Chapitre 57 : Appel manqué

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"You used to call me on my cellphone... Late night when you need my love..."

_Allô ?

_Queen.. Tu m'entends ?

_Oui.

_*truc incompréhensible* C'est Queen elle a rappelé *truc en arabe* Ok... Queen ? T'es toujours là ?

_Oui je suis là Youness.

_Ok, ma mère veut te parler, on se parle après, d'accord ?

_D'accord.

Je l'entends dire des trucs en arabe. Je stresse sans savoir réellement pourquoi.

_Allô ? Ma fille ?

_Oui Leila je suis là.

Elle s'est mise à pleurer. Il n'en fallut pas plus pour que je m'y mette aussi.

_Ma fille... Ah benti (=ma fille)... Pourquoi ?.... Pourquoi tu ne m'as rien dit ?

Sa voix est toute tremblante.

J'aurais voulu me téléporter là bas pour la prendre dans mes bras. Je ne maîtrisait plus rien à ma crise de larmes.

_Je sais pas...Je sais pas...

_Ah ma fille ! Je savais qu'il se passait quelque chose ! Je te le jure par Allah, je l'ai senti ! Je ne t'ai pas mise au monde mais tu es ma fille je l'ai senti Queen !

Aucune de nous deux n'arrivait à s'arrêter de pleurer. J'entendais Youness tenter de consoler sa mère. J'avais tellement envie de les voir !

_Queen... Calme toi.. Je.. Je savais que tu me cachais quelque chose et j'attendais vraiment que tu me parles..

_Je suis désolée.. Je suis tellement désolée Leila.. J'avais trop peur de te décevoir..

_Ca va ma fille.. Ca va...

_Tu rentres quand ?

_Le 3 normalement mais je peux venir plus tôt avec Youness si tu as besoin.

_Non.. non, faut que tu profites de tes vacances... Rae s'occupe de moi. _D'accord... Je suis tellement... choquée et triste..

_Je sais...

_Ma fille sèche tes larmes.. Tu sais.. chez nous on dit qu'un bébé ou un enfant jusqu'à ce qu'il soit pubère est un Maleik (=ange). Ton petit Maleik est mort mais il est monté à Al-Jannah (=Paradis) Queen. Ne t'en fais plus pour lui, bébé est au Paradis, d'accord ?

Je souris à travers mes larmes. J'aimais beaucoup cette représentation de mon enfant, un petit Maleik.

_D'accord.

_Je te passe Youness, on se reparle dès que possible, ok ?

_Ok. Merci Leila.

.

La discussion entre Youness et moi avait été bizarre, je l'entendais renifler et dire des mots qui se voulaient réconfortants mais qui me semblaient vides de sens. Ca me troublait de savoir qu'il avait pleuré. Je n'avais pas vu Youness pleurer depuis le divorce de ses parents. Il était complètement anéanti. Il en avait beaucoup voulu à son père, sur ce point on se ressemblait beaucoup lui et moi.

J'avais été là pour lui, j'avais pleuré avec lui, j'avais chanté très fort à tue-tête pour étouffer les cris des disputes de ses parents la nuit, j'avais élaboré des stratagèmes pour les rabibocher, je voulais l'aider.

Comme lui m'avait aidée pour Suzanne, pour Chris, pour toutes ces merdes qui me sont arrivées.

Mais cette fois je sentais qu'il n'y parvenait pas.

Youness n'arrivait pas à me soutenir. Lui qui avait toujours été là, peu importe la difficulté, cette fois ci il n'avait pas les mots.

Je sentais que c'était une situation qui nous dépassait tous les deux. C'était trop pour nous deux, trop pour moi. Je ne lui en voulais pas. En fait j'avais moi même baissé les bras.

"Je suis forte, je peux gérer ça."

Mon petit leitmotiv n'avait plus d'effet. J'avais beau me le répeter, je savais au fond de moi que c'était le coup de trop. Je craquais et c' était normal.

Alors je décidais d'accepter un rendez-vous avec la psy accompagnée de Rae.

.

Chapitre 57,

Petit chapitre parce que je voulais publier quelque chose cette semaine, je rédige déjà la suite pour ce weekend.

Merci d'être aussi nombreux à venir lire mon histoire, je suis tellement contente de la partager avec vous !

Tous vos commentaires me touchent, tous. J'aime tellement vous écrire que je n'ai plus envie de m'arrêter là parce que théoriquement la fin de Forever and   a Day devrait être toute proche 5 chapitres max.... Du coup j'écris déjà une "suite", la vie post-Jordan, post-grossesse, et vu que le petit extrait ("Back to the future" rappelez vous) vous avait plu, il est fort probable que je continue :)

Forever and a day (Partie 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant