Je suis complètement au bord du gouffre et je réfléchis en vacillant sur le bitume mouillé de la dernière pluie.
Je voudrais être copain avec ces ivrognes du bistrot du coin qui crient en titubant que les plus belles femmes du mondes étaient à leurs pieds, dans le temps. Mais ceux-ci ne m'acceptent pas dans leur confrérie, ils ont plutôt envie de me casser la gueule, histoire de m'apprendre ce que c'est que de souffrir pour de vraies raisons.Ils m'auraient poussé dans le néant en m'indiquant la vie.
C'est beau la vie, c'est beau l'espoir, j'ai beau regarder mais j'arrive pas à voir.
Ces choses qu'on nomme, ces choses qu'on gomme, ces sentiments qu'éprouvent les hommes. L'amour cette émotion qui en vaut le détour. Rien de tout ça, mon cœur a perdu tout son éclat.
Le temps passe et je trépasse.
Je peux plus, je me suis assez battu. Je coule, je me noie, le monde me file entre les doigts. Plus vous voir, plus vous entendre, laissez moi sombrer dans les méandres.
Je veux fuir de ce monde, échapper à ces êtres immondes. J'ai plus le temps, mon heure a sonné, je prends mon dernier élan. Je me brise, fini l'horreur fini la hantise. Ce sont mes dernières vocalises.
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Le carnet noir
PoetryIci repose une partie de moi-même, et sûrement une partie des autres. Les mots qui suivront m'ont parfois soulagé, parfois déchiré, parfois sauvé. Mais ces mots je les aime plus que tout. C'est dans Le carnet noir que s'assemblent ici tous mes écr...