Chapitre 2

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Pour ma première nuit en tant qu'américaine je dormi comme un bébé. Je me sentais apaisée en me réveillant, les rayons du soleil caressaient doucement mon visage et la vue qui s'offrait à moi était semblable à celle d'un film. Il était tôt mais la ville était déjà animée, j'avais l'impression que personne ne dormait à New York, beaucoup de personnes parcouraient les rues, que ce soit en voiture, en taxi ou même à pieds. Il y avait également un grand nombre de sportifs dans le parc, je pouvais en voir une grande partie de là où j'étais et c'était tout simplement parfait. J'étais de très bonne humeur et prête à affronter la grosse pomme. J'avais prévu d'aller me balader aujourd'hui pour pouvoir découvrir les alentours et pourquoi pas faire un peu de shopping, je reprenais les cours dans moins d'une semaine et je me devais d'être aussi sublime que les américaines !

L'appartement était emplit d'une délicieuse odeur de pancakes, ma mère avait toujours eu de bons goûts culinaires et j'avais l'impression que l'air américain lui faisait le plus grand bien. Elle me paraissait presque rajeunie, son teint halé était éclatant et elle portait une très jolie tenue. Parfois elle ressemblait à ces femmes d'affaires riches toujours habillées très strictement mais je me rendais compte pour la première fois qu'elle était une femme magnifique.

Après l'avoir admiré en pleine préparation du petit déjeuner je lui fis un bisou et me mis à table. Mon père lisait le journal et n'avait pas l'air d'y comprendre grand-chose. J'avais la chance de parler l'anglais couramment suite à mes nombreux voyages dans le monde entier mais lui n'avait jamais daigné s'intéresser aux langues étrangères, la roue tournait à présent !

- Vous avez prévu de faire quoi aujourd'hui vous deux ? Leur demandai-je en croquant dans mon pancake

- On ne sait pas trop, les déménageurs devraient arriver avec le reste des affaires et nous devons nous rendre en mairie pour terminer notre installation. Tu devrais sortir profiter du « beau » temps, même s'il neige ce doit être agréable de se promener dehors, me répondit ma mère avec beaucoup d'ironie dans le ton

Ma mère n'avait jamais aimé le froid et l'hiver en général, moi c'était clairement ma saison préférée et j'avais de la chance puisqu'il neigeait beaucoup dans cet état des Etats-Unis. Je lui répondis que j'avais déjà prévu de sortir, il fallait seulement que j'aille m'acheter un nouveau manteau un peu plus chaud que ceux que je possédais. Je ne m'attardai donc pas et filai prendre une douche puis m'habillai chaudement.

En sortant de l'appartement je dû prendre l'ascenseur mais il était déjà occupé par un groupe de jeunes. Je me fis toute petite et attendis que les portes s'ouvrent au rez-de-chaussée quand un des garçons me bouscula légèrement. Je ne dis rien et restai de marbre mais son coude percuta à nouveau mes côtes.

- C'est quoi ton problème ? Lui lançai-je brusquement

Il était gêné et je regrettai aussitôt mon ton méchant, je lui souris donc hypocritement en attendant sa réponse. Ses amis rigolaient et mon humeur commençait à changer. Je tapai donc du pied pour qu'il se dépêche de s'excuser.

- Excuse-moi... Tu es nouvelle ? J'habite au dernier étage et je ne t'ai jamais vu ici, d'ailleurs ton petit accent français est très mignon. Moi c'est Dylan Moretz, et toi ?

Son regard était époustouflant, il avait les yeux verts et ils s'accordaient parfaitement avec sa chevelure bouclée brune. Il était plus grand que moi mais ne me regardait pas de haut, c'était très agréable. Il se gratta la gorge et me fit revenir à la réalité.

- Oh pardon, je suis Alyssa Griffin mais tu peux m'appeler Aly. Je suis arrivée hier de Paris, j'ai emménagé au dernier étage, je suis donc ta voisine de palier.

Quand les portes s'ouvrirent je me sentais rouge comme une tomate et partis le plus rapidement possible de cet endroit confiné. Dylan ne bougea pas mais je sentais son regard sur moi et je pus distinctement entendre un de ses amis lui dire de me rattraper, ce qu'il ne fit pas. L'air frais me fit du bien, j'haletais comme si je venais de courir le marathon, qu'est-ce qui s'était passé ? Hier Laura, aujourd'hui Dylan... J'avais de gros soucis amoureusement apparemment. Je chassai vite son image de mon esprit et me remit en route pour la boutique Marc Jacobs que j'avais repéré hier. Elle n'était qu'à deux rues de chez moi, je pouvais donc m'y rendre en marchant ce qui fut très agréable. Je devais avoir l'air d'une enfant tant je m'émerveillais devant chaque bâtiment, boutique ou même personne un peu originale. Ici chacun était habillé comme il le souhaitait, les styles étaient très mélangés et je paraissais banale au milieu de cette foule hors du commun. En entrant dans la boutique j'eus un coup de foudre pour une grosse veste jaune moutarde à fourrure, elle n'était pas donnée mais mes économies allaient enfin me servir.

Ready or notOù les histoires vivent. Découvrez maintenant