Vivre ou exister...

Une matinée endiablée

Je suis désolée il m'a fallu pas mal de temps pour écrire ce chapitre (mea culpa!!!!), mais avec mes études je n'ai pas trop eu le temps. Et puis... J'avoue que l'inspiration pour la fin n'était pas très au rendez-vous. Mais pas d'inquiétude, j'ai la suite en tête, elle arrive bientôt! ;) Juste quelques détails à régler, mais ça, ça viendra tout seul. Bisouuuuuuuuuus!!! Je vous aime! A.

Lorsque j'ouvris les yeux, j'eus un sursaut d'angoisse. Je ne reconnaissais pas mon environnement, et il me fallut quelques secondes pour me souvenir de comment j'étais arrivée là. Je me repassai les événements de la soirée, jusqu'au soudain revirement de comportement de mon hôte étrange. Une bouffée de colère monta en moi. Il n'avait pas le droit de me traiter de manière aussi cavalière, ce n'était pas moi qui lui avait demandé l'hospitalité, il me l'avait proposée de lui-même, il n'avait été obligé à rien. Évoquer un sujet qui ne lui plaisait pas n'était pas une raison suffisante pour se montrer désagréable. Il va voir ce qu'il va voir celui là. Il ne sait décidément pas à qui il a affaire. Je ne suis pas une gamine apeurée, je suis Argantaël Worthington, et Argantaël Worthington n'est pas du genre à se laisser faire. Et, pour commencer, elle va arrêter de le trouver incroyablement beau. Parce qu'au fond, il n'a rien de plus que les autres. Sur ses considérations déterminées, je me levai, et passai à la salle de bain. Je n'avais pas eu l'occasion d'entrer dans la pièce d'eau la veille. Juste de l'apercevoir. Je fus immédiatement subjuguée par la beauté et la finesse des dessins que traçaient les carreaux de faïence colorés qui recouvraient les murs. Comme le dressing, elle était ultra moderne. Spacieuse, équipée d'une baignoire de la taille d'une piscine, d'une douche à l'italienne où l'on aurait pu rentrer à trois, et d'un grand miroir devant lequel était disposées trois grandes vasques, elle aurait pu passer pour une pièce de thermes publiques. Mais non. J'avais tout cela pour moi, et rien que pour moi. A vrai dire, ça ne m'impressionnait qu'à moitié, car je possédais le même genre de sanitaires chez moi. Mais je devais bien reconnaître que ceux-ci étaient d'une dimension particulièrement impressionnante. Revigorée par ce décor majestueux, je me débarrassai de mes habits de nuit, après avoir ouvert en grand les robinets d'argent de la baignoire. J'allais me faire un bon bain moussant, dont je me souviendrai longtemps. Après tout, j'avais besoin d'un moment de calme, après cette nuit aussi bizarre qu'agitée. J'abandonnai ma nuisette sur le carrelage, et entrai dans l'eau chaude, déjà à moitié recouverte d'un épais nuage de mousse. L'odeur qui s'en dégageait me rappelait celle des bains que je prenais dans ma propre salle de bain, mélange de senteur de rose et de jasmin. Je venais à peine de me fermer les robinets et de m'allonger dans la baignoire lorsqu'un grand fracas retentit dans la chambre. Immédiatement, j'ouvris les yeux, aux aguets. Qu'est-ce qu'il se passait, encore?! 

-Qui êtes-vous! m'exclamai-je, agacée. 

Pas de réponse. J'allais sortir de ma baignoire en râlant lorsqu'une jolie tête rousse et au petit nez couvert de tâches de rousseur apparut dans l'embrasure de la porte. De là où j'étais, je pouvais percevoir la coiffe et le haut de son tablier. C'était une jeune servante d'à peu près mon âge, et elle avait les joues couleur tomate. 

-Je suis sincèrement désolée mademoiselle! s'écria-t-elle de sa voix stridente. Je ne voulais pas vous déranger, j'étais entrain de refaire le lit, mais comme je suis maladroite j'ai fait tomber la lampe de chevet...

Je levai les yeux au ciel en soupirant, amusée. 

-Ce n'est rien, vous m'avez fait peur c'est tout. 

Je lui souris, et lui tendis la main. La jeune fille, légèrement hésitante au départ, s'enhardit, puis vint prendre ma main pour exécuter une petite révérence. Ça m'amusa, bien que mon intention première soit simplement de la lui serrer. J'oubliais que ce n'était pas très convenable, surtout que j'étais dans ma baignoire...