Chapitre 3

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Elle brulait de se mettre en selle.

t- Ces valises sont magnifiques ! S'exclama Mme Walsh en effleurant du doigt le cuir d'un des bagages alignes devant le lit. Je suis sure d'avoir vu les memes chez Takashimaya, dans la 5eme avenue.

- Elles doivent appartenir a Audrey Harriso, glissa Margaux.

- les Harrison, biens sur ! s'ecria sa mere, le visage rayonnant. Je savais bien que je connaissait ce nom 1 J'ai lu dans Vanity Fair un article sur eux. Il y avait ddes photos de leur maison. Superbe 1 J'espere que tu deviendras amie avec Audrey.

- Comme si je choisissais mes amies pour la forrtune de leurs parents ! protesta Margaux.

- Ce n'est pas ce que ta mere voulait dire, intervint son pere d'un ton apaisant. Tu sais: ici, tu ne trouveras que des filles... euh... de bonne famille.

- Si tu as chosi ton lit, fit Mme Walsh, nous allons t'aider a deballer tes affaires.

- Merci maman, je le ferais plus tard. Je vais attendre Paulibe, et la laisseria choisir. C'est plus sympa.

- Alors, nous allons partir, dit M. Walsh a ssa femme. Elle est capable de se debrouiller toute seule. Si nous trainons elle pourait se rendre compte que nous allons lui manquer.

- Papa ! s'ecria Margaux.

Elle ne voulait pas qu'ils croient qu'elle souaitait se debarasser d'eux, mais son envie d'explorer les lieux etait trop forte.

Son pere la serra dans ses bras et deposa un baiser sr le sommet de sa tete.

- Tu as ton portable. Appelle-nous si tu as besoin de quelque chose... et meme si tu n'as besoin de rien.

- Promis, repondit Margaux d'une voix etouffee, la tete efouie au creux de l'epaule de son pere.

En embrassant sa mere, elle comprit que la separation serait plus difficile qu'elle ne l'avait imagine. Ce n'etait pas la mme chose que rester quelaues jours chez ses grands parents ou en colonie de vacances.

- Appelle-nous ce soir, dit Mme Walsh. Et n'oublie oas que tante Annie sera pres de toi.

- Et de deux cents autres fille ! Plaisanta MArgaux. Elle avait ete un peu destabilisee en apprenant que sa tante avait ete nommee responsable de la section equitation a Chestnut Hill. Margaux adorait aller la voir dans le Kentucky, ou elle elvait des chevaux; mais, ici, elles n'auraient pas les memes rapports. .. Elle qui revait d'independance... Par ailleurs, elle craiganit qu'il n'y ait de soupcons de favoritime. Maragux voulait reussir par de meme.

- Je vous appelerai, promit-elle. Ou bien assez-moi un coup de fil quand vous serez arrives.

Elle accompagna ses parets jusqu'a la pote et les regarda disparaitre au bout du couloir. Quand elle revint dans la chambre, la piece lui paut tres vide... Elle avait une drole de senttion, un peu comme le trac qu'elle ressentait avan un concours d'equitation. "Calme-toi, se dit-elle. Tu es dans la meilleure ecole de Virginie, et ton poney prefere t'attend a l'ecurie."Elle s'entndit sur son lit et ferma les yeux.

Il y avait une photo de Morello dans son sac, mais elle n'en avait pas besoin pour avoir devant les yeux l'image de l'un des poney qu'elle avait monte pendant l'ete> A en croire sa tante, Morello etait aussi aventtureux et malicieux que Margaux. Le jour de leur rencontre, elle l'avait trouve en liberte, gambadant dans l'ecurie a la recherche de fourrage. Annie l'avait aussitot reconduit dans sa stalle et avait ferme avec soin le portillon: il etait capable de soulever le loquet vec ses dents, avait-elle explique a sa niece.

Sans vouloir se vater, Margaux pensait avoir plu, elle aussi, au poney. A la fin du sejour, il hennissait quand il la voyait e accourait a l'entree du paddock pour la saluer.

L'apprechension qu'elle avai eprouvee en apprenant la nomination de sa tante a Chestnut Hill s'etait evanouie quand elle avait su que Morello serait du voyage. Et Margaux etait heureuse pour Aniie. C'etait une occasion en or pour elle, un nouveau depart.

La porte s'ouvrit, et Maraux se leva, croyant que ses parents revenaient l'embrasser une derniere fois. Pas du tout: c'etait Noemie Coussins. Elle lui sourit et s'effaca pour laisser entrer une petite blonde aux cheveux mi-longs.

Margaux sauta du lit et s'avanca vers elle pour l'aider a porter ses bagages.

- Bienvenue dans la chambre 2 1 lanca-t-elle d'une voix dont 'assurance l'etonna.

- Merci.

La fille rejeta ses cheveux en arriere, decouvrant une joolie frimousse.

- Margaux, dit Noemie, je te presente Pauline. Voila, installez-vous, mais n'oubliez pas la reunion. A 17 heures.

- Ne t'inquiete pas, on y sera , repondit Margaux.

Elle attendit que Noemie soit sortie pour se tourner vers sa camarade de chambre.

- Je viens du Connecticut. Et toi ?

- Moi, euh... j'ai vecu a Londres. Nous venons d'arriver... Mon pere est professeur a l'universite de Virginie. Ce sont tes bagages ?

Elle montra les valises alignees dans le lit du fond.

- Non, ce sont ceux d'Audrey Harrison. Premiere arrivee, premiere servie ! Mais je ne lui en veux pas.

- Alors, fit Pauline en souriant, il nous reste a choisir un des deux autres lits.

- A toi l'honneur. Je n'ai pas de preference.

- Si tu n'y voit pas d'incovenient, fit Pauline en designant le lit le plus proche de la porte, je prendrai celui-ci.

Elle posa un joli sac en tissu ecossais et ouvrit la poche avant pour prendre des photos encadrees.

- Comme il est beau ! s'ecria Margaux devant l'image d'un poney alezan franchissant des barres paralleles. C'est le tien ?

- C'etait le mien, soupira Pauline. Il s'appelle Rocky. Mes parents me l'ont ofert pour mes neufs ans, mais j'ai ete obligee de le laisser en Angleterre.

- Mais cela a du te faire mal au coeur..., dit Margaux.

Elle n'avait jamais eu de poney a elle, mais elle se rappelait a quel point il avait ete difficile de se separer de Morello au bout de quinze jours.

Margaux avait tres envie de courir a l'ecurie, mais, ne voulant pas laisser Pauline seule, elle commenca a deballer ses affaires. Elle soupira: elle aurait peut-etre mieux fait d'accepter l'aide de ses parents... Il y avait tantt de choses dans se baggages: uniforme de l'ecole, tenues d'equitation, vetements de tous les jours, robes habillees, sans parler des livres et des photos. Au fond d'une des valises, elle trouva le panda en peluche baptise Pudding que sa grand mere lui avvait offert quand elle etait toute petite. Elle le secoua, lui redressa le nez et le placa sur son oreiller.

En croisant le regard de Pauline, Margaux rougit legerement. "Ca fait peut-etre bebe, d'avoir une peluche a mon age", songea-t-elle. Elle fut rassuree lorsqu'elle vit sa camarade de chambre sortit de son sac un petit ours en peluche et le glisser sous sa couette.

Chestnut Hill - La rentréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant