RECUEIL OS JIMIN (Cadeau de Hajar)

Deuxième OS

JiMin m'entraîna à l'étage alors que nos amis discutaient  au salon autour de quelques bouteilles de soju et de biscuits aussi alléchants les uns que les autres. Il ouvrit la porte d'un coup de pied et tira sur mon bras pour me pousser à l'intérieur de sa chambre. Il me prit par les épaules et me plaqua violemment contre la porte pour la refermer. Telle un fauve en chaleur guettant sa proie depuis des jours, il se jeta sur moi sans ménagement mais avec une pointe de tact tout de même. À tout moment, je pouvais défaillir face à cet homme qui représentait mes mille et un fantasmes. Ses mains passèrent doucement en-dessous de mon haut tandis que j'empoignais ses cheveux avec force. Et il aimait ça, le coco, car il accentua la douceur de ses caresses et la brutalité de ses gestes.

-Pourquoi faut-il que je perde tout mes moyens à cause de toi ?

Je gémis contre son visage enfoui dans mon cou. La phrase se répercutant dans les moindres recoins de ma tête, je soupirai encore et encore, me faisant adopter une respiration saccadée. Bientôt, ce fut au tour de JiMin de respirer plus fort. On s'arrêta un instant, s'admirant chacun de nous dans le regard de l'autre. JiMin se mordit la lèvre tandis que je léchais la mienne.

-J'ai pourtant l'impression de rêver.

-Possède-moi toute entière et tu verras que ton rêve n'est que réalité.

Il n'attendit pas plus de temps pour approcher son visage du mien. Ses lèvres effleurèrent les miennes mais elles vinrent dans la seconde suivante s'y poser délicatement. Le baiser fut chaste mais il s'enflamma bien vite. Une danse des plus hip-hopienne débuta alors qu'il me prit doucement par les hanches pour m'emmener jusqu'à son lit. Je m'étais si souvent assise dessus, même allongée, pour sentir sa douce odeur d'homme plus que viril. Je prenais un coussin dans mes bras dont j'humais l'odeur avec frénésie et l'envie folle de l'emmener avec moi pour avoir un petit peu de JiMin le soir se faisait sans cesse sentir. Je venais en cachette pour ne pas que l'on me surprenne, cela aurait été fâcheux. Mais ce soir, c'est lui que je sens, dans tous les sens du terme.

-JiMin. N'hésite pas, d'accord ?

-Je ne veux pas aller trop vite de peur de...

-Chut. J'ai si longtemps attendu ce moment que je ne peux plus attendre.

-J'exaucerai ton vœu au plus vite, ma petite princesse dévergondée.

Je souris mais m'arrêta très vite. Il enlevait son t-shirt en prenant tout son temps, me laissant découvrir petit à petit sa carrure que j'avais si longuement étudié et si souvent épié à la moindre occasion. Je me rappelais que, pour satisfaire l'un des caprices de Claire d'installer une piscine dans le jardin, j'avais pu admirer ses magnifiques abdos que je pouvais enfin toucher à présent. Quand il avait nagé le crawl, c'était tellement magnifique que j'en étais restée béat. Mais ce soir, ce n'était pas dans la piscine qu'il faisait des mouvements délicats. C'était dans son lit, avec moi. Je m'enfonçais peu à peu dans les abysses du plaisir alors qu'il enlevait avec ses dents mes vêtements un par un. Je me noyais dans la prunelle de ses yeux malicieux qui ne désirait qu'une seule chose : moi. Il me l'avait si souvent répété que cela formait un tourbillon dans ma tête, comme un courant marin qui faisait monter et descendre la marée. Monter et descendre. Rentrer et sortir. C'était ce mouvement qui me faisait perdre la tête à présent. Le Dieu des mers avait craqué pour une frêle petite sirène, il la possédait tout entier à présent.

-Hajar... te retiens... pas. T'es juste... trop magnifique.

Sans discontinuer dans sa manœuvre, il vint nicher sa tête dans mon cou. Il aimait beaucoup se perdre dans mes longs cheveux bouclés. Je sentis qu'il marquait son territoire par-ci, par-là, en traçant un chemin jusqu'à ma poitrine dont il s'occupa à merveille.

-Ma conscience... s'est barrée... en vacances.

-Elle est... partie où ?

-J'ai envie de... te dire ici.

