Prologue

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Dehors il fait nuit. La police est là, ils surveillent, comme si on aurais envie de s'enfuir franchement. Je tourne la tête, il y a maman. Ses nombreuses larmes ont fait un ravages sur ses joues. De tant en tant elle échappe un hoquet aiguë, son visage d'habitude si rosé est devenu tellement pâle, il y a quelques heures encore il était souriant et chaleureux, elle posait le plat fumant sur la table en nous souhaitant un bon appétit ; tout c'est passé si vite... De nombreuses mèches s'échappent de son chignon qui d'habitude rassemble ses cheveux noirs de manière très strict, son regard est vitreu et triste, je craint qu'elle est définitivement perdu l'étincelle qui faisait, autrefois, briller ses yeux vert/noisette. De sa main tremblante elle tient fermement celle de ma petite sœur. Anna, quant à elle,  ses yeux n'ont jamais été aussi pétillant. Du haut de ses 7 ans elle n'a pas remarqué la détresse qui l'entoure. Elle marche, excitée à l'idée de faire une promenade en plein milieu de cette nuit d'hiver. Sa deuxième main dans sa poche et la tête rentré dans la capuche, seul quelques mèches brunes, ses yeux émeraudes et son petit bout de nez rougis par le froid dépasse.Elle est si jolie mais en même tant tellement naïve... Naïveté que je regrette, j'aurais tellement aimé ne pas savoir ce qui se passe, pourquoi ils sont venus, pourquoi ils nous détestent,pourquoi... juste pourquoi.Vous savez quand on est petit on nous répond souvent « ce sont des choses de grand, ne t'inquiète pas va jouer » puis du jour au lendemain ces choses de grand ont les comprend sans qu'on nous les expliquent d'ailleurs et une fois qu'on commence à comprendre c'est finis, on est plus si naïf non ne fais plus confiance si facilement, on devient grand, juste grand. De l'autre côté il y a papa, il a réunit ses dernières forces pour paraître calme et serein. A le regarder on dirais que lui aussi il pense qu'on va faire une simple promenade nocturne mais c'est tellement loin de la réalité! On marche, marche,marche avec pour seule valise un p'tit baluchon chacun... Moi ?Je ne pleure pas, je ne pleure jamais de toute façon. Ce qui me fait le plus peur, je pense, ce n'est pas de ne pas savoir ou on nous emmène, ni de savoir ce qu'on va devenir qui me fait peur. Non, j'ai peur de ne plus croiser le regard naïf et pétillant de ma petite Anna qui se pose tellement de questions, ses pourquois et comments qui me font tellement réfléchir. J'ai peur de ne plus voir le regard complice de mon père. Ce regarde qu'il me lançait quand il avait l'intention de faire quelque chose sans que maman soit au courant. Peur de ne plus pourvoir me plonger dans le regard fier de celle ci, fier et débordant d'amour. Sinon, non, j'estime que je n'ai pas peur. Il arrivera ce qu'il arrivera. Que l'aventure commence !

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Hey hey hey ! voici donc le prologue *nan jure* bref j'espère que ce début vous a quand même plu !













Le jeu du chat allemand et de la souris juive.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant