HateBook.

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Vous aimez les histoires de meurtres ? Les légendes ? Les creepypastas ? En voici une qui devrait vous plaire ! Vous qui êtes sur Facebook, vous qui partagez vos infos personnelles... Lisez bien cette histoire, vous serez étonné de ce que certaines personnes peuvent faire...

Je ne sais pas si vous connaissez le Deep Web. C'est le web qui contient toutes les pages non indexées par les moteurs de recherche. Mon explication est simple, mais y accéder est beaucoup plus complexe en vrai. Ces pages sont peut-être introuvables sur Google, mais il est possible de chercher des informations dessus si vous ne savez pas ce que c'est et que vous souhaitez approfondir le sujet. En bref, j'ai téléchargé sur le Deep Web un plug-in bien spécial.


Je sais ce que vous vous dites, connaisseurs du Deep, contrairement aux novices. Il ne faut pas télécharger dessus, il y a plein de virus, blablabla... Mais mon problème n'est pas que je suis tombé sur un virus. Le plug-in était réservé à Facebook, et au début tout allait pour le mieux : il était dit que cela permettait de nouvelles fonctionnalités, comme par exemple passer du journal au mur, action impossible, en moins de deux, ou même d'avoir une nouvelle messagerie instantanée, l'explication accompagnée bien sûr de plusieurs captures d'écran qui garantissaient une certaine fiabilité... Mais lorsque je l'eus installé, rien ne se déroula comme prévu. J'étais naïf. 


Le plug-in était en réalité appelé "Hatebook". Je ne m'étais pas posé de questions en lisant le titre. Le contenu seul aiguisait ma curiosité. Déjà, le plug-in ne s'installa pas sur mon compte Facebook, mais sur une fenêtre à part. Le design de Hatebook était rouge clair, avec de grosses lettres blanches. Dans une pop-up, des chiffres apparurent à l'écran. Il y avait sur la fenêtre ouverte une case sélectionnable où l'on pouvait taper des lettres. J'écris au hasard : "F". Mes contacts Facebook dont le nom commençait par un "F" apparurent sous la case. Ne savant pas ce que je faisais, je cliquai sur le nom de ma cousine Fanny. Le compte à rebours se déclencha. La fenêtre vira soudain au rouge sang, et le bruit des nouveaux messages dans une discussion instantanée retentit, dix fois plus fort que d'habitude. Chaque seconde s'écoulant était marquée par ce son, qui devenait de plus en plus dérangeant. Il restait à présent 22h avant que le compte à rebours ne se finisse.

En descendant mon curseur sur la fenêtre, je vis un message accompagné de deux boutons, "Oui" et "Non". Vous venez de lancer un défi à Hatebook. Le rendre plus complexe ?" Curieux et excité, je répondis "Oui". Je dus choisir un nombre entre 1 et 21. Je sélectionnai le 20. Le compte à rebours se débita de 20 heures en une seconde.

Sur mon écran s'afficha le message : "Analyse des données en cours.", suivi du lieu où habitait ma cousine, du nom du lycée où elle était, etc. J'eus un peu peur mais je me dis tout de suite que toutes ces infos étaient inscrites sur Facebook et que ce n'était pas un exploit de connaître tout ça. J'eus la présence d'esprit d'aller voir le mur de Fanny. Un statut récemment publié via son mobile indiquait qu'elle se trouvait dans un restaurant très connu dans sa ville, et qu'elle en adorait la nourriture. 9 personnes aimaient ça. Je fis de même. Je basculai ensuite sur Hatebook et j'aperçus que la position exacte de Fanny était inscrite, c'est-à-dire le restaurant dont elle parlait dans son statut. Une carte s'afficha. C'était le plan de la ville de Fanny. 

Deux gros points rouges étaient visibles, un qui bougeait et l'autre qui restait statique à l'endroit du restaurant. Le point se rapprochait de plus en plus de l'autre (qui devait représenter ma cousine), venant de nulle part. J'étais spectateur de l'avancement d'une personne que je ne connaissais ni d'Adam ni d'Eve, qui allait faire je ne sais quoi avec ma cousine. Je commençai à prendre panique. Il restait 50 minutes. Qu'allait-il se passer ? Je décidai de fermer la pop-up. Mon ordinateur ne répondit plus. Je voyais encore le compteur et les minutes défilaient plus vite qu'à la normale. Le point avançait doucement, mais il atteindrait bientôt son but. J'appelai ma cousine. Une fois. Deux fois. Trois fois et toujours la messagerie. "Putain mais qu'est-ce qu'elle fout ?? Elle a toujours son portable sur elle d'habitude !" pensai-je. Mon stress montait, tandis que je laissais un message je constatais l'avancement du point rouge, qui s'avérait encore plus rapide.  

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