Ses mains glissèrent doucement pour venir se poser sur mes fesses. Un frisson parcourant mon corps tout entier camoufla la nouvelle sensation que JiMin m'inculpait. Il s'était si bien servi de ses doigts que je n'allais plus les voir pareil, dorénavant.

-Oh putain... JIMIN !!

J'avais hurle si fort que JiMin accentuait la cadence un peu plus dans un râle de plaisir, synchronisant les mouvements dont il était le maître. Il était aussi le maître de mon corps, l'unique et le seul. J'en étais fière d'être dominer par ce mec aux allures d'enfant sage mais au comportement d'homme viril. Que demandez de plus ? Quand il n'était pas là, je me sentais vide. Et en ce moment, je me sentais vide au sens propre.

-Ji... Min ?

-J'arrive, mon bébé. J'arrive.

Mon bébé. Marque possessif. Putain qu'est-ce que c'était bon de lui appartenir ! Je miaulais dans son oreiller, sentant pour la mille et unième fois son odeur que j'aimais tant. J'étais droguée à lui, carrément. J'étais également dépendante et je m'en foutais à un point que personne ne se doute qu'il existe. Je ne voulais que lui. Et d'après son regard, il ne voulait que moi. Je miaulai à nouveau quand je sentis quelque chose de pas désagréable du tout m'embrasser sur la seconde zone possible. Je soupirai, je gémis, je hurlai. JiMin remonta doucement jusqu'à moi en parsemant mon corps de baisers doux et brusques, marquant ainsi son territoire à intervalles réguliers sur différents endroits.

-Ma p'tite dévergondée, que je t'aime. Je perd tout innocence avec toi.

-Parce que t'es... innocent peut-être ?

-Ça se pourrait.

Il me fit un putain de aegyeo qui ne me donnait qu'une envie. Le violer. Par tous les sens du terme. Je le balançai sur le côté et montai sur ses hanches. Je balançai la tête en arrière, lui laissant mon corps à ses yeux. Il sembla apprécier car ses mains passèrent sur la moindre parcelle de ma peau et quand je retombai ma tête en ayant le visage dans sa direction, je pus voir une vague de désir dans ses yeux. Si intense qu'elle brûlait mon être à petit feu. Je bougeai ainsi au-dessus de lui jusqu'à arriver au bonne endroit. JiMin perdit alors son sourire.

-Non, Hajar, non ! Je ne veux pas que tu te fasses maAAAH !!

Il avait planté ses doigts dans ma chair alors que j'avais rangé l'épée dans son fourreau respectif. Brutalement mais sûrement. Comme assoiffé d'un combat plus que passionnel, l'épée se retirait de son fourreau mais rentrait par la suite. Pas qu'elle hésitait, au contraire. Juste qu'elle aimait le bruit que produisait son entrée et sa sortie. Et le possesseur semblait y prendre plaisir car sa respiration était saccadée et j'en étais la cause. Moi. Seule moi pouvait le rendre comme ça. J'en étais fière. Je faisais jouir JiMin d'un amour chaste et d'un plaisir saint.

-Ha... jar... je ne m'y... attendais pas...

-Verdict ?

-J'ai jamais ressenti... ce que tu me procures.

Ni une, ni deux, je continuai en adoptant un rythme plus rapide. Nos souffles se mêlèrent ensemble, nos gémissements passèrent du mode canon en chœur et nos cris étaient toujours accompagnés par ceux de l'autre. Avais-je mentionné le mythe des androgynes ? Le voici, il est bel et bien là. M'épuisant peu à peu, j'utilisai l'un de mes charmes pour conclure notre acte tout bonnement vertueux. Je vins embrasser fougueusement JiMin en passant mes cheveux sur son visage tout en le faisant ressortir de moi le plus possible afin de le sentir buter vulgairement en moi. Dans ce qui lui appartenait. Je ralentissais peu à peu, et JiMin le vit. Il me fit basculer sur le côté mais dans sa manœuvre, je l'avais si fortement tiré à moi qu'il avait lâché un râle de plaisir en concluant notre acte si charnel. Il resta un petit moment comme cela, la tête en arrière, les mains sur mes hanches et les abdos se balançant au rythme de sa respiration. Il posa ensuite ses mains à côté de mon corps et se retira lentement, très lentement. Je lâchai alors un dernier soupir que JiMin vint estomper.

-Tu ne voudrais quand même pas que je meurs ? Ce serait vraiment dommage. J'en ai pas fini avec toi.