Irrésistible 2

Trente-Quatrième

My Chemical Romance- Helena

***

I always thought we could be a happy end
But she was dangerous.
When I was five, we teached me
That the prettiest things were the venimous
And I knew it was real,
When she put her green eyes at me.

*    *

  TYLER

"Tyler?" Murmure Roxanne dans le creu de mon bras.

"Mmh?"

"On a dit qu'on serait honnêtes. Archi honnêtes l'un envers l'autre?"

"Si je mens je vais en Enfer. Accouche Carmichael."

"Je sais que c'est un connard tout ça, et sache que je ne le crois pas une seconde mais... Alex...andre, m'a laissé entendre que tu n'étais pas celui que je croyais ou je ne sais pas quoi, ridicule non?" Elle commence à rire mais s'arrête très vite en voyant la tête que je fais. "Tyler?"

Et voilà. On y est. Comme quoi, je suis peut être un mec optimiste. J'ai vraiment cru que je n'aurais jamais à lui raconter tout ça. C'est cocace la vie parfois. Je me redresse lentement et tache de ne pas m'énerver. Ce mec, je vais l'encastrer dans le mur.

"Qu'est-ce qu'il t'a dit exactement?"

"Que tu n'étais pas celui que je croyais, c'est tout. Qu'est-ce qu'il voulait dire, Tyler?" Il n'y a aucune trace de suspicion ou de colère dans sa voix. Elle est douce, claire avec une pointe de curiosité.

"Je... Hm.. Je ne peux rien te dire tout de suite, il faut d'abord que j'en parle à Jim."

"Jim? Qui c'est? Et pourquoi tu as besoin de lui en parler avant?"

"C'est mon meilleur ami. Et ce dont parle ce fils de... Webber le concerne directement alors je pense que je devrais lui en parler avant." Je mens d'une façon si flagrante que j'ignore comment ça a pu marcher.

Elle acquiesce et se recouche à côté de moi. "Tu ne m'avais jamais parlé de lui avant."

"Jim n'est pas des gens qu'on présente à sa copine. Il est du genre... Sauvage."

"Hm.." Fait elle simplement en jouant avec des mèches de mes cheveux.

Je me redresse quelques secondes le temps d'attraper mon porte-feuille et en retire une photo très abîmée. "Je te présente Jimmy."

"Tyler?" Murmure-t-elle

"Ouai?"

"Ton meilleur ami est un gamin de 8 ans?" Je lève les yeux au ciel alors qu'elle s'esclaffe.

"Je n'ai pas de photo plus récente."

"Ca va je rigole! Je crois que j'ai le droit après la journée qu'on vient de passer."

"C'est pas faux" dis-je doucement en la reprenant dans mes bras.

Nous nous regardons un moment dans les yeux, vert sur bleu. Je plonge dedans, et je me noie, comme toujours. Elle est tellement belle, si vous saviez. Aussi belle qu'un coucher de soleil, que les solos de Hendrix ou un billet de cinquante dollars trouvé par terre. Je caresse sa joue avec mes doigts. Sa peau est douce. J'ai envie d'embrasser chaque parcelle de son corps, de lui répéter à quel point je l'aime en passant mes mains dans ses cheveux.

Vous ne pouvez pas savoir à quel point c'est frustrant lorsqu'elle est là, à ne rien faire et que j'ai soudain envie de lui sauter dessus.  Juste parce qu'elle m'a sourit ou qu'elle m'a frôlé. Et ses lèvres, rien que de les voir bouger me donne envie d'y coller les mienne.

Elle doit sentir mon hésitation à l'embrasser, car elle prend les devants. Elle ne m'embrasse pas tout de suite. Elle sait sûrement que je trouve ça terriblement sexy. Lorsque des lèvres vont se toucher, qu'elles ne sont qu'à quelques centimètres l'une de l'autre, mais que rien ne se produit. C'est à ce moment qu'on atteint de summum de la tension sexuelle à mon avis.

Enfin, elle les dépose sur les miennes. De manière douce et agréable, tendre presque. En fait, nos lèvres se touchent à peine. C'est mon baiser préféré. À la fois souffle et toucher, autant non que oui.

Alors elle se met à califourchon sur mon torse, toujours en m'embrassant de façon plus sauvage cette fois. Mes mains se baladent dans son dos, son dos si beau que j'aime admirer lorsqu'elle se change et qu'elle pense que je ne la regarde pas. J'essaye de passer mes mains partout, pour ne pas regretter, pour ne pas passer à côté d'un détail.

Elle détache son visage du mien pour enlever son tee-shirt et j'en profite pour faire de même. Avant qu'elle me ré-embrasse, je passe mon pouce sur sa lèvre inférieure.

"Tu es si belle" je murmure alors que ses yeux naviguent entre mon doigt et mes lèvres.

Elle se rapproche doucement jusqu'à une connexion entre nos deux bouches.

"Je t'aime" murmure-t-elle contre mes lèvres, ses dents frôlant mon piercing.

"Je t'aime tellement" je lui réponds en détachant son soutien gorge. Elle me laisse faire et glousse lorsque ses bretelles glissent sur ses épaules.

Elle retourne à l'assaut de la bouche, sa poitrine collée à la mienne. Nous respirations deviennent plus saccadées, plus rapides, plus tendues. Nous nous écartons l'un de l'autre pour nous déshabiller complètement. Et je me rends soudain compte que c'est la première fois que nous nous voyons nus l'un l'autre. Enfin, excepté une fois où je l'ai vue en rêve et que... Enfin peu importe.

L'espace de quelques secondes nous nous regardons, nus, dans les yeux, avant qu'une force invisible bois pousse l'un sur l'autre. Nous nous recouchons sur le lit, nous sommes à deux secondes d'exécuter ce que nous essayons de faire depuis plusieurs mois, mais là une alarme retentit dans mon esprit.

"Tu as des préservatifs?" Je demande d'une petite voix que je voulais plus virile.

Roxanne réfléchit quelques secondes avant se secouer négativement la tête.

Génial.

Elle s'esclaffe à mon air dépité. "Tu n'a même pas pensé à prendre des préservatifs?" Ris-t-elle les yeux brillants.

"Je comptais te faire la gueule pendant encore au moins un mois, alors non." Je me renfrogne encore un peu. Roxanne, d'une nature qui aime à soigner les âmes blessées, se baisse pour m'embrasser.

Et c'est ce moment, où nous sommes nus, Roxanne à califourchon sur moi, nos lèvres en pleine action, que Tara Carmichael trouve le plus opportun pour nous demander si on voulait manger chinois.

Ses yeux métalliques nous regardent avec effroi avant de refermer la porte en s'excusant d'une voix aussi basse qu'un murmure.

Le rouge aux joues, Roxanne et moi éclatons de rire. Longtemps je crois. Une fois mon souffle retrouvé, je glisse à son oreille:

"Je crois que je ne serai jamais son gendre préféré."