-Je t'attendais. Ils t'ont fait du mal ?

-Non... Dis-je en baissant la tête.

-Ça te dirait de venir avec moi vers 14 heures ?

-Je ne pense pas que je pourrai...

-Mais si. Tes parents désirent juste te marier avec quelqu'un alors savoir que je t'invite...

-Attends ça veut dire quoi ça ?

-Que j'ai envie de percer cette bulle que tu as créée autour de toi. Je veux apprendre à te connaître, Rosalia. Mais pas la Princesse Rosalia, je veux te connaître toi. M'informe-t-il en prenant mes mains dans les siennes.

-On verra. Bonne nuit, Harry. Dis-je d'un ton sec en retirant mes mains.

-Bonne nuit, Rosalia...

Je respire un bon coup et me dirige vers la cuisine.

La lumière est allumée.

De plus en plus étrange...

J'avance lentement à pas de souris, passe la tête dans l'entrouverture de la porte et j'observe une des servantes en pleurs avec une bouteille de vin appartenant à mon père.

J'entre dans la pièce.

Elle ne fait pas attention à ma présence jusqu'au moment où je toussote.

-Oh ! Veuillez m'excuser, madame. Je ne voulais pas...Je... Balbutie-t-elle en larmes.

-Chut. Prends cette bouteille et file, mon père ne le remarquera même pas. La rassurai-je un sourire aux lèvres.

-Merci infiniment, madame. Dites-elle en me faisant une légère révérence.

Elle partit en courant.

A mon tour, je me dirige dans le garde mangé et attrape une baguette de pain, du fromage, du jambon ainsi qu'une carafe d'eau fraîche.

J'engloutis tous ceux-là en quatrième vitesse, éteins la lumière, jette un coup d'œil dans le salon où se trouve toujours Harry endormis comme un bébé, ce qui me fit sourire bêtement. Je viens lui déposer une couverture en laine avant de remonter rapidement dans ma chambre en faisant le moins de bruit. Histoire de ne pas éveiller la colère de ma tendre mère.

A suivre...