Trente-Neuvième

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The Strokes- Barely Legal

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"Some songs make us cry, some make us laugh. But the wonderful thing, is when they make us go back to the first time we heard it. It makes us remember how it was to discover it. The persons we were with, the way we felt. It's hard sometimes. Because some of the best songs hide the most of terrible ghosts [..]"

The beginning of the introduction

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Lorsque j'ouvre les yeux, une impression de bien-être m'envahit. Vous savez, quand vous êtes juste bien, et que vous avez un sourire niais étalé sur le visage? Et bien c'est exactement de cette façon dont je me sens à présent.

Le soleil est deja haut dans le ciel, j'imagine qu'il ne doit pas être loin de 11h. En jetant un coup d'oeil à ma gauche, je vois que Roxanne dort encore aussi profondément qu'un nourrisson. Elle est adorable. Sentant probablement mon regard sur elle, ses paupières papillonnent et ses prunelles vertes croisent les miennes. Elle esquisse un petit sourire endormi et dit d'une voix rauque:

"Bonjour, toi."

"Bonjour" je répète en mettant une mèche de cheveux derrière son oreille.

Elle presse sa tête contre ma main, ferme les yeux et soupire.

"Bien dormi?" Je demande

"Pas beaucoup" elle me fait un clin d'oeil et je me sens rougir. "Aujourd'hui, on visite New-York."

"Sérieusement?"

Elle acquiesce et bondit du lit.

"Broadway, Central Park, le Memorial, les studios de Jimmy Fallon. Tout ce que tu voudras"
Elle s'habille et me tourne le dos.

"Je veux prendre le métro" je dis doucement

"Quoi?"

"Je voudrais prendre le métro." Je répète de plus en plus gêné

"Pourquoi? On a des taxis et des chauffeurs..."

"J'ai jamais pris le métro d'accord?"

Je me sens devenir rouge lorsque je le dis. En Californie, il n'y a pas de métros. On se déplace en voiture voire en vélo. Mais jamais en métro. Putain je parle comme un gosse qui découvre le monde. Je m'attend à voir Roxanne rire aux éclats mais non. Elle se penche par dessus moi et m'embrasse sur le nez.

"Tout ce que tu voudras. Aller debout. Il faut qu'on parte avant qu'il ne fasse trop chaud."

J'acquiesce et me lève lentement, quelque peu courbaturé par cette nuit mouvementée. Je fouille dans ma valise et attrape des affaires propres. Une fois prêts, nous nous dirigeons vers le living d'où nous proviens un air de Bach, mais je serais incapable de dire lequel.

En sois, la famille Carmichael ressemble à un cliché des familles aisées new-yorkaises des séries télé. La mère à la cuisine, le père lisant le Times pendant que la bonne nettoie des meubles déjà immaculés. Mais en y regardant de plus près, le teint jaûnatre du père et les traits soucieux dû visages de la mère nous racontent tout autre chose. C'est d'ailleurs elle qui nous remarque en premier.

"Bonjours les enfants. Bien dormi?" Elle échange un regard avec Karl.

"Pas mal" répond Roxanne avec naturel. Je vais présenter ma ville à Tyler."

Irrésistible 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant