Sous le soleil de Rio (Newtmas) ( gay fic )

Partie Finale

La lumière du jour tapant contre ses paupières, le brun se cacha à l'aide de son bras, enfonçant sa tête dans les draps blancs. Remontant la couette sur son corps nu, une odeur de vanille le fit sourire, tandis qu'il se remémorait les événements inattendus de la nuit dernière. Jamais il n'aurait pensé qu'une mission commandée par WICKED le mènerait dans le lit d'un adorable blondinet, aux capacités plus que développées dans un certain domaine. Cette nuit, dont il espérait secrètement ne serait pas la dernière, l'avait revitalisé, bien que ses reins le fassent, légèrement, souffrir. Le revers de la médaille, dira-on. Étirant ses membres tel un félin, il se retourna sur le dos, pour croiser le regard  de Newt dans l'entrebâillement de la porte. Vêtu d'un costume deux pièces, il s'approcha doucement du brun, un verre de lait dans une de ses mains. Sans s'en rendre compte, le brun le détailla à nouveau, une bouffée chaleur lui colorant les joues... Et dire qu'ils avaient couché ensemble la veille, il n'y croyait toujours pas... Toutes les perspectives qui s'offraient maintenant à lui... Ou plutôt à eux, lui faisaient tout oublier. Jusqu'à sa présence ici.  

« Salut.

-Salut. »

Se redressant sur ses coudes, le brun bailla, souriant toujours, ses joues s'armant de deux adorables fossettes, alors qu'il détaillait toujours secrètement son amant. Vraiment craquant, ça lui donnait même envie de recommencer. Encore, et encore, et encore... Repasser en boucle les brides de cette soirée. 

« C'est pour toi, bois tout, ça te redonnera de l'énergie.

-Merci, Newtie.

-De rien. »

Pourtant, bien qu'au départ, le blond l'ait accueillit avec un sourire tout aussi mutin que ceux qu'il lui avait offert la nuit dernière, il sentait ses gestes plus tremblants, ses sourires plus tendus, ses paroles plus âcres. Avalant d'une traite la boisson offerte par son co-équipier, un arrière-goût le fit grimacer, tandis qu'il observait le blond se frotter le nez, encore une fois, comme si quelque chose le perturbait. Ce corps qu'il avait pourtant toucher, et retoucher hier lui paraissait petit à petit plus lointain. 

« Tu...

-Thomas, j'dois te dire quelque chose, et on a pas beaucoup de temps, donc écoute bien.

- Oh...Ok. »

Le ton étonnamment froid et distant le surprit, comme un discours bien appris, une fable dont on connaîtrait les connotations à la virgule près, et cela inquiéta le brun, qui sentait soudainement sa tête commencer à lui tourner. Plaçant deux doigts sur sa tempe, il la malaxa doucement, tandis qu'il relevait son regard vers Newt, qui s'était approché, déposant sa main sur sa joue. La sensation de ses doigts froids sur sa peau lui réprima un frisson. Quelque chose clochait, il le savait... Comme quand ils observaient le coucher de soleil, cette sensation lui revenait de plein fouet. Et il avait beau associer tous éléments, il ne voyait pas ce qui pouvait bien clocher... C'était-il passé quelque chose pendant la nuit? WICKED l'avait-il contacter? Et qu'elle était cette sensation? Celle qui ne la quittait pas,  ce frisson qu'il avait fait taire alors qu'il gravissait les hautes marches des favelas? 

« Tu sais, on a pas toujours le choix... On a beau croire qu'on a le contrôle, s'offrir quelques petites escapades, s'évader... Commença le blond, le regard fixe, parfois on aimerait prendre des chemins différents, plus simples, ou j'sais pas, juste différents, mais c'est impossible, donc on fait avec, on avance, et on apprend à ne plus y penser... D'une certaine façon, on commence à oublier qui on est, on obéit juste, tels des automates, ou bien des robots... Et puis, parfois, y'a des choses qui se passent, et qui te font redevenir toi-même, et toi, Thomas, t'as été cette chose, tu m'as fait me redécouvrir...

Le souffle court, Thomas écoutait attentivement, alors qu'il sentait petit à petit ses paupières se faire lourdes. Luttant contre l'envie irrésistible de s'endormir, il appuya une nouvelle fois contre ses tempes douloureuses. Le monde autour de lui n'était plus qu'un amas de formes floutées, un monde cotonneux qui lui donnait envie de prendre ses jambes à son cou. Sa cage thoracique se compressait, les murs se rapprochaient, il étouffait. Dans les paroles de Newt, quelque chose clochait, et il avait beau avoir envie de crier que lui aussi, cette rencontre, au fond, l'avait changé, il ne pouvait parler, se contentant d'écouter, se contentant de comprendre alors que, petit à petit, les images, les mots, se reliaient entre eux en une constatation meurtrière. 

« ... Sauf que c'était déjà trop tard, j'suis bien trop perdu, j'suis désolé pour le mal que je t'ai fait... Si on m'avait dit qu'en j'étais enfant que je deviendras cette personne, je n'aurais même cru un traître mot... Et puis mes parents sont morts, et c'était tout bonnement horrible, j'ai compris, ce jour là, et les jours suivants, que je devais tout faire pour les venger, donc quand WICKED m'a contacté, j'ai juré de leur obéir, parce que ma vie n'a aucune valeur sans eux...  Je devais te tuer, mais j'ai pas pu... Quand je t'ai vu, gravir cette montagne, quand je t'ai vu le regard perdu sur le coucher de soleil, quand j'ai vu ton sourire, j'pouvais pas faire ça... Tommy, Je suis A5... 

 Newt marqua un temps d'intérêt, cherchant ses mots avec douleur. 

 ...Je suis celui qui a assassiné ta meilleure amie, et tous ces policiers avant toi... WICKED t'ont grillé, comme ils vous grillent tous, donc ils m'ont envoyés faire le sale boulot, comme d'habitude, mais j'ai pas pu, cette fois si, j'pouvais pas te toucher... J'pouvais pas voir le sang couler de ton visage. »

Ses paroles furent comme un coup de poignard planté en plein cœur. Malgré ses paupières lourdes, malgré la douleur dans sa boite crânienne, celle dans sa cage thoracique le faisait peu à peu suffoquer, il ne pouvait pas croire ce qu'il entendait, comment était-ce possible ? Alors qu'il se repassait les événements d'hier soir, il revoyait le regard au début méfiant du blond, la maison azur camouflée en haut de la colline, ses paroles étranges aux goûts d'adieu, cette sensation de danger qui lui tordait l'estomac, ou encore la démarche boiteuse du blondinet... Il l'avait sentie, depuis le début, mais il avait abandonné à la minute ou il avait vu le sourire du blond.

« J'suis désolé, Tommy. »

Un murmure, un simple murmure. Le brun se sentit alors sombrer, tandis qu'il voyait le corps du blond s'éloigner, après lui avoir déposé un dernier baiser au coin des lèvres. Il se sentit sombrer avec la terre entière, son cœur émietté. Comment se pouvait-il que le garçon qu'il ait tant aimé le temps d'une soirée soit aussi celui qu'il ait haït depuis tout ce temps? Une larme discrète coulant le long de sa joue, il s'enfouit alors dans un sommeil profond, du genre de sommeil au quel, parfois, on ne se réveil jamais.

********

Et voilààààà, c'est la fin de ce OS (en une seule partie sur Fanfiction, si ça vous intéresse, mon compte est: Mooshimoon ...  Et oui, je me fais de la pub ahaha) 

Donc, dites moi ce que vous en avez pensé, et non, ne me tuez pas pour cette fin, ce serait gentil, surtout que j'hésite -un peu-, à faire une suite, ou on se rend compte qu'en réalité Thomas n'est pas mort.  Car oui, en ce qui concerne cette fin, pour moi, il est mort, cependant, tout dépend de votre interprétation. J'espère vraiment que vous avez apprécié, si vous avez des conseils, des critiques, ou encore juste des avis du style "omg j'aime", balancez tout, tout est bon à prendre. ahaha

Donc à une prochaine fois. 

MooshiMoon. (Twitter : https://twitter.com/mooshimoon